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Commentaire de Phosphoros

sur L'ostéopathie en danger


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Phosphoros Phosphoros 26 novembre 2006 15:33

Vous affirmez sans savoir, et c’est aisamment démontrable Krokodilo.

Le coeur de cible de l’ostéopathie est le rétablissement du mouvement 3D d’une articulation. En effet, toute articulation présente une conformation spatiale spécifique , qui va lui autoriser une plage de mouvement, plage elle-même limitée par les structures fibreuses. Or il faut savoir qu’une articulation biologique n’est jamais parfaite : en effet, les deux surfaces articulaires opposées ne sont pas congruentes, ce qui implique que le cartilage est soumis à une alternance de contraintes, cette alternance permettant la régulation de la nutrition par imbibition dudit cartilage.

On distingue ainsi deux mouvements (ou cinématiques). Un mouvement principal, définissant la fonction de l’articulation (flexion-extension pour le genou) et un mouvement secondaire, appelé mouvement intra-articulaire (ou MIA), qui représente l’ensemble des micro translations et rotations observables à l’échelle de l’articulation, et qui permettent l’alternance de contraintes évoquées plus haut.

Un blocage articulaire, ou lésion ostéopathique, va se traduire par une réduction du MIA. L’articulation concernée va ainsi garder son mouvement principal, mais la lésion ostéopathique va impliquer une chaine neurologique de rétrocontrôle, qui va aboutir à une augmentation de la raideur musculaire, source de la douleur.

Le rôle de l’ostéopathe sera alors de lever le blocage articulaire, ce qui va avoir pour effet immédiat de stopper la chaîne de rétrocontrôle, ce qui explique la fin, ressentie comme miraculeuse par le patient, des douleurs.

Pour le rôle de la kinésithérapie, je vous laisse vous renseigner avec quelqu’un de plus qualifié que moi mais c’est, en gros, un rôle de rééducation principalement, ou d’accompagnement dans l’effort des structures musculo-fibro-suelettiques. Par ailleurs, l’ostéopathie est une pratique de première intention, le praticien étant apte à établir un diagnostic, alors que le kiné agit uniquement sur prescription.

Essayez de vous renseigner sur, par exemple, des cas de lumbagos. Demandez à des patients la durée d’efficacité d’un traitement kinésithérapique (de l’ordre de la semaine) et celle d’un traitement ostéopathique (en général, lumbago soigné en moins de 3 séances avec disparition totale de la pathologie et de la douleur).

J’attends de vos prochaines réponses un peu plus d’arguments et de sérieux quand à vos affirmations. Mais il est peu aisé de parler de quelque chose que l’on ne maîtrise pas et que l’on a jamais expérimenté.

Cordialement.


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