@ Geo 63
"comment les professeurs centralisant toutes les agressions ont-ils fait
leur propre malheur par leur comportement ? Avaient-ils les moyens pour
se défendre ?«
Bien sûr ! J’en parle en connaissance de cause ! Je l’ai expérimenté pendant 6 ans au Lycée Descartes d’Alger, appartenant à l’OUCFA, sous tutelle du ministère des affaires étrangères français, entre 1979 et 1985.
Un groupe de professeurs et d’agents solidaires a su contenir les égarements d’une administration pour qui la loi n’était qu’indicative. Il est vrai qu’ils en prenaient les moyens, mais toujours pacifiques, comme la grève du zèle, cette grève qui, par l’application stricte des textes, empêchent le déroulement normal des cours.
À l’époque selon une circulaire des années trente, un professeur était responsable de ses élèves à l’interclasse (entre 9 h et 10 h par exemple ou entre 11 et 12) et ne devait pas laisser les élèves aller seuls rejoindre le professeur avec qui ils avaient leur prochain cours.
Imaginez la joyeuse foire que nous organisions dans la bonne humeur en conduisant chacun notre groupe d’élèves dans sa nouvelle classe, tandis que le collègue faisait la même chose avec les siens et qu’il fallait attendre son retour pour regagner sa classe avec ses nouveaux élèves gardés par un autre professeur attendu dans une autre classe, etc... C’était impayable ! On se marrait comme des fous ! Mais personne ne pouvait nous reprocher de ne pas faire notre travail. On protestait tout en étant payé ! Pas joli, ça ? Je le raconte dans »Un blâme académique flatteur". Paul Villach