@ Fr Lyon
Il faut distinguer la nationalité par la naissance et la nationalité par acquisition.
Quand on parle de droit du sol ou du droit du sang, on parle de la nationalité par la naissance. (La référence au droit du sang ou au droit du sol serait absurde quand il s’agit de l’acquisisition de la nationalité française par le mariage ou par la naturalisation puisque, par hypothèse, ceci concerne des personnes qui ne sont françaises ni par le sol ni par le sang).
Celui qui est français de naissance parce qu’il est né en France et que l’un au moins de ses parents y est né aussi, n’a pas « obtenu » la nationalité française et il n’a pas à renoncer à quoique ce soit pour être ce qu’il est. D’ailleurs que vaudrait la renonciation d’un nouveau né ?
Il est né français. Cela fait partie de son état comme son sexe, ou son nom. La nationalité française ne se superpose pas à une autre qui serait « originelle ».
En soutenant que la vraie nationalité est celle qui lui est donnée par la loi marocaine, vous placez la loi française en dessous de la loi marocaine, et vous semblez considérer que la France devrait en quelque sorte demander la permission aux Etats étrangers pouvant être concernés, avant d’attribuer sa nationalité aux enfants nés sur son sol. Vous faites un beau nationaliste !
Voilà des gens qui vivent et naissent en France depuis des générations et la loi française devrait s’enquérir de ce que dit la loi du pays de leurs ancêtres avant d’oser en faire des nationaux ? Et la loi française devrait établir des distingos entre les pays d’origine des ancêtres en fonction de leurs lois sur la nationalité ?
D’autre part vous méconnaissez la réalité. La droit français de la nationalité reconnait le droit du sol, mais il a mis la barre assez haut. Il suffit pas de naître en France. Il faut que le père, ou la mère, y soit né aussi. Cela signifie que ce sont les grands parents qui ont immigré. Le pays d’origine, selon vos propres termes, c’est donc bien aussi la France où est/sont né(s) le père et/ou la mère de celui dont nous parlons.
La double nationalité ? Si tant est que ce soit problématique, le problème se pose tout autant avec le droit du sang (également en vigueur en France). L’enfant né d’un couple franco-marocain est français pour nous et marocains pour le Maroc. Faut-il le couper en deux ?