Le Figaro 24 avril
Dans cette perspective [législatives], les députés UDF font l’objet de multiples rappels à l’ordre. Ils « devront choisir : ou ils nous rejoignent, et nous ne les considèrerons pas comme des adversaires aux législatives, même s’ils ont été des concurrents au premier tour de la présidentielle. Ou ils refusent la main que nous leur tendons depuis des mois, et nous en tirerons aussi les conséquences », a prévenu Jean-Claude Gaudin, vice-président de l4UMP.Un message que beaucoup d’élus centristes, inquiets pour leur réélection, devraient entendre cinq sur cinq.
Jean-Pierre Raffarin, dont son entourage précise qu’il « travaille en étroite collaboration avec Gilles de Robien », s’est porté volontaire pour piloter les manœuvres d’approche des UDF avec le ministre de l’Education. Mais tous les sarkozystes susceptibles de se muer en « agents traitants » d’éventuels transfuges centristes ont été réquisitionnés. Qu’ils soient parlementaires ou non.
Le Figaro du 25 avril
« On peut être indépendant et passer des alliances à condition qu’elles ne soient pas systématiques » soulignait Jean Dionis du Séjour, député du Lot-et-Garonne. Dans le même temps, cet élu, que l’UMP présente comme un de ceux qui devraient les rejoindre,redisait sa fidélité à François Bayrou avec lequel il a fait « campagne de A à Z » ,« on est sur un long chemin. Le centre indépendant est appelé à gouverner », observait-il.
Maurice Leroy affirmait qu’il ne craignait pas les représailles électorales de l’UMP : « Des candidats contre nous, nous en avons toujours eu. J’en aurais dans ma circonscription, ils sont les bienvenus. Le goudron et les plumes sont prêts. »
Le Figaro 26 avril
« Ce [annonce du vote pour Sarkozy] qui ne nous empêche pas de rester à l’UDF et de soutenir Bayrou » souligne Charles de Courson […] Jean Dionis du Séjour […] votera pour Sarkozy au second tour mais se sent « beine dans ses baskets ». « Il y a une maison centriste et j’y reste », explique-t-il.
Le Figaro 27 avril
Tous [la quinzaine de députés ayant appelé à voter pour Sarkozy], cependant, ont exprimé leur fidélité à leur président [François Bayrou] et leur soutien au futur Parti Démocrate.
Le Figaro 28 avril
Nombre de ces députés ont expliqué leur choix dans leur blog ou sur leur site. Certains, dont François Sauvadet, ont pris soin de souligner qu’en dépit de leur vote pour Sarkozy le 6 mai, ils resteraient « libres et rejoindraient par la suite, le Parti démocrate » que Bayrou souhaite créer.