Qu’il y ait de l’intox dans cette affaire, pourquoi pas ? Qu’elle serve aussi, au sein des « bienpensants » de contre-feu face à la juste indignation devant les débordements, tant sur les Champs Elysées qu’au Champ de Mars lors de l’affaire de la (fausse) distribution de fric, soit.

Et je suis le premier à reconnaître à la police des raisons d’être susceptible devant les provocations incessantes dont elle fait l’objet, en banlieue notamment.

Il n’en reste pas moins que :

1) Par sa maladresse et sa confusion, ce récit me semble parfaitement assorti à la personne - prête à brandir son identité d’étudiant de Sciences-Po (c’est vrai que dans l’ensemble ils sont persuadés d’être supérieurs au commun des mortels).

2) Il s’agit de CRS - l’auteur ignore la formation de ces unités qui, si elle n’a pas été modifiée, consiste notamment à faire monter une puissante violence avant de charger, et qui ne fait pas de détail. Pour caricaturer, une fois lâché, le CRS tape sur tout ce qui bouge. Et les sommations et injures font partie de l’action. Appelez ça l’effet de bande, depuis la ruée des berserkers vikings jusqu’aux dernières charges à la baïonnette, ce défoulement se cantonne désormais (avec tout le harnachement qui va avec) au maintien de l’ordre.

Je ne suis pas spécialement de gauche, le look nord-européen, plutôt veste-cravate, or il y a quelques années, en marge d’une manifestation à Paris, je me rendais au restaurant avec une amie quand j’ai eu droit aux « dégage » haineux suivi d’un mouvement de trois ou quatre CRS dans ma direction, matraque au poing. Sans l’intervention d’un gradé j’en prenais plein la tr...che, surtout que j’ai eu la témérité de me mettre en postion de garde avec un lourd parapluie de golfe....

Alors les « pères de famille » que ce garçon a aperçus roués de coups, je trouve ça plutôt plausible.

Encore une fois, je respecte la police et les unités de sécurité, mais il ne faut pas en faire des anges. Et dans le cas des CRS surtout, se rappeler qu’ils sont chauffés à blanc avant l’action pour précisément dégager la place sans discernement.