@ Melanie
Dans un de mes commentaires, pour rire, je dis que le problème évoluera vers la division de la France.
« Oui, faisons VRAIMENT ce que font les pays d’Europe du Nord : Un accompagnement vers le retour à l’emploi des chômeurs et Rmistes. »
Pour faire cela, il faut que toutes les catégories sociales du pays se sentent solidaires les unes des autres. Que personne ne regarde l’autre avec mépris (même voilé).
Il y a un problème profond de solidarité en France. Ce à quoi nous assistons en direct, c’est à la dissolution de la communauté nationale.
Je travaille et je suis content de payer des charges. Je ne me dis pas que les autres sont des « profiteurs » ou des « parasites ». Ces pensées ne m’habitent même pas. Pourtant j’ai moi aussi un problème avec mon pouvoir d’achat. J’ai eu besoin de la solidarité et je sais que c’est le seul moyen pour un État développé de le rester.
Au fond de moi, je sais que nous sommes un pays en voie de sous-développement. Toute la zone « Euro » l’est. J’ai assez voyagé pour repérer ce genre de phénomène.
Ce n’est pas irréversible. Mais quand j’entends le directeur général de l’OCDE dire la même chose que moi. Il y a de quoi s’inquiéter. Je suis un simple citoyen. Lui, il a accès à des données confidentielles.
Quand des directeurs d’observatoires économiques ou politiques disent à peu près la même chose, on peut penser que nos politiques ne sont rien d’autres que des débiles mentaux en état de décomposition avancée. Des Caligula ou des Néron. Bref des inaptes à la gouvernance.
Le prix risque d’être la dissolution des États. Lorsqu’on ne se sent plus spontanément solidaire de l’autre, c’est que quelque chose est entrain de se casser ou est déjà cassé.
C’est le prix de la conversion des gauches européennes au libéralisme. C’est le travail personnel de Mitterrand. Ces gens prétendent toujours avoir raison : voilà le résultat.
Les gens sont divisés entre eux. En CSP opposées les unes aux autres. Les « ingénieurs », les « professions libérales », les « commerçants », « les cadres supérieurs en tout genre » se croient tous milliardaires. Ils sacrifient les autres à leurs délires sans voir qu’ils viendront eux aussi, demain, s’ajouter aux convois de RMIstes. Les travailleurs sociaux ne seront pas tendres avec eux du fait de leur mépris collectif affiché en permanence. Ils se pourraient que les travailleurs forcés du futur, ce soit eux.
Des ingénieurs ou cadres sup. ou chefs d’entreprise reconvertis par la force des choses en « homme à tout faire », il y en a maintenant un bon nombre.
Ils sont discrets car humiliés par la vie pour la plupart. généralement se sont les plus traumatisés par le déclassement brutal.
C’est l’histoire de la grenouille qui se voulait boeuf.