Je ne prétends avoir raison, je ne prétends que l’auteur a complètement raison, je dis simplement qu’il pose un problème et le résouds de façon originale, face à l’ordre moral ambiant qui nous lave tous le cerveau. La révolte face à cette bien-pensance érigée en dogme infaillible ne doit amener systématiquement à voter pour le FN. Je me retrouve en partie dans l’analyse de l’auteur, déprimante et qui amène la révolte. Mais je n’ai jamais franchi le rubicon : le vote FN n’a pas d’intérêt pour moi : je trouve Nunuche Royal incompétente, nulle et vide, je ne vais pas aller voter Le Pen. Mon vote sera dicté par certaines considérations : qui a de l’ambition pour la France, une vision d’avenir de ce pays, qui baissera la dette pour épargner les générations futures ou ne pas finir comme l’Argentine, qui réformera l’Etat et la fonction publique. Sans parler de la compétitivité de nos entreprises dans le concert mondial (bigre...), de la solidarité et de la baisse de la misère ambiante. Bref, je me retrouve dans certains propos de l’auteur mais mes priorités sont ailleurs. L’idéologie dominante me dégoûte mais je joue encore le jeu démocratique, peut-être parce que je fais parti des salaires confortables, tout simplement. On réfléchit mieux avec se tête qu’avec son estomac ou ses tripes.
Pour info, je ne suis pas un contestataire forcené : mon vote au TCE était un OUI libéral de droite. Et j’ai trouvé bien des points communs à Le Pen et Fabius ou Bove plus l’extrème-gauche durant le débat. A gauche : des populistes démagogues et xénophobes repliés sur eux-mêmes, petits, médiocres, rabougris, pathétiques qui éructaient sur le méchant travailleur de l’Est qui va venir manger notre pain. J’ai trouvé la tournure des évènements nauséabonde, pestillentielle. La France a donné une image minable et médiocre au monde entier. On réflechit mieux avec sa tête qu’avec son estomac ou ses tripes, mais c’est moins facile, plus exigeant. Certains politiques l’ont compris. c’est peut-être ce que tu reproches au texte de l’auteur. Moi, je trouve qu’il a le mérite d’avoir mis des mots sur un malaise, une révolte souvent sourde et indiscible et c’est méritoire.