Foi et croyance.
Reconnaissons le droit à chacun de croire à la légende fondatrice de sa culture mais ne lui reconnaissons pas le droit de nous imposer cette croyance quand pour nous, elle est strictement étrangère, nulle et non avenue. Pour moi, l’Islam est né d’une légende comme toute autre religion, et elle n’est universelle que dans l’esprit de ceux qui la pratiquent. La sacralisation de tout et de rien, des personnages et des rites ; des lieux et des objets est un conditionnement pour les gens qui pratiquent une religion mais ne doit pas être un conditionnement pour les autres. L’interdiction des caricatures montre à quel point la sacralisation se veut la frontière infranchissable d’une croyance, d’un particularisme. Cette défense du groupe mimétique est de l’ordre de l’instinct grégaire, elle concerne le nombre, pas le croyant, seul devant le Dieu « en qui » il croit. Si ce croyant était vraiment sûr de sa foi, il se moquerait bien que l’on critique la légende qui l’a vu naître, sa foi dépasserait tous les sarcasmes. Une religion qui se défend becs et ongles contre les autres croyances, ne peut avoir qu’un aspect politique, se définir dans une confrontation avec les autres pour s’imposer. Le religieux, quand il est plus dans la certitude mimétique que en une véritable foi personnelle, est un soldat en puissance pour une éventuelle guerre de religions. Si ce religieux croit au diable, disons qu’il ne s’en méfie pas assez, qu’il sous estime son réel adversaire en lui-même. Quand un imam prétend que la critique de sa croyance est comparable à l’apostat, on imagine à quel point, tout ce qui est étranger à L’Islam est aussi considéré comme nul et non avenu. Nous vivons donc en deux mondes disjoints et cette disjonction n’a d’autre origine que la légende fondatrice arbitraire d’une civilisation. Quand un croyant se donne l’identité de sa légende, dans le sens où elle a rassemblé un grand nombre d’individus, il fait partie d’une politique, d’une armée mais c’est là un détournement de la foi qui doit être personnelle pour en avoir toute la quintessence. Entre la foi dans la vie, seul concept qui devrait être sacré et la superstition étayée de sacralisations, il y a la différence entre le réel et l’imaginaire, entre la spiritualité et l’obscurantisme. L’homme de bonne volonté qui n’a pas eu l’âme tatouée d’une croyance vénère d’abord la vie, sa liberté de vivre comme il l’entend sans toutefois porter atteinte à la susceptibilité des autres. L’homme sans croyance religieuse spécifique ou spécieuse doit revendiquer la laïcité. On reconnaît une religion évoluée à son acceptation de ce garde fou contre les extrémismes des adeptes d’une religion plus tribale qu’universelle. Plus une religion est naïve et primitive, plus elle s’invente des paradis à la limite du risible traduisant des rêves, des désirs d’hommes, en particulier car l’homme conçoit Dieu à son image mais il existe très peu de déesses. L’apôtre Paul interdisait aux femmes de prendre la parole dans les assemblées et leur imposait le voile ; la civilisation judéo-chrétienne est donc bien passée par là aussi. La femme est l’avenir de l’homme, dit Aragon. On reconnaît donc aussi le degré d’évolution d’une civilisation à la manière dont elle considère la femme. La femme peut remettre en question les prérogatives des hommes, religieuses ou autres. Les femmes les plus opprimées en des religions fermées font preuve d’un véritable héroïsme, cet héroïsme qui consiste à défendre une liberté personnelle, seule contre tous. C’est autre chose que de hurler avec les loups quand on se croit agressé dans son identité religieuse, c’est bien plus courageux. On peut espérer secrètement que les femmes sauveront ce monde à la dérive qui oublie de vivre, ne fonctionne que par profit ou par des distractions qui le confinent en l’esclavage d’un consumérisme quasiment irréversible. Quand le commandant d’un navire est malade, le second assume sa charge et tient le cap. Si la décadence est des hommes, les femmes sauront redresser la barre. Quand la religion ne brimera plus la femme, on pourra parler d’universalité. La femme sait qu’elle met au monde un petit d’homme et je suis certain qu’elle voudrait qu’il soit reconnu de tous si cet enfant venait là pour sauver un monde en perdition. Hé ! On a une sacrée belle légende et vu ce que l’on en a fait, on se demande si on la méritait. Allez ! Joyeux Noël à tous ! Vive la mère Noël ! A.C.
06/12 14:31 - poetiste
Foi et croyance. Reconnaissons le droit à chacun de croire à la légende fondatrice de sa (...)
06/12 01:29 - khayyam 1er
Non,pas par l’action clandestine. nous le faisons de maniere ouverte. T’as (...)
05/12 10:50 - Schweitzer.ch
Ouais, mais c’est faux. Dès décembre 41, c’était pour la victoire américaine. Je (...)
05/12 10:47 - Schweitzer.ch
« La Suisse vient de foutre en l’air la paix. » Vous devriez nous remercier de (...)
05/12 10:37 - Schweitzer.ch
« En 1945 n’avait-on pas juré de tout faire pour préserver la paix sur ce continent ? » (...)
05/12 10:30 - Charles Martel
crucifié des espoirs de paix ? l’auteur considère donc que nous étions en guerre ? (...)
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