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Commentaire de paconform

sur La peur n'est pas bonne conseillère


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Raymond SAMUEL paconform 27 novembre 2009 11:56

Ddeacoudre,
Oui, la problématique est très vaste par ses conséquences et aussi par les tabous qui la caractérisent et qui empêchent d’agir.
Je suis arrivé à la conclusion que nous nous épuiserons en vain, ou presque, tant que nous ne voudrons pas faire vivre les bébés et petits enfants selon leurs besoins. Ce sont des bébés/jeunes enfants élevés selon leurs besoins qui, devenus adultes, rendront santé et efficacité aux générations futures.
Je le répète, les choses sont simples : pendant la petite enfance le système nerveux se construit (le poids du cerveau double la première année après la naissance). La migration des neurones et formation des synapses (et ce n’est pas tout) sont très influencés par les ressentis de l’enfant. Or cette construction du cerveau se fait dans le stress, la détresse, le sentiment d’abandon (un bébé/jeune enfant ne peut pas physiologiquement se ressentir seul. Il doit être « contenu » par un ou deux adultes sécurisant, toujours les mêmes et seuls les parents peuvent assurer la continuité qui est indispensable, situation qui n’est presque jamais réalisée.
Le psychisme de l’enfant qui souffre ne va pas se renforcer (comme les adultes se plaisent à le dire) pour faire face à la situation, au contraire il va garder une sensibilité exacerbée et une moindre résistance. Il garde la peur de menaces indéfinies (c’est une constante, comme la mauvaise estime de soi). Difficile ensuite pour les adultes de mettre des mots sur la souffrance, en grande partie parce que les dommages ont été acquis pendant la période pré-verbale et sont emmagasinés dans l’inconscient ; ces maux ne peuvent pas être restitués par le canal du langage, ils sont définitivement anonymes.


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