Visiblement vous n’êtes absolument pas informé en ce qui concerne les violences faites aux femmes, ni sur le long et lent processus qui les conduit à attendre des années, des années avant d’en arriver là.
Etes-vous simplement intéressé à trouver des liens sur internet bien assis au chaud derrière votre clavier croyant au mieux donner un avis éclairé ou au pire pour tenter de faire des démonstrations, excusez-moi, mais là, je suis un brin énervée, foireuses ?
Ou bien souhaitez-vous que les choses changent ?
Je ne suis pas convaincue de cela.,
Sachez que la violence n’arrive jamais du jour au lendemain.
Ce qui faciliterait effectivement la tache de la femme victime.
Qu’elle provient d’un proche celui qu’elle a choisi, qu’il y a bien avant en amont, tout un processus de dénigrement, d’humiliation, d’abord des remarques dites sur un soi-disant ton de plaisanterie, puis plus sèches, puis des cris et la première gifle...
Pensez-vous qu’il soit possible dès la première dispute de discerner l’insulte sous le coup de la colère ou l’insulte qui précède de quelques mois la violence physique ?
Vous allez à ce stade me rétorquer que les violences psychologiques sont prises en compte, et bien non, mon Cher Monsieur, c’est faux, ce n’est pas reconnu par la loi et on peut toujours faire de beaux clips vidéo pour dénoncer ce genre de violence, une fois au commissariat, aucune possibilité de porter plainte !
Vos informations sont complètement tronquées, et donc erronées..
Savez-vous que pour prendre des mesures d’éloignement il faut porter plainte et qu’avant que l’agresseur n’arrive devant un juge cela peut demander, un an, deux ans ?
Savez-vous que cette mesure ne s’applique aux couples en concubinage, alors que la moitié des enfants naissent hors mariage ?
Non, vous préférez l’ignorer pour distiller votre venin stérile.
Alors parce que des hommes sont battus, les femmes devraient fermer leurs « gueules », c’est cela que vous insinuez, parce que bien entendu, les femmes ne sont bonnes qu’à pleurnicher §
Et bien, voyez-vous, les violences sont intolérables dans les deux cas, et ce n’est pas parce que certains hommes sont victimes que cela devrait effacer les dettes que cette société a envers les femmes.
De plus, Cher Monsieur, ce témoignage est le mien.
Comme vous l’avez sans doute lu, j’étais déjà partie, dans un foyer pour femmes victimes ( j’ai eu moi, cette chance !).
Cela n’a pas empêché mon agresseur de venir et de continuer !
Et parce que j’ai aussi porté plainte à plusieurs reprises et qu’effectivement il n’est pas passé au tribunal, parce que figurez-vous que finalement cela n’arrange personne, et que le jeune inspecteur qui m’a reçu a préféré classer l’affaire avec toutes les preuves à l’appui.
Finalement j’ai quitté la ville où j’habitais, pour avoir la paix, préserver mes enfants et moi-même.
Alors vos discours moralistes à deux balles, gardez-les vous donc !