Un toast aussi à Omar Khayam, poète Persan : il paraît qu’un fou extrémiste - je veux dire plus extrémiste que celui déja en place - pourrait devenir « guide suprême » en Iran. Sûre qu’il n’aime ni le vin, ni la poèsie d’Omar Khayam, cet enturbanné fascisant-là. En Iran, le pétard demeure d’ailleurs la seule alternative politique crédible, hélas... Il n’empêche : Omar Khayam est et restera pour nous buveurs le plus grand de nos guides spirituels. Il incarne le bon goût, la noblesse, le raffinement... Il a fait descendre le ciel dans un verre, quand d’autres poursuivent de vains nuages. Allons échanson verse à boire ! Grâce à lui - oserais-je un jour le tutoyer ? - boire est devenu un acte sacré. Mais trés peu le savent ou même l’imaginent...Le vin et le verbe, c’est une histoire d’amour, et authentique celle-là !
Ps : les esprits superficiels verront en moi un prophète de l’éthylisme. Grand tord. Je suis sobre la plupart du temps, mais dans l’unique but d’aiguiser mon ivresse pour le moment mystique où celle-ci surgira, tel une imprévisible maîtresse (et parfois j’y parvient sans une goutte d’alcool : miracle alchymique !). En fait, c’est un art d’équilibriste que je pratique...
Et dois-je vous avouer que les meilleures bouteilles que j’ai bu n’ont jamais existé que dans les livres ?... Hélas ( peut-être). Pour terminer ce trop succinct éloge, je recommande la lecture de Georges Picard : « Eloge de l’ivresse », chez Corti ( à lire ausi : « De la connerie » du même auteur).