@doc :
juste sur le point 7 (quoi qu’il me semble que d’autres soient aussi sujets à caution)
Les études dont on dispose pour ressortir ce genre de résultats sont corrélatives, et non causales. J’entends, on remarque par exemple que les bas revenus varient en même temps que la consommation de cannabis, on ne peut pour autant conclure de cette covariation que la consommation soit cause de faibles revenus. L’hypothèse selon laquelle les faibles revenus (ou le quotidien pas drôle) sont causes de consommation est dans l’absolu aussi valide. Et comme le disait un autre intervenant, j’ai la faiblesse de considérer qu’il peut être préférable de fumer un / des spliff(s) à se gaver de médicaments psychotropes.
Concernant la covariation entre cannabis et accidents de la route, un ami me faisait la remarque : « il parrait que 50 % des contrôles de consommation après accident sont positifs : tu vois bien que le cannabis est cause de 50 %des accidents ! Il faut agire durement contre ce fléau ! » Ma remarque est surtout que ce qu’on met ici en avant est que 50 % des gens aillant eu un accident ont fumé ou consommé dans le mois précédent l’évenement. Ne serais-ce pas la proportion exacte de français aillant une consommation par mois plus simplement ? (je rappelle comme le disait Doc que la rémanence du cannabis est longue dans les graisses, même si l’euphorie cannabique est plus de l’ordre de quelques heures)
Sans jouer l’angélisme non plus, je crois que essayer de légiférer contre une habitude entrée dans les moeurs est voué à l’échec (paraphrase de La Guardia, maire de New York 1934/45). Le législateur ferait mieux de protéger ses administrés en faisant en sorte qu’on ne lui vende pas n’importe quoi à n’importe quel prix, tout en l’informant des dangers réels (désocialisation en particulier), plutôt que d’avoir une attitude dogmatique et moralisante.