Ceci @ l’auteur de l’article (pardon les autres).
Que vit Pascal ? Une époque ou l’inquisition morale pèse de tout le poids des ténébres de la religion. Il a une vie dissolue selon cette morale ; il fréquente des libertins. Il a honte.
Que dit Pascal ? L’homme se sait mauvais car il pense. Il pense et il se voit tel qu’il est. Le caillou ne sait pas qui il est mais l’homme, lui, va devoir se mentir et se présenter aux autres comme bon, sans défauts que réprouve la morale du moment. Il attend des autres qu’ils lui mentent en lui faisant croire qu’ils le voient tel qu’il se montre à eux. L’amour propre, ce besoin d’avoir du bien-être moral, prédomine par le mensonge. Le moi est haïssable. Le « soi » de Pascal est haïssable car il a honte de ce qu’il vit par rapport à la religion. Le sexe de Pascal ne peut se dresser que vers Dieu.
L’altruisme d’Atali est celui du puritain Pascal (bien qu’il fut catholique). Mais il est imprégné, sans oser l’avouer, du raisonnement Sadien qui retourne Pascal comme une chaussette et annonce que son propre plaisir vaut mieux que tout et qu’il est normal de se servir des autres pour son plaisir propre. Et que les autres en fassent de même avec soi.
Pascal et Adam Smith raisonnent pareillement. (Dieu ou la main invisible)
Rollex et Sade également (L’égoïsme ostentatoire, la somme des égoïsmes).
Et nous alors ? Lorsque mon compagnon de marche perd l’équilibre une impulsion (nous l’avons tous) me pousse à tendre la main, le bras, pour le retenir. Il nous vient du fond des ages ce réflexe. Il est en nous.
La situation instantanée de la chute déclenche le reflexe d’altruisme irréfléchi. Sans intérêt que de préserver le « Frère Humain » de François Villon qui chemine à côté de moi, mon Alter Ego.
Ce reflexe, parmi d’autres, jette la chaussette Sade-Pascal-Smith-Atali-Parachute doré aux poubelles de l’histoire.
Mais nos pieds, avec quoi je pense trop souvent, se trouvent au chaud dans les chausses (trappe) Pascalo Sadiennes. Ma lucidité, je l’avoue, est impulsive pour l’instant. Elle ne réagit que par trés brefs instants que je ne décide pas. Ils sont des révoltes de l’humain (au sens de Camus). J’en suis fier. mon « moi » là, au fond, est aimable.
Ils sont rares et brefs mais quelle puissance ils ont.
Michel.