Internaute : Dans un article daté du 11 mars 2005, Diana Barahona dans Northern California Media, prétend que RSF perçoit des fonds gouvernementaux américains via la NED, pouvez-vous confirmer ses propos ?
Ménard : Absolument, nous recevons de l’argent de la NED. Et cela ne nous pose aucun problème. »
Mais cela devrait ! En effet, l’action de la NED, National Endowment for Democracy (Fondation Nationale pour la Démocratie) est supervisée par un officier d’Opérations Spéciales de la CIA. Un ancien agent de la CIA, spécialisé dans l’Amérique latine, Philip Agee, a révélé dans une interview au journaliste Jonah Gindin en mars 2005 [3]
Pourquoi n’ont-ils jamais cherché à vérifier ?
Vont-ils continuer à regarder ailleurs pour que perdure l’hexagonale omerta ? En fait, j’ai posé cette dernière question pour me donner l’occasion d’y répondre : oui.
Voulez-vous faire un pari là-dessus ?
Bien à vous.
[3] Voir http://www.venezuelanalysis.com/articles.php?artno=1403(ou, en français :http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/html/npa_agee_venezuela.html)] que la NED est une des nombreuses organisations écrans dont la CIA se sert pour intervenir dans les affaires intérieures des pays : « Le Congrès donne des millions de dollars à la NED qui passe ensuite l’argent à ce qu’ils nomment les fondations noyaux. » (relais de la NED). Au Nicaragua, pour intervenir sur les élections qui virent la défaite des sandinistes, « la CIA et la NED ont mis en place un front civique appelé Via Civica ».
Maxime Vivas, écrivain démocrate et abonné à Télérama.