@BA
"Nous allons voir au cas par cas ce que nous pouvons faire pour
Dubai¯. Cela ne veut pas dire que Abou Dhabi va garantir la totalitede
la dette", a de©claresamedi à Reuters un responsable de l’émirat d’Abou
Dhabi.
"On a affaire à des entits commerciales prives, à dautres qui
sont semi-publiques, alors Abou Dhabi choisira à qui, quand et comment
porter assistance« , a ajoutece responsable qui a requis lanonymat.
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Votre citation est interessante car elle s’inscrit dans le fonctionnement des charia boards, des groupes de »savants« musulmans a l’interieur des banques qui decident au cas par cas si les investissements sont conformes ou non à la charia.
»<le cas par cas« est precisement un des maillons faibles de la finance islamique car il nourrit et entretient l’opacite des transactions et des decisions. Cette opacite est d’ailleurs relevee par les analystes à propos de l’affaire Dubaï qui disent qu’on savait sans savoir. On savait pour les risques en investissements pharaonesques et speculation sur le cours du baril, on ne savait pas pour les montants exacts des transactions et leurs modalites.
En theorie, en finance islamique, les produits financiers doivent reposer sur des actifs reels, la titrisation n’est autorisee que deux fois et le financement des jeux, armes, instruments de musique, entreprises homosexuelles, etc. est interdit. Mais c’est le charia board de la banque islamique ou conforme à la charia (la BNP a un charia board depuis 20 ans) qui decide au »cas par cas".
Sachant qu’il y a plusieurs ecoles de finance islamique, la confusion des montages financiers se nourrit aussi bien du cas par cas que des theories multiples.
On peut s’etonner d’autre part que les analystes mettent en avant le seul poids des previsions de Goldman Sacks sachant que ces derniers n’auraient jamais pu operer avec les banques du Golfe, et de Dubai¯ en particulier si elles n’avaient pas eu l’aval des charia boards.
On dit meme que les pays du Golfe auraient perdu des milliards de dollars dans leurs placements US ce qui démonte complètement la thèse de la securité de la finance islamique qu’on nous rabache en permanence pour justifier la soumission de nos regles financieres a la charia.
Je suis pluto´t tres etonnee que nulle analyse ne mette en evidence la responsabilite de la finance islamique dans la faillite de Dubaï et que nos gouvernants continuent à nous l’imposer en nous la presentant comme plus sure parce plus ethique par opposition aux finances non islamiques qui seraient responsables de la crise pour absence d’ethique...