@ Antenor
Bien sûr ! C’est une totale absurdité, contraire à tout raisonnement scientifique digne de ce nom, que d’avoir imaginé sur le mont Beuvray une capitale dont la population aurait pu s’élever jusqu’à 20 000 habitants. Et c’est encore plus absurde d’imaginer que le grand massif rocheux qu’il domine ait pu nourrir une population de cette importance. Absurde de penser que les Gaulois auraient chaulé des pentes rocailleuses pour les cultiver.
César écrit que l’armée qu’Arioviste a introduite en Gaule dans un premier temps, une troupe de métier qu’il avait mis quinze ans à former, se montait 15 000 hommes. Je ne sais pas si ces 15 000 hommes sont venus en totalité au mont Beuvray. Ce qui est certain est qu’il a bien fallu qu’ils soient en nombre pour écraser à Admagetobriga l’armée des Eduens que leurs alliés avaient renforcée.
Quant aux Boïens, César nous apprend qu’ils étaient 32 000 à avoir été portés sur les tablettes de recensement tombées entre ses mains, ce qui ferait 8 000 combattants si on applique le rapport 25 combattants sur 100 migrants, tel qu’on peut le déduire des chiffres qu’il donne. Il nous dit également qu’ils n’étaient que 15 000 avec les Tulinges dans la colonne qui fermait la marche. L’effectif des Tulinges porté sur les tablettes étant de 36 000, une simple règle de trois nous donne l’effectif maximum boïen combattant qui marchait en fin de colonne : 7 000. Et si l’on tient compte des pertes, de ceux qui se sont échappés et de ceux qui se sont aussitôt installés dans les localités voisines, notamment à Château-Chinon et à Luzy, cela fait encore un chiffre bien inférieur.