Je me suis occupé pendant une petite dizaine d’années d’une association qui embauchait des « CES » à l’époque et franchement c’était décourageant au niveau de la motivation des candidats.
De manière presque systématique on avait des questions du type
- Mais est-ce que mon salaire va vraiment être déduit de mes indemnités chomage ?
- Est-ce que je vais pouvoir aménager mes horaires pour aller à mon club de gym le mardi soir ?
- Est-ce que je ne pourrais pas plutôt faire du travail de bureau, parce que franchement, le ménage... (sourire ironique)... ?
Dialogue-type :
(moi) Vous savez que vous êtres censé faire une formation pendant le reste de la semaine ?
(candidat, inquiet) Aaaaah ?
(moi) Qu’est ce que vous voudriez faire après le CES ?
(candidat) Je sais pas. Est-ce que ça va prolonger mes indemnités chômage d’avoir fait le CES ?
(moi) Oui, mais à part ça vous voudriez faire quoi ?
(candidat) Est-ce que je pourrai refaire un autre CES l’année prochaine ?
Et je ne parle même pas des séances de suivi de l’évolution du projet professionnel ("oui mais c’est vous qui nous dites qu’il faut qu’on fasse cette réunion tous les mois, l’ANPE ne nous avait pas prévenus de ça du tout !)
Heureusement, il y a eu quelques réussites (peut-être un quart ou un tiers), des personnes qui ont profité de cette période et du soutien actif de l’association (c’est à dire des « coups de pied au derrière » et du fait qu’on les transporte quelquefois pour leurs formations si nécessaire) pour bâtir un véritable projet professionnel solide et qui marche.