C’est la fuite en avant Monsieur Mourey, multiplier les articles, les sujets, les appels ne changera rien à vos erreurs. Et je ne vais pas m’escrimer à répondre sans cesse à vos questions, j’ai autre chose à faire. Je vous ai indiqué clairement là où vous vous trompiez, vous n’entendez pas. Je résume.
Votre principal problème est un problème de logique, vous êtes incapable de mener un raisonnement à partir des données existante, il vous faut sans cesse inventer et supposer pour justifier les points que vous voulez prouver. Vous procéder à l’envers : vous voulez à tout prix prouver quelque chose alors vous tordez la réalité jusqu’à ce qu’elle semble coller à vos fantasme, à vos rêverie. L’exemple de Besançon est clair : jamais vous ne vous êtiez penché dessus, quand je vous l’ai indiqué vous êtes partie bille en tête et plutôt que de considérer ce que l’on a effectivement retrouvé vous inventez une ville ailleurs, autrement parce que vous ne voulez pas admettre les faits.
Je réponds :
1) votre localisation d’admagetobriga est de la science-fiction, au mieux une spéculation. On ne peut absolument pas la prouver, elle n’a rien de nécessaire. Elle ne peut pas servir de base à un raisonnement, on ne peut pas en histoire échafauder des spéculations sur des spéculations, on part des faits, on reste aux faits.
2) il est impossible de placer des germains d’ariovistes et des boïens au Beuvray. La culture matérielle du Beuvray ne correspond pas à ces peuples. Des artefacts germains se verraient tout de suite comme on a identifié sans problème les umbo de bouclier des germains de césar à Alésia. Vos rêves sur les garnisons du Beuvray n’ont rien pour les soutenir, au contraire ils ont plus d’un siècle d’archéologie contre eux.
3)ni les enceintes ni l’urbanisation du site ne témoigne d’une urgence quelconque. Les enceintes de Bibractes sont monumentales, immenses et ont nécessité de mobiliser des moyens considérables, de plus elles ont plus un rôle symbolique que défensis. L’absence du mortier de chaux ne fait problème que pour vous, il y a une architecture de prestige, monumentale sans mortier (sans parler des problèmes de conservation du mortier sur le site). Quand les éduens à bibracte voulaient faire du monumental en pierre ils le faisaient (voir le bassin). Commencez par vous débarasser de vos préjugés : il n’y a que pour vous qu’une ville doit être en pierre. J’aimerai bien d’ailleurs que vous argumentiez en détail sur quels éléments vous basez-vous pour parler d’urgence etc ? Citez moi des bâtiments, calculez les matériaux nécessaire à l’érection des murailles.
4) vous mentez encore sur le texte de strabon : avant de dire à votre lettre que vous avez montré, il faudrait lui dire toutes les erreurs de la géographie de strabon (position des pyrénées, source de la seine, confusion allier-loire etc). Je vous ai déjà expliqué cela, vous continuez à mentir sans vergogne, Strabon ne parle pas de la Dheune, vous ne montrez rien, vous prenez dans strabon une phrase, vous la sortez de son contexte et vous corrigez le mot qui vous gène, c’est de la malhonnêteté intellectuelle, ou de l’aveuglement puéril.
5) Sur les amphores vous racontez encore n’importe quoi : cela vaudrait si les amphores n’étaient présentes qu’au Beuvray, mais on en trouve partout en Gaule, les sources nous parlent clairement de commerce (poseidonios, cicéron), lisez les travaux de Tchernia, de Poux. Les amphores ne servent pas à ravitailler des soldats mais permettent à l’aristocratie gauloises de tenir son rang, regardez donc les découvertes de corent et le texte de posedionios conservé par athénée qu’elles corroborent parfaitement. Donc beaucoup d’amphore = beaucoup de grands aristocrates et beaucoup de grands aristocrates = une capitale. Le Beuvray est un des endroits où l’on trouve le plus de ces amphores, c’est donc l’une des plus grandes capitales de la Gaule. Pour défendre votre hypothèse du ravitaillement il faudrait supposer des garnisons boïennes partout, effacer les textes sur le commerce, sur la consommation du vin en Gaule, les traces archéologiques de banquets sacrés (amphores sabrées), les études sur l’épigraphie des amphores. C’est du commerce pour l’aristocratie gauloise.
6) si les amphores transitaient par l’auvergne on aurait les mêmes marques en auvergne et sur le beuvray, est-ce le cas ? Mais surtout que faire des quantités incroyables d’amphore à chalon ? Toute l’analyse des amphores montre qu’elles remontaient le rhône, la saône jusqu’à Chalon. Informez-vous un peu, et prétendre réfuter des décennies de travaux en citant une ou deux phrases hors-contexte est très insuffisant quand on prétend réfuter la totalité des travaux de la totalité des archéologues et historiens ! C’est très insuffisant…
7) sur les monnaies vous êtes encore complétement à côtés, vos informations sont anciennes, vous caricaturez la position des savants et vous cachez tout ce qui vous gêne, si le beuvray était ravitaillé par les arvernes on devrait y trouver des monnaies arvernes, boïennes ? Est-ce le cas, bien sûr que non. Prendre l’exemple de caletedu n’a pas de sens, cette monnaie n’est pas nécessairement éduenne, ni lingonne d’ailleurs. Vous prenez comme exemple un cas très particulier qui concerne la fin de la période gauloise. Parlez nous plutôt des deniers à la tête casquée, des autres deniers d’argents, de la rareté des monnaies arvernes sur le beuvray etc. Dites à vos lecteurs ce qui se trouve réellement à Bibracte, et lisez le livre de Mme Gruel de manière honnête s’il vous plaît.
8) sur le murus gallicus, vous continuez de mentir. Je vous l’ai montré, le texte latin ne peut ABSOLUMENT PAS ETRE TRADUIT PAR CIMENTÉ. Vous vous fondez sur une approximation du Gaffiot destinée à rendre compte d’un sens figuré. Coagmento, c’est juxtaposé, l’une après l’autre, comme les soldats dans un agmen (une file, un rang, un troupeaux) où l’on retrouve la racine indo-européenne men qui désigne le cheminement, l’avancée (amener, mais aussi mental). Rien n’indique le lien, c’est au moins la troisième fois que vous vous entêtez sur cette erreur, sans la justifier, sans signaler la difficulté à votre lecteur. errare humanum est, sed perseverare… Donc tout le reste de ce que vous dites sur le murus gallicus ne tient pas pour cette simple erreur de traduction que vous êtes incapable de reconnaître car elle est la base de tout votre délire, comment se l’avouer ? Comment l’avouer à vos lecteurs ? Maintenant vous comprenez que je ne vais pas vous répondre éternellement, j’ai déjà fait plusieurs fois la démonstration de votre incapacité à penser en fonction des faits, en fonction du vrai sens des mots en latin, des réelles trouvailles archéologiques et vous ne répondez pas, vous échaffauder encore plus sans signaler à votre lecteur les réels problèmes de vos délires. Sur le murus gallicus vous parlez de tout sauf de ce que l’on vous reproche l’imaginer comme cimenté alors que ni le texte latin, ni l’archéologie ne le montre. Et penser résoudre la question en montrant des murs romains du IIe et IIIe siècle ne changera rien. Il est malhonnête alors de dire que Constant à mal traduit alors que c’est vous qui faites consciemment un contresens qu’on vous a déjà signalé, il est malhonnête de me demander de vous répondre alors que vous connaissez ma réponse : allez apprendre le latin, apprenez à traduire, apprenez à être honnête intellectuellement, à reconnaître les faits.
9) vous ne répondez pas sur la basilique récemment trouvée, sur les routes gauloises (et non les voies romaines) qui converge au beuvray, sur la continuité de la toponymie (beuvray-bibracte), sur la typologie des oppida, etc.
10) invoquer la logique en histoire est un contresens. Expliquez moi la logique de l’extermination des juifs en 1939-1945 ? de l’abandon de l’arme à feu par les japonais au XVIe siècle ? de l’abandon de l’exploration maritime par la chine au XVe ? je pourrais multiplier les exemples : l’histoire est le domaine de l’humain et de la contingence. Installer une ville sur le Beuvray ne nous semble pas logique pour nous hommes du XXe siècle, mais cela a paru aux éduens la meilleure des solutions, et ils avaient sans doute leur raison - sécurité, emplacement central, croyances religieuses, exploitations minières et forestières etc. Ne pas prêter aux peuples passés notre façon de penser, ne pas faire d’anachronisme, avoir une certaine humilité devant les faits, voilà la base du métier d’historien, voilà ce qui vous manque.
11) Je sais évidemment que vous allez vous entêter et continuer dans votre délire, dans vos dénégations, vos mensonges. Je ne rentrerai pas dans votre jeu : j’ai suffisamment dit pourquoi vous avez faux, et vous ne faites que répéter vos erreurs en prétendant me répondre. Il serait temps qu’on en finisse, choisissez la lucidité, taisez vous.