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Dubaï : une faillite prévisible, et une explication que vous ne lirez nulle part ailleurs !

Pendant le ClimateGate, qui m’a quelque peu occupé ces derniers jours, la terre, bizarrement, a continué de tourner. Entre autres mauvaises nouvelles routinières, la crise financière aux USA, sur laquelle je reviendrai ce week-end ou lundi, la mise en redressement d’Olympia, un scandale législatif à la française, sur lequel j’aimerai trouver le temps d’écrire, mais hélas, mes journées n’ont que 24 heures, et surtout, la faillite déclarée hier matin de la première entreprise publique de Dubaï, le promoteur immobilier chargé du développement de l’émirat, entrainant son état de tutelle avec elle.

Cette faillite n’aurait dû surprendre personne. Pourtant, de très nombreux prêteurs, selon l’article du monde lié plus haut, semblent pris au dépourvu, et se retrouvent en danger de devoir enregistrer de nouvelles très lourdes pertes. Il est question de 13 milliards d’euros pour les banques européennes dont quelques banques Françaises...


Pour comprendre pourquoi la chute financière de Dubaï était écrite et outrageusement prévisible pour les tenants des cycles autrichiens de la monnaie et du crédit, voici une explication de la faillite du promoteur World Dubaï que vous ne trouverez certainement pas dans la presse mainstream.

Dubaï : la malédiction des gratte-ciels ?

La faillite du premier promoteur, quasi monopolistique et sous contrôle de l’état via la famille princière, World Dubaï, dont la dette représente 80% de la dette de l’émirat, ne devrait surprendre personne. D’abord parce qu’une structure publique de cet acabit, gérée par des gens habitués à l’argent facile, est l’archétype des structures candidates aux pires erreurs de gestion.

Mais surtout, l’économiste Andrew Lawrence a lancé en 1999 une théorie intéressante, qu’il a appelé le Skyscraper Index (wikipedia), ou "index gratte-ciel", qui constate que (presque) toutes les crises du crédit de l’ère moderne ont commencé après que les gratte ciel les plus ambitieux et orgueilleux aient été construits. Non point qu’il y ait relation de causalité directe, mais parce que l’émergence de projets immobiliers pharaoniques est un indicateur semble-t-il assez fiable de l’émergence d’une bulle de crédit non soutenable par le système financier.

Naturellement, ce n’est pas le seul bon indicateur, et d’autres auteurs ont estimé que parler d’effet gratte ciel était quelque peu abusif. Mais déjà en 1995, carol Willis avait constaté que bien des projets de gratte ciel "record" s’étaient terminés par de grands déboires financiers pour leurs promoteurs, et que leur mise en service avaient souvent coïncidé avec le début de crises économiques.

Un senior Fellow de l’Institut Ludwig Von Mises d’Auburn (Georgia), Mark Thornton, représentant de l’école économique autrichienne, décrit en 2008 cet "effet gratte ciel" dans cette étude de 41 pages (HTML ou Pdf) qui en décortique les mécanismes, les forces et les faiblesses, que je vais tenter de vous résumer en quelques lignes.

Les gratte-ciels géants, symbole de l’euphorie née des taux d’intérêts maintenus artificiellement trop bas trop longtemps

En clair, les projets de gratte ciel sont d’excellents "marqueurs" du cycle de la monnaie pervertie par une mauvaise "régulation de marché" de la monnaie.

Thornton, s’inspirant des travaux de Richard Cantillon, économiste physiocrate du début XVIIIème souvent cité comme l’un des inspirateurs des premiers autrichiens (Böhm Bawerk ou Menger) constate que les différentes phases du cycle de la monnaie décrits par l’économiste Irlandais (et parisien d’adoption) se retrouvent dans les différentes phases de la décision de construction et de l’édification d’un gratte ciel.

D’une part, des taux d’intérêts trop bas favorisent une expansion de la taille des firmes, provoquant un besoin accru d’espace. Or, les entreprises qui sont candidates à l’édification de grands sièges sociaux souhaitent généralement le faire dans de grands centres d’affaires très regroupés, comme Manhattan ou La défense, où le foncier est nécessairement contraint. Or, les taux d’intérêt bas, dans ces conditions, provoquent une hausse du foncier constructible : les firmes sont donc tentées de maximiser l’usage du foncier en construisant en hauteur.

Les promoteurs, qui construisent ces immeubles dans plus de 2/3 des cas en vue d’en louer la plus grande partie, tendent à se méprendre sur le potentiel de marché de ces tours, puisque les indicateurs économiques nés des taux d’intérêt trop bas sont exagérément optimistes. D’autre part, les taux d’intérêts bas permettent d’investir dans les technologies de construction les plus pointues pour battre des records de hauteur ou réaliser d’authentiques exploits techno-architecturaux.

L’orgueil humain fait le reste. Les grands bâtisseurs ne veulent pas seulement construire une tour : ils veulent construire "la" tour, à laquelle leur société laissera son nom. Ils se persuadent que ce projet haut de gamme attirera des clients à la fois prestigieux et nombreux, ce que tout bon vendeur de produits lambda sait qu’il est très difficile de faire : on ne peut être à la fois Fiat et Aston Martin...

Un archétype de mal-investissement

Le résultat est que ces opérations, financés par des taux d’intérêt très faibles, tombent généralement dans la catégorie des "malinvestments" décrits par Mises puis Hayek dans leurs analyses respectives du cycle du crédit. De surcroit, le temps d’érection de ces monstres (j’emprunte cette phraséologie phallique à dessein, tant la psychologie du "plus gros gratte ciel" me parait relever du complexe du phallus que l’homme voudrait toujours plus grand...) fait qu’entre la décision de construire et l’arrivée sur le marché, le retournement du cycle tend à se produire : trop de projets financés par des taux faibles arrivent sur le marché à contretemps, au moment où les banques centrales, pour éviter les risques d’inflation provoqués par l’euphorie monétaire liée à l’explosion du crédit, doivent remonter les taux. Et nombre d’immeubles construits dans l’euphorie des taux bas se remplissent mal : les loyers n’équilibrent pas les charges nées de l’exploitation de la tour, et du service de la dette.

Les propriétaires de gratte ciels, financés par un effet de levier important et dont les loyers ne rentrent pas, se retrouvent étranglés par le refinancement de leur dette à échéance, et sont parfois mis en faillite, ou rachetés à vil prix.

A Dubaï, ils auraient dû lire les économistes autrichiens... (ici aussi d’ailleurs)

Or, nulle part ailleurs qu’à Dubai, les projets de construction plus orgueilleux et délirants ne se sont multipliés, dont la tour de 824m de haut "Burj Dubaï" (photo). Depuis un an, des vidéos circulent sur Youtube, montrant que les immeubles ou les villas des "îles palmier" ne trouvent pas preneur. La folie des grandeurs des nouveaux pharaons les a précipité dans un mur financier. Les constructeurs privés qui se sont associés à World Dubaï vont certainement l’accompagner dans sa chute. La vidéo ci dessous (anglais remarquablement audible) est éclairante. Tournée et diffusée en février 2009, elle montre l’étendue du désastre, avec des pertes estimées déjà à l’époque de plus de 50 milliards d’Euros pour l’ensemble du secteur de la construction.

 


Ce qui est frappant est l’attitude de déni des personnes interviewées, tels des joueurs de Poker acculés qui misent tout sur un seul coup, persuadés que le marché se retournera sous 6 à 9 mois. Je présume que tous les protagonistes de cette vidéo doivent réfléchir à leur reconversion... Ou au moyen de fuir leurs créanciers.

La mise en service de la tour géante, presque achevée, était prévue pour Janvier 2010. En Novembre 2009, le promoteur est en cessation de paiement. Le chantier est arrêté, car les entreprises adjudicataires ne sont plus payées... Quelle extraordinaire illustration du principe de Lawrence. Et de la validité des thèses autrichiennes, hélas si peu connues des décideurs politiques qui prétendent gérer l’économie, à Dubaï comme ici...


Nb. Prochaine "bulle de gratte ciels" à venir ? En Chine, cf. cette note de septembre. En fait, elle est déjà en cours d’éclatement, et la situation de nombre de gratte ciels à Shenzen ou d’autres villes moins médiatisées semble aussi préoccupante qu’à Dubaï. Toutefois, nul ne peut dire si cette bulle sera aussi désastreuse qu’à Dubaï pour les banques, l’économie Chinoise ne reposant pas uniquement sur l’immobilier. 

 

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38 réactions à cet article    


  • BA 28 novembre 2009 10:42

    La banque britannique HSBC est l’établissement étranger le plus exposé dans les Emirats arabes unis, à hauteur de 11,3 milliards d’euros de prêts à fin 2008, selon des chiffres disponibles sur le site de l’Association des banques émiraties (EBA).

    La banque Credit Suisse estime à 13 milliards d’euros l’exposition des banques européennes à la dette de Dubaï et des sociétés qui lui sont rattachées (principalement la société d’investissement Dubai World et la compagnie immobilière Nakheel), selon une étude publiée jeudi 26 novembre après la demande de moratoire formulée mercredi par l’émirat.

    HSBC, qui est présent depuis de nombreuses années dans la région, n’a pas souhaité faire de commentaire jeudi sur son exposition. Un porte-parole a néanmoins noté « un sentiment général de manque de clarté » dans cette affaire.

    La deuxième banque étrangère la plus présente dans les Emirats est Standard Chartered, une autre britannique, dont les prêts consentis se montaient à 5,1 milliards d’euros, toujours à fin 2008 selon l’EBA.

    Suit une troisième britannique, Barclays, engagée à hauteur de 2,3 milliards d’euros.

    La première banque française est BNP Paribas, dont les prêts dans les Emirats arabes unis atteignaient 1,1 milliard d’euros environ à fin 2008.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?num=e0bb89ef417ee68e4f9ac8c6342895e6

     

    BNP Paribas !

    Comme d’habitude !

    Toujours dans les coups foireux !

     

    Quant au porte-parole de la banque HSBC, il a remarqué qu’il y avait « un sentiment général de manque de clarté » dans cette affaire.

    Tous ces banquiers sont balèzes.

    Tous ces banquiers sont tellement balèzes que la deuxième crise financière va encore nous coûter des milliards d’euros.

    Contribuables, mes frères, préparons-nous à payer encore plus d’impôts pour sauver une deuxième fois nos amis les banquiers.


    • goc goc 28 novembre 2009 17:22

      @ BA

      La banque britannique HSBC est l’établissement étranger le plus exposé dans les Emirats arabes unis

      Ça ne manque pas de sel, quand on voit la pub que fait HSBC a la tv, où la banque vente le fait qu’elle s’appuie sur des conseillers locaux comme ..experts

      cela ne s’invente pas !!


    • décurion 28 novembre 2009 13:21

      Le Capitaliste a besoin d’expansion pour survivre. Celà dans un monde fini, ou les pauvres se multiplient . A l’opposé, les riches, s’ils augmentent leurs richesses, ne multiplient pas leurs nombres, et ne peuvent pas manger plus que ce que leur estomac leur permet.
      Pour s’enrichir aujourd’hui, il ne suffit plus de se contenter d’exploiter les pauvres, il faut aussi écraser la concurrence, et « supprimer » des riches.
      Les commerces au luxe tapageur, comme toute entreprise doit prospérer, malgré une concurrence en augmentation et une clientèle qui stagne.
      Nous le savons depuis des lustres, l’activité ne se décrète pas, elle nait de la demande. La pub peut susciter toutes les envies du monde, elle ne multiple pas une clientèle.
      Lorsque les parcs de loisirs mettront les clefs sous la porte, il n’y aura aucun gratte ciel à l’horizon, mais des recettes insuffisantes.


      • Defrance Defrance 1er décembre 2009 06:30

        En fait le Capitalisme Ment car dans notre monde fini en terme de ressources , chaque fois que quelqu’un s enrichi, d autres s appauvrissent ! ce n est qu’un pure transfert mathématique  !

         C’ est pour cela que je prône le BONSENSISME


      • BA 28 novembre 2009 14:12

        Les autorités d’Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis, sont prêtes à aider « au cas par cas » l’émirat voisin de Dubaï qui ploie sous le poids de sa dette.

        « Nous allons voir au cas par cas ce que nous pouvons faire pour Dubaï. Cela ne veut pas dire qu’Abou Dhabi va garantir la totalité de la dette », a déclaré samedi à Reuters un responsable de l’émirat d’Abou Dhabi.

        « On a affaire à des entités commerciales privées, à d’autres qui sont semi-publiques, alors Abou Dhabi choisira à qui, quand et comment porter assistance », a ajouté ce responsable qui a requis l’anonymat.

        Les difficultés que Doubaï rencontre avec sa dette, héritées d’une bulle immobilière qui s’est traduite par la construction des immeubles les plus hauts du monde, ont suscité ces derniers jours de vives inquiétudes dans le monde financier qui s’était tourné vers la région du Golfe pendant la crise financière mondiale.

        L’émirat a officiellement annoncé mercredi qu’il allait demander aux créanciers de Dubai World, le conglomérat qui a piloté son expansion effrénée ces dernières années, de donner leur accord à un moratoire sur plusieurs milliards de dollars de dette. Ce moratoire constituerait la première étape de la restructuration de Dubai World.

        http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRGEE5AR02B20091128

        Question numéro 1 : combien de milliards d’euros les banques françaises vont-elles perdre dans ce scandale de Dubaï ?

        Question numéro 2 : combien de milliards d’euros les contribuables français vont-ils payer pour renflouer encore une fois les banques françaises ?

        Question numéro 3 : jusqu’à quand les contribuables français devront-ils payer pour renflouer ces connards de banquiers ?

        Les banquiers, à la guillotine.


        • Cartman Cartman 28 novembre 2009 14:14

          Cher auteur,

          Je
          vous écris ceci, parce que Je sais cela, Je suis tel fait d’actualité, ce qui fait que Ma fantastique analyse vous éclairera sans doute, même si il n’y a que 24 heures dans une journée... je ne pourrais donc pas tout vous expliquer... de plus, Je vais vous révéler des choses que PERSONNE ne vous à jamais expliqué avant, que seul Moi comprend dans le monde...

          Je crois que vous êtes un peu comme les promoteurs constructeurs-fou que vous décrivez !

          (D’autres traitent le sujet bien mieux que vous, d’ailleurs)


          • Petitpois Petitpois 28 novembre 2009 14:44

            Monsieur Benard, 


            Pardonnez mon hors sujet ici, mais veux vous faire passer cette info au plus vite.

            CECI EST UN INTERVIEW EXTRAORDINAIRE de Lord Monckton, qui se bat depuis des années contre l’arnaque au réchauffement climatique et le Nouvel Ordre Mondial !!!

            Interview réalisé hier 27 novembre 2009 par Alex Jones.
            L’interview (1 h 05 mn) commence pile à 2h du début du MP3.


            On y voit la relation entre le soi disant réchauffement climatique et le nouvel ordre mondial, etc.


            Il faut que la France ait accès à ce document en français ! 

            Vous pouvez l’écouter et en décider de la qualité, et aurez peut-être les moyens de le faire traduire.


            • Le péripate Le péripate 28 novembre 2009 16:49

              Abu Dhabi est très impliqué : achat massif de bons du trésor et de sukuks.

              Je me demande si Dubaï pourrait changer de propriétaire.


              • Kobayachi Kobayachi 28 novembre 2009 16:53

                Bien vu la relation entre les bulles et les grattes ciels. On peu pratiquement voir une crise après chaque nouveau record d’altitude atteint.
                Il y avait aussi une autre théorie avec la longueur des jupes des femmes qui disait que plus l’économie allais bien, plus les jupes étaient courte et comme quoi les périodes d’austérité étaient une double punition pour certains, parce que les femmes choisissaient des vêtements un peu plus couvert.


                • goc goc 28 novembre 2009 17:33

                  Décidément Mr Bernard, vous m’étonnerez toujours..pour un libéral.

                  Bravo pour l’article, très bien vu

                  Je me demande aussi si les WTC ne rentrent pas dans la meme « optique », sachant qu’elles sont arrivé juste avant la bulle informatique.

                  Sinon pour la Chine, je pense qu’il y a une différence majeure avec les autres tours « megalo », c’est que le financement n’est pas international, mais local, donc même si bulle il y a, le problème se règlera en interne et donc ne devrait pas toucher le reste du monde. Par contre cela pourrait stopper définitivement l’industrie chinoise. Et comme nous autres occidentaux, nous avons détruit tout notre tissu industriel à coups d’externalisation, on va avoir du mal à trouver des tee-shirts à 1 euros.


                  • oj 28 novembre 2009 17:39

                    il est probable que la crise s’accentue puisque globalement la finance a créé de la valeur fictive depuis des années et que nous sommes en voie de correction naturelle.

                    Il reste des actifs dépréciés et d’autres qui vont se déprécier puisque cela a entrainé une crise economique en plus .

                    je crois, sans utiliser de connaissances, de théorie et d’algorythme, que globalement on va aller vers a appauvrissement général car c’est au niveau mondial que la valeur fictive est a réduire.

                    Mais cette issue va reveler d’autres phénomenes que les effets de leviers et outils financiers ont pu masquer : une augmentation de l’appauvrissement en occident du au transfert de richesse que les marchés, les grands marchands et les institutions ont enclenché ou favorisé depuis des decennies.

                    pourtant les besoins en ressources naturelles et energie devraient croitre car la population croit et qu’un developpement des classes moyennes devrait tout de meme continuer dans les pays a forte demographie (il suffit que l’Inde et la Chine , puisse, meme avec modestie, faire passer quelques centaines de millions de personnes du vélo a la voiture)

                    Donc on devrait aussi avoir des hausses durables de toutes ces denrées.

                    Au final et intutivement, je pense que nous allons vers de gros changements, qui vont s’imposer de maniere de plus en plus brutale puisque les marges de manoeuvre se reduisent dangereusement.

                    ... et je ne m’etend pas sur la démographie occidentale qui génére de moins en moins d’actifs proportionnelement aux inactifs qui coutent de plus en plus chers d’autant que les actifs crée de moins en moins de vraie richesses echangeables.

                    Je continue simplement mon analyse intuitive qui , avant la crise, me faisait dire que faire de l’argent sur de l’argent , ne pouvait pas durer.

                    Les specialistes de l’etude des civilisations indiques que souvent, celles-ci, en grande difficultés, ont tendance a ajouter de la complexité au systeme pour tenter d’enrayer une dynamique négative ce qui au bout du compte est un risque d’etouffement supplémentaire (par exemple monopoliser beaucoup de ressources pour colmater dans l’urgence , ce qui, si cela echoue , constitue d’autant de ressources en moins pour affronter une situation non corrigée qui se developpe)

                    Au final la conjonction de différentes situations dans le monde POURRAIT ne trouver de solution que comme dans l’informatique : dans la necessité de refondre totalement le logiciel suite a une impossibilité de faire face aux trop nombreuses corrections, modifications faites dans l’urgence et sans analyse globale et qui ont introduit , au fil des années, beaucoup trop de possibilités d’erreurs imprévisibles et incontrolables.

                    D’ailleurs l’homme ne gere la complexité que dans la construction raisonnée et non pas dans le chaos.

                    Cela pourrait se traduire, sur le plan politique, par :

                    reprendre rapidement en main la nation, les institutions, infrastructures et moyens de production de nos besoins, ceci au niveau europeen eventuellement (quant a faire)
                    et récrer un espace d’echange intra-communautaire dont on definisse un noyau central inalienable en se basant sur les besoins fondamentaux : nourriture (agriculture), construction energie et santé.

                    peut-etre cela necessiterait l’annulation de certaines dettes qui sont en final celles de la comunauté envers la communauté (mais qui sont actuellement gérées par d’autres a leur propres profits)

                     

                     


                    • Daniel Roux Daniel Roux 28 novembre 2009 18:39

                      « .. l’homme ne gère la complexité que dans la construction raisonnée et non pas dans le chaos. »

                      Ce que vous préconisez s’appelle de la planification scientifique. Cette façon de gérer les pays est tentante. On évalue les besoins et on fabrique juste ce qui est nécessaire.

                      L’histoire a montré que cela ne marche pas. Une société humaine n’est pas régie par les mêmes lois que les ordinateurs :

                      L’unité centrale est gangrénée par les luttes de pouvoir, le bus répartissant les flux se détériore faute d’entretien, il y a des fuites d’électrons, le clavier, trop gros, mange toute l’énergie, des informations arrivent trop tard et d’autres trop tôt, et pour finir l’imprimante est branchée sur un second ordinateur qui ignore tout de ce qui se passe dans le premier.

                      Au dernière nouvelle, l’ordinateur pourri dans un coin de Sibérie.


                      • BA 28 novembre 2009 20:00

                        On commence à en savoir un peu plus sur le scandale de Dubaï.

                        La Banque des règlements internationaux évalue à 93 milliards de dollars l’exposition des banques européennes aux Emirats arabes unis.

                        1- Les banques britanniques sont exposées de 51 milliards de dollars.

                        2- A elle-seule, la banque sino-britannique HSBC est exposée de 11,3 milliards de dollars.

                        3- La banque BNP Paribas est exposée de 1,1 milliard d’euros.

                        Quels seront les prochains pays en défaut de paiement ?

                        Les prochains défauts de paiement pourraient venir des pays d’Europe de l’Est, mais aussi de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne, ou de l’Irlande.

                        Lisez cet article :

                        " La Banque des règlements internationaux évalue pour sa part à 93 milliards de dollars l’exposition des banques européennes aux Emirats arabes unis, dont 51 milliards de dollars pour les établissements britanniques.

                        En tête figurent la banque sino-britannique HSBC, avec des engagements de 11,3 milliards de dollars, puis Standard Chartered, et Barclays.

                        Quant à la banque française BNP Paribas, ses prêts dans les Emirats arabes unis atteignaient environ 1,1 milliard d’euros fin 2008.

                        Mais le problème n’est pas tant celui du niveau d’exposition au risque émirati que le fait de se rendre compte que les banques ont, encore, des créances potentiellement « pourries ». Bref, que le ménage dans la finance mondiale n’est pas fini.

                        Certains investisseurs estiment que Dubaï est peut-être « le signe avant-coureur de problèmes de dette d’autres pays », alerte Thomas Della Casa, responsable de la recherche chez Man Investment, un hedge fund suisse.

                        Les investisseurs regardent tout particulièrement la situation des pays d’Europe de l’Est mais aussi de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne, ou de l’Irlande. Leur niveau d’endettement rapporté au produit intérieur brut, est, selon M. Della Casa, « à la limite du supportable ». Car la reprise économique ne sera pas suffisante pour permettre à ces Etats de se renflouer naturellement. La croissance à venir sera molle.

                        Aux Etats-Unis, la banque centrale (Fed) a d’ailleurs confirmé, le 24 novembre, que le rétablissement serait lent. En témoigne la révision à la baisse de la croissance américaine pour le troisième trimestre, à 2,8 % en rythme annuel, contre 3,5 % précédemment.

                        « Tout le monde pense que l’on est sauvé, mais il y aura sur les marchés des reality check ( tests-vérité) au cours des prochains trimestres », prévient M. Della Casa.

                        http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/11/28/la-crise-de-dubai-a-affole-les-marches_1273472_3234.html


                        • pigripi pigripi 28 novembre 2009 20:27

                          La faillite de Dubai est particulierement cocasse a l’heure ou on nous vente les bienfaits de la finance islamique, seule et unique finance ethique car base sur des actifs reels, seul systeme capable de nous sortir de la crise ...
                          Finance islamique a Strasbourg et a Dauphine, commissions au Senat et a l’Assemblee nationale, colloques internationaux presque chaque semaine, modification des reglements bancaires, Lagarde et ses amis d’Europlace commis voyageurs de la finance islamique, un marché de 6 millions de musulmans en France (femmes, enfants et retraités inclus), Sukuks, « l’argent qui prie » enfin autorisé en France, charia boards dans nos banques, etc.

                          Les fameux « actifs reels » qui seraient la preuve supreme de l’éthique de la finance islamique ne seraient-ils a Dubai que des chateaux de sable ?


                          • abdelkader17 29 novembre 2009 10:46

                            @Pigripi
                            Parce qu’à Dubaï on pratique la finance islamique ? c’est un scoop ça,c’est le paradis du recyclage de l’argent sale,le summum de l’horreur du système capitaliste.Ne mélangez pas tout avec votre ignorance profonde, teintée d’islamophobie compulsive,ces bédouins sont les produits de la gangrène néolibérale occidentale,ils en sont les mauvaises caricatures.


                          • pigripi pigripi 29 novembre 2009 11:15

                            @Abdelkader17

                            C’est pourtant dans les pays du Golfe que se situent les instances de regulation de la finance islamique et leurs autorites.
                            Merci de me dire oula finance islamique est appliquee dans toute sa rigueur et son ethique.
                            Ou alors dites moi que la finance islamique est un mythe occidental, une invention des sous-chiens.
                            Merci d’avance pour vos informations. Je ne demande qu’a etre eclairee par vos lumieres.


                          • Tang Tang 28 novembre 2009 23:24

                            Monckton démontre pourquoi il n’y a aucun bénéfice à limiter nos émissions de CO2, MÊME en assumant que le GIEC (ONU) dise vrai en attribuant le CO2 au réchauffement (ce qui est pourtant erroné).
                            D’abord, l’homme brûle environ 30 milliards de tonnes de CO2 par an, soit 2ppm. Le GIEC prétend que si l’on ne fait rien pour limiter nos émissions, nous augmenterons celles-ci de 468 ppm au cours du prochain siècle. Cela représente 7000 milliards de tonnes de CO2, et entraînerait aune augmentation de 4 degrés C. Puisque nous produisons 30 milliards de tonnes par an, il faudrait 33 ans sans AUCUNE production de CO2 pour sauver un maigre 0.6 degré Celcius (aucune voiture, aucune électricité, rien !).


                            • kalon kalon 28 novembre 2009 23:57

                              difficile de pouvoir lire un article aussi stupide.
                              En somme, mon intélligence est, inversement, proportionelle à la taille de mon sexe.
                              Enfin, si j’ai bien compris !
                              Le coup de « Dubaï » , c’est, simplement, le résultat d’un chantage sioniste que les arabes n’ont pas accepté,
                              Et puis, avec ce raisonnement, le « world trade center », je commence à comprendre pourquoi Silberstein l’a acheté.
                              En le démolisant, il a rendu les Américains plus intélligents.
                              Vrai qu’il existe quelque chose de pas con dans cette idée ! smiley


                              • kalon kalon 29 novembre 2009 00:02

                                Au fait, la « grande » tour de Dubaï, c’est du Belge, Besix, !, tout comme le dernier pont Français,le viaduc de millau, mais là, c’est un bureau liégeois qui l’a calculé ! youpie smiley


                                • kalon kalon 29 novembre 2009 00:05

                                  A remarquer que le « monumentalisme stalinien » a perduré quelques temps i


                                  • kalon kalon 29 novembre 2009 00:10

                                    Par contre, j’ai un ami qui ayant, manifestement, trop bu, s’est affalé sur la niche de mon brave chien.
                                    C’était pas, vraiment, un gratte ciel mais mon brave chien en est resté fort affecté !
                                    Tout un pan de ses certitudes s’en est trouvée chamboullée !


                                    • BA 29 novembre 2009 00:36

                                      Dubai, la deuxième vague de la crise financière.

                                       

                                      par Philippe Reclus, journaliste, ancien directeur adjoint de la rédaction du Figaro et de la Tribune.

                                      Si Abu Dhabi vole au secours du petit émirat bling-bling au bord de la faillite, est-ce que l’Europe, en l’occurence Paris et Berlin, voleraient au secours d’Athènes ?

                                      L’indice Dow Jones de la Bourse de New York était en baisse de - 1,5 % en milieu de matinée vendredi 27 novembre, affecté par les difficultés financières soudaines de l’émirat de Dubaï qui a demandé un moratoire à ses créanciers. Les groupes bancaires américains étaient plus particulièrement touchés. Dubaï World, la holding publique propriétaire de l’île artificielle en forme de palmier, et le géant de l’immobilier Nakheel, sont aujourd’hui dans l’incapacité de rembourser les 59 milliards de dollars qu’elles ont empruntés. Dubaï affiche une dette totale de 80 milliards de dollars, dont environ 70 milliards supportés par les entreprises publiques de l’émirat.

                                      Qui n’est pas allé à Dubai n’a rien vu. Son aéroport, sa piste de ski en plein désert, ses tours géantes.... Ceux qui ont déambulé dans les immenses allées des gitantesques shoppings centers de Dubai doivent avoir du mal à comprendre que le petit émirat bling-bling, incapable d’honorer une échéance de 3,5 milliards de dollars à payer à la mi-décembre, est en train de provoquer une onde de choc sur toute la planète financière.

                                      Alors, simple péripétie ou prélude à une chaîne de défaillances ?

                                      Les optimistes penchent déjà pour la première explication, faisant valoir que Dubai ne récolte aujourd’hui que la tempête qu’il s’était appliqué à provoquer. L’émirat de Dubai est un cas à part dans la région. Sans ressources pétrolières ni gazières, il s’est lancé dans une frénésie immobilière et de grands projets à tout va en les finançant par des effets d’endettement inimaginables. La dette globale de Dubai se chiffre à 80 milliards de dollars, dont 70 milliards supportés par les entreprises publiques, dont encore 59 milliards portés par le seul promoteur public Dubai World par qui le scandale arrive. La crise du crédit a fini par faire s’effondrer l’édifice.

                                      Les mêmes pensent encore que Dubai va avoir très chaud mais ne devrait pas faire faillite. Le chef de famille, Abu Dhabi, son cousin richissime, assis sur la rente pétrolière, ne laissera pas l’enfant terrible s’écrouler. Quitte à le laisser un temps supporter la leçon de ses excès. Abu Dhabi a déjà prété en urgence 10 milliards de dollars au printemps dernier à Dubai. Il volera à son secours en cas de besoin, mais en marchandant cette fois ce sauvetage contre quelques uns des joyaux de Dubai, sa compagnie aérienne Emirates ou encore son gestionnaire de ports DP World.

                                      Voilà pour les optimistes.

                                      Face à eux, les esprits plus chagrins diront qu’on se trompe de sujet.


                                      Que Dubai soit sauvé n’empêchera pas qu’une nouvelle onde de défiance se soit d’ores et déja propagée à toute la planète. Laquelle ouvre les yeux sur mille questions qu’elles cherchait pour l’instant à ignorer. Quid de l’exposition des grandes banques internationales sur Dubaï, mais aussi sur les autres champions de la croissance « dopée » à coup de dette qui pourraient connaître le même sort ?

                                      Quid de la stabilité des grands fonds souverains des monarchies du Proche Orient et d’Asie qui ont massivement investi dans les grandes entreprises occidentales ?

                                      Mais surtout, le cas Dubai en dit très long sur l’état d’extrême fragilité de toute la construction financière mondiale, aujourd’hui à la merci d’un simple battement d’ailes de papillon dans un coin de la planète qui peut déclencher la tornade à l’autre bout du monde.

                                      Pour faire face à la crise, sauver leurs banques, soutenir leur industrie et financer la relance, les Etats ont gonflé depuis douze mois d’une façon exponentielle leur dette publique, qui dans bien des cas n’est pas loin de représenter 100 % voire plus de la richesse qu’ils produisent par an. A l’heure où le débat se recentre sur l’équation sortie de récession, croissance anémique, envolée des déficits, du chômage et de la dette publique, l’affaire de Dubai tombe mal. Parce qu’elle ne peut que pousser encore un peu plus les marchés financiers, qui sont aujourd’hui le principal carburant des plans de relance, à tester la résistance des maillons faibles, ces pays considérés comme les moins capables de rembourser leur dette.

                                      Consciemment ou inconsciemment, tout le monde a déjà tourné son regard sur la Grèce que certains n’hésitent pas, depuis quelques jours à ranger, dans le clan des pays qui ne pourront pas éviter la banqueroute. Les finances publiques du pays affichent la situation la plus détériorée de la zone euro avec un déficit budgétaire représentant 12 % d’un PIB qui va reculer de plus de 1 % cette année.


                                      Dans le cas de figure de Dubai, son grand voisin aux poches pleines, Abu Dhabi, a les ressources pour voler à la rescousse. Moyennant contreparties. Dans le cas de la Grèce, si jamais elle venait à faire défaut, la question serait cette fois posée à l’Union Européenne, dont la Grèce fait partie. Une situation totalement inédite pour les Européens et leur monnaie d’un de ses pays membres faisant faillite.


                                      Au même titre que le grand frère Abu Dhabi qui finira par faire son devoir, Berlin et Paris, le couple parent de la construction européenne, voleront-ils au secours d’Athènes ?

                                      Il y a un an, c’était la petite Islande qui faisait banqueroute après avoir jonglé avec les milliards du monde entier. Aujourd’hui, c’est Dubai et ses îles en forme de palmier qui a le genou à terre. Demain l’isthme de Corinthe ?

                                      http://www.slate.fr/story/13591/dubai-faillite-crise-financiere-deuxieme-vague


                                      • stephanemot stephanemot 29 novembre 2009 08:21

                                        desole de vous decevoir, mais ces explications nous ont deja ete bassinees a longueur de journee et sur tous les tons a chaque fois qu’un nouveau projet pharaonique etait lance a Dubai, l’exemple de NYC etant evidemment ressorti a chaque fois.

                                        la petite variation, qui s’explique aisement par la geographie du site, c’est le prolongement des utopies vers le desert et la mer, parfois meme sous les eaux. les progres par rapport au siecle dernier expliquent aussi la debauche « creative » (et debauche tout court).


                                        • pigripi pigripi 29 novembre 2009 10:37

                                          @BA

                                          "Nous allons voir au cas par cas ce que nous pouvons faire pour Dubai¯. Cela ne veut pas dire que Abou Dhabi va garantir la totalitede la dette", a de©claresamedi àReuters un responsable de l’émirat d’Abou Dhabi.

                                          "On a affaire àdes entits commerciales prives, àdautres qui sont semi-publiques, alors Abou Dhabi choisira àqui, quand et comment porter assistance« , a ajoutece responsable qui a requis lanonymat.

                                          ----------------------------------------------------------------------------

                                          Votre citation est interessante car elle s’inscrit dans le fonctionnement des charia boards, des groupes de »savants« musulmans a l’interieur des banques qui decident au cas par cas si les investissements sont conformes ou non àla charia.

                                           »<le cas par cas« est precisement un des maillons faibles de la finance islamique car il nourrit et entretient l’opacite des transactions et des decisions. Cette opacite est d’ailleurs relevee par les analystes àpropos de l’affaire Dubaï qui disent qu’on savait sans savoir. On savait pour les risques en investissements pharaonesques et speculation sur le cours du baril, on ne savait pas pour les montants exacts des transactions et leurs modalites.

                                          En theorie, en finance islamique, les produits financiers doivent reposer sur des actifs reels, la titrisation n’est autorisee que deux fois et le financement des jeux, armes, instruments de musique, entreprises homosexuelles, etc. est interdit. Mais c’est le charia board de la banque islamique ou conforme àla charia (la BNP a un charia board depuis 20 ans) qui decide au »cas par cas".

                                          Sachant qu’il y a plusieurs ecoles de finance islamique, la confusion des montages financiers se nourrit aussi bien du cas par cas que des theories multiples.

                                          On peut s’etonner d’autre part que les analystes mettent en avant le seul poids des previsions de Goldman Sacks sachant que ces derniers n’auraient jamais pu operer avec les banques du Golfe, et de Dubai¯ en particulier si elles n’avaient pas eu l’aval des charia boards.

                                          On dit meme que les pays du Golfe auraient perdu des milliards de dollars dans leurs placements US ce qui démonte complètement la thèse de la securité de la finance islamique qu’on nous rabache en permanence pour justifier la soumission de nos regles financieres a la charia.

                                          Je suis pluto´t tres etonnee que nulle analyse ne mette en evidence la responsabilite de la finance islamique dans la faillite de Dubaï et que nos gouvernants continuent ànous l’imposer en nous la presentant comme plus sure parce plus ethique par opposition aux finances non islamiques qui seraient responsables de la crise pour absence d’ethique...


                                          • goc goc 29 novembre 2009 10:39

                                            alors un peu de nouveau, ou plus exactement , un petit recentrage

                                            on présente Dubaï, comme un élément déclencheur, mais en fait, d’apres Boursorama, il ne serait pas le seul et surtout pas le premier a avoir quelques problèmes dans la region

                                            http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=e6b6a86827aca278a69dbfeb426790b0

                                            extraits :

                                            « La dette de Dubaï va ajouter aux difficultés du secteur financier du Golfe

                                            Le secteur financier du Golfe, déjà affecté par les défauts de paiement de deux groupes saoudiens et de firmes d’investissement du Koweït, s’oriente vers plus de difficultés avec la dette de Dubaï, estiment samedi des analystes.

                                             »La crise du secteur financier du Golfe, plus particulièrement des banques, va s’approfondir. A mon avis, leur exposition sera énorme et les conséquences très négatives", a déclaré à l’AFP l’économiste koweïtien Hajjaj Bukhdur.

                                            ...

                                            Les banques du Golfe avaient été contraintes de se provisionner après les défauts de paiement de firmes d’investissement du Koweït, incapables de régler des montants de quelque 10 milliards de dollars.

                                            Elles étaient déjà exposées à des défauts de paiement de 22 milliards de dollars des groupes d’affaires saoudiens Saad et Al-Gossaibi.

                                            Après l’annonce de Dubaï, le Gulf International Bank, basée à Bahreïn, a décidé de reporter une émission d’obligations de 4 milliards de dollars.

                                            comme quoi, il faut toujours attendre la seconde couche


                                            • pigripi pigripi 29 novembre 2009 10:50

                                              @l’auteur

                                              Votre article est inteessant pour une analyse classique occidento centree. Je suis etonnee que vous puissiez faire une analyse aussi fouillee sans dire un mot de l’economie et de la finance islamiques !.....


                                              • BA 29 novembre 2009 11:55

                                                A Dubaï, dans le secteur financier, tous les clignotants sont au rouge.

                                                Le problème, c’est que l’effet domino va entraîner le secteur financier de la région du Golfe.

                                                Le problème, c’est que l’effet domino va entraîner le secteur financier de toute la planète.

                                                Le problème, c’est qu’aujourd’hui, le secteur financier de tous les pays est en train de basculer.

                                                La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié samedi de « critique » la situation du crédit et a appelé les banques à faire plus pour aider à financer les entreprises.

                                                « Nous sommes dans une situation critique » en ce qui concerne le financement des grandes et moyennes entreprises, a affirmé Mme Merkel dans son message vidéo hebdomadaire diffusé sur internet.

                                                http://www.romandie.com/infos/news2/091128135131.w7fr0z2l.asp

                                                En clair :

                                                - en Allemagne, l’Etat va garantir 10 milliards d’euros des créances de banques …

                                                - … mais les banques vont devoir déprécier 90 milliards d’euros ! Ces 90 milliards d’euros sont de soi-disants « actifs », mais ce sont en réalité des créances irrécouvrables. Ce sont des actifs pourris, dont la valeur réelle est égale à zéro.

                                                - Comme presque tous les Etats occidentaux, en Allemagne, l’Etat utilise l’argent des contribuables pour renflouer les banques. L’Etat se surendette pour essayer de sauver les banques de la faillite. L’Etat utilise l’argent des contribuables pour remplir le tonneau des Danaïdes.

                                                - Jusqu’à quand ?

                                                - Nous devons nous préparer à subir une deuxième crise financière.


                                                • Henri François 29 novembre 2009 11:56

                                                  Il ne fallait pas être devin, ni économiste averti pour prévoir une telle faillite. De l’argent jeté par grandes brassées tous azimuths et depuis plus de 20 ans (et oui), dans un délire d’outrances, par un petit état perdu dans les sables qui, depuis ses tentes de nomades, voulait jouer d’emblée les apprentis sorciers du futur et de ses splendeurs ne pouvait que se « casser la gueule ». Car cette avalanche n’avait aucne assise économique et devenait de ce fait du carton pâte et uniquement du carton pâte.
                                                  Au fait, et si on parlait un peu des mirages du « Grand Paris » où l’immoblier feurira gaiement ?


                                                  • sisyphe sisyphe 29 novembre 2009 12:15

                                                    Très fort de faire un article sur la faillite de Dubaï, dûr UNIQUEMENT AUX CREDITS d’argent totalement fictif accordés par les banques privées pour un projet pharaonique, mégalomaniaque, grand luxe, et, évidemment PAS RENTABLE, et d’en accuser ... le taux de crédit trop bas des banqus centrales ... et donc de la mainmise des états (comme si les banques centrales, en plus, dépendaient encore ds états : lol !)

                                                    Dubaï, le symbole même de la folie du capitalisme libéral, et des milliards joués par les banques dans le grand casino du tout le monde y perd, mais moi, j’y gagne quand même  !

                                                    Trop fort !

                                                    Après le fumeux « climategate », voici le « tauxdecréditgate » ; on n’a pas fini de rigoler, avec les autrichiens !


                                                    • Francis, agnotologue JL 29 novembre 2009 12:46

                                                      C’est plutôt une bonne nouvelle, cett faillite, non ?

                                                      Quand vous aurez lu ça,

                                                      « Dubaï, entre la peur et l’opulence (I) :

                                                      Plongée dans Dubaï, mélange fascinant et terrifiant de capitalisme sauvage, d’absolutisme féodal et d’extravagance urbanistique. Par le journaliste américain Mike Davis, auteur de City of Quarz. »

                                                      Vous comprendrez pourquoi notre monde est de plus en plus inégalitaire. Et aussi, que ce ne sont sûrement pas des pauvres gars qui commettent les attentats misérables qu’on nous dit. Attentats misérables puisque ne faisant que de miséreuses victimes.

                                                      J’emploie le terme de miséreuses parce que je pense que les jet setters de Dubaï sont de misérables individus.


                                                      • BA 29 novembre 2009 13:47

                                                        La crise de Dubaï va entraîner la chute des dominos les plus proches.

                                                        Le secteur financier de toute la région du Golfe va basculer.

                                                        Cette réaction en chaîne est expliquée dans cet article :

                                                         

                                                        Le secteur financier du Golfe, déjà affecté par les défauts de paiement de deux groupes saoudiens et de firmes d’investissement du Koweït, s’oriente vers plus de difficultés avec la dette de Dubaï, estiment samedi des analystes.

                                                        « La crise du secteur financier du Golfe, plus particulièrement des banques, va s’approfondir. A mon avis, leur exposition sera énorme et les conséquences très négatives », a déclaré à l’AFP l’économiste koweïtien Hajjaj Bukhdur.

                                                        Selon lui, l’impact sera lourd pour les banques des Emirats arabes unis, mais d’autres institutions financières du Golfe seront également touchées.

                                                        M. Hajjaj Bukhdur a estimé que l’exposition des banques du Golfe se chiffrera en « milliards de dollars », soulignant qu’elles vont devoir provisionner.

                                                        Dubaï a pris le monde par surprise en demandant mercredi un moratoire de six mois sur la dette du fleuron de son économie, Dubai World. La dette du conglomérat est estimée à 59 milliards de dollars, sur 80 milliards de dollars de dette publique de l’émirat.

                                                        Nakheel, filiale immobilière de Dubai World, a une dette de 3,5 milliards de dollars qui arrive à maturation le 14 décembre 2009.

                                                        Les banques du Golfe avaient été contraintes de se provisionner après les défauts de paiement de firmes d’investissement du Koweït, incapables de régler des montants de quelque 10 milliards de dollars.

                                                        Elles étaient déjà exposées à des défauts de paiement de 22 milliards de dollars des groupes d’affaires saoudiens Saad et Al-Gossaibi.

                                                        Après l’annonce de Dubaï, le Gulf International Bank, basée à Bahreïn, a décidé de reporter une émission d’obligations de 4 milliards de dollars.

                                                        L’agence de notation Moody’s a indiqué qu’elle réexaminait la position de 17 banques et 5 sociétés d’investissement des Emirats arabes unis.

                                                        Pour sa part, Standard and Poor’s a placé quatre banques de Dubaï en révision négative de leur notation en raison de leur exposition à Dubai World et Nakheel ainsi qu’à d’autres sociétés publiques de l’émirat.

                                                        L’économiste saoudien Abdelwahab Abou-Dahesh a dit croire que les banques de son pays ne seraient pas directement affectées par la décision de Dubaï, même si certaines d’entre elles ont acheté des obligations du gouvernement de l’émirat.

                                                        « Je pense que les bénéfices de nombreuses banques de la région seront affectés. Certaines vont finir l’année 2009 dans le rouge en raison des provisions qu’elles seront obligées de prendre », a-t-il indiqué à l’AFP.

                                                        « C’est un problème sévère qui va probablement faire trembler le système financier du Golfe dans son ensemble. Je m’attends à ce que les Bourses du Golfe plongent comme en septembre de l’année dernière » à la suite de la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers, a-t-il ajouté.

                                                        Selon Standard and Poor’s, le gouvernement de Dubaï et ses compagnies doivent régler environ 50 milliards de dettes sur les trois années à venir.

                                                        Selon M. Bukhdur, l’impact de la dette de Dubaï sera ressenti plus par les banques du Golfe en 2010. « L’impact sera plus fort en 2010, et je pense qu’après les banques des Emirats, celles d’Arabie saoudite seront les plus affectées, avant celles du Qatar et du Koweït », a-t-il dit.

                                                        Pour Monica Malik, économiste de la banque d’affaires EFG-Hermes, la dette de Dubaï va ternir la confiance des investisseurs dans l’ensemble du Golfe.

                                                        « La perte de confiance en Dubaï sera marquée et il ne faudra pas la sous estimer. Elle touchera une zone plus étendue », a-t-elle dit en référence à l’ensemble de la région.

                                                        http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=e6b6a86827aca278a69dbfeb426790b0


                                                        • BA 30 novembre 2009 09:33

                                                          La deuxième crise financière arrive.

                                                          Accrochez-vous.

                                                          Les Bourses de Dubaï et d’Abou Dhabi en chute libre à l’ouverture.

                                                          Les Bourses de Dubaï et Abou Dhabi étaient en chute libre lundi, premier jour ouvrable depuis la crise de la dette de Dubaï.

                                                          Une heure après le début des échanges, la Bourse de Dubaï avait reculé de 7,19 %, alors que celle d’Abou Dhabi baissait de 8,09 %.

                                                          Selon le règlement intérieur des deux places, les transactions sont suspendues si la baisse excède 10 %.

                                                          A 07H00 GMT, l’indice DFM de la bourse de Dubaï avait perdu 150 points à 1.942,62 points.

                                                          Le titre du géant immobilier Emaar a reculé de 9,86 % par rapport à mercredi, dernier jour ouvrable avant l’annonce par les autorités de Dubaï de leur intention de demander un moratoire sur la dette du conglémorat Dubai World.

                                                          A Abou Dhabi, les valeurs vedettes des secteurs de l’immobilier, des télécommunications et des secteurs de l’énergie étaient les grands perdants, baissant respectivement de 9,9 %, 9,73 % et 9,67 %.

                                                          L’indice de la Bourse d’Abou Dhabi est tombé à 2.674,79 points, et 23 des 70 compagnies cotées en bourse, dont la National Bank of Abu Dhabi, ont enregistré une baisse de 10 %, qui est le maximum autorisé.

                                                          L’effondrement des marchés intervient malgré l’annonce dimanche soir par la Banque centrale des Emirats de la mise à disposition de liquidités supplémentaires pour consolider le système bancaire et rassurer les investisseurs.

                                                          Dubaï avait annoncé mercredi son intention de demander aux créanciers de son conglomérat Dubai World, qui contrôle notamment Nakheel, de surseoir de six mois, jusqu’au 30 mai 2010, au paiement de la dette arrivée à maturité.

                                                          Le moratoire envisagé concerne le paiement, prévu le 14 décembre, de 3,5 milliards de dollars d’obligations islamiques par Nakheel.

                                                          L’annonce a fait chuter les marchés asiatiques, européens et américains, les investisseurs redoutant une insolvabilité de Dubaï pour sa dette publique de 80 milliards de dollars.

                                                          La compagnie Nakheel, en partie à l’origine de la crise de la dette de Dubaï, a demandé lundi à la bourse de Nasdaq Dubaï la suspension des transactions sur ses obligations islamiques. L’annonce est intervenue quelques minutes avant l’ouverture des deux bourses de la ville-émirat, la bourse de Dubai et Nasdaq Dubai.

                                                          http://www.romandie.com/ats/news/091130073301.cbu1n5zf.asp


                                                          • Blé 30 novembre 2009 09:58

                                                            Et pendant ces faillites qui se multiplient et que les états soutiennent à grands renforts d’argent du contribuable, on nous prépare un téléthon, des petits sacs plastiques à l’entrée des magasins pour la croix rouge ou les restau du coeur, 1 millard d’humains crèvent de faim et de maladies, les paradis fiscaux sont toujours bien portants.

                                                            Le totalitarisme n’est pas à venir, il est bien là, les banques régentent la politique des pays dit « démocratiques » occidentaux. Après le pillage de l’économie réelle et de la planète, reste t-il encore quelque chose à dévorer pour les crocs de ces carnassiers de banquiers ?


                                                            • Iren-Nao 30 novembre 2009 10:19

                                                              @ Auteur

                                                              J’ignorais tout de la methode autrichienne, quel malheur.

                                                              Cependant depuis des dizaines d’annees on voit pousser des centaines de buildings immenses, ce qui represente des milliers et des milliers d’appartements qui si on en juge, sottement, par les lumieres qui ne brillent pas le soir ne sont pas occupes.
                                                              On est donc bien oblige d’en deduire que les mecs qui ont investi dans ces constructions ne doivent pas voir rentrer des masses de loyers, et d’ailleurs ces cons sont toujours restes ferme sur les prix, guere de baisse. Par contre la degradation avancait a un pas normal.
                                                              Parce que je vous le demande, qui va aller habiter la bas si il n’a rien a y faire ? Le tourisme aux UAE fut toujours un fantasme onereux.
                                                              Apparamment les Banquiers qui sont de gros malins, et les financiers encore plus continuaient a fournir.
                                                              Il est bien evident et obligatoire que a un moment donne des tas de gens, dont les banques, ce qui est justice, se retrouvent comme des cons en faillite, et la, la spirale a la chute se met en route.
                                                              Auteur, je ne peut qu’etre en accord avec vous sur le fantasme de la grosse bite qui regit le cerveau des circoncis du bled.
                                                              La mondialisation ayant des bienfaits qui concernent tout le monde, tout le monde va payer la douloureuse.
                                                              Elle est pas belle la vie ?

                                                              Iren-Nao
                                                              charcuterie autrichienne


                                                              • Titi_83 30 novembre 2009 22:43

                                                                Ah c’était PREVISIBLE ?

                                                                Ben... fallait faire l’article avant...

                                                                C’est comme pour les Subprimes, c’était prévisible mais tant que ça rapportait...

                                                                Bon alors ? Quoi d’autre avant la fin du Monde en 2012 ?


                                                                • pigripi pigripi 1er décembre 2009 00:06

                                                                  Encore un exemple de l’éthique de la finance islamique : on apprend aujourd’hui que le rachat de Heuliez par BKC (Louis Petiet) est remis en question car le partenaire golfique ne tient pas ses engagements...

                                                                  C’est comme pour l’Institut du Monde arabe que le monde arabe n’a jamais voulu financer malgré ses engagements...

                                                                  Alors les engagements des clients et créanciers arabes vis à vis des projets pharaonesques de Dubaï....

                                                                  Ca existe « engagement » en arabe, ca se dit takkya.....


                                                                  • ObjectifObjectif 1er décembre 2009 10:15

                                                                    @L’auteur :

                                                                    Si le sujet de Dubaï est intéressant, je crains que votre diagnostic soit totalement à l’opposé de la réalité.

                                                                    Proposer d’augmenter les taux d’intérêts ne va pas solutionner le problème de base : les crédits fabriquent de la « fausse monnaie » et les intérêts qui correspondent détournent la valeur ajoutée du travail vers les banques.

                                                                    En effet, la création « ex nihilo » par les banques de 93 milliards de $ a fait baisser d’autant la valeur des $ préexistants, et ce projet n’est qu’un exemple.

                                                                    D’ailleurs, où trouver les chiffres des crédits en cours dans le monde, et de la somme des intérêts associés, versés chaque année et au total sur le cycle de vie ?

                                                                    Certains vont dire que sans crédit, les grands projets sont impossibles ? Et bien c’est faux, des coopératives sont tout à fait capables de monter de grands projets, et chacun participe alors aux bénéfices du projet. Et comme la masse monétaire n’augmente pas, la monnaie conserve mieux sa valeur.

                                                                    Si on cherche des solutions, on a plus de chances de les trouver...


                                                                    • morice morice 1er décembre 2009 15:14

                                                                      tout est en images ici : délirant !


                                                                      ne comptons pas sur un libéral pour sauver ce système POURRI ! Dubai, c’est le SYMBOLE DU LIBERALISME et de l’exploitation de l’homme par l’homme !

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