Sommet de Copenhague ou pas, il est certain que la structure même de notre éducation invite peu à réfléchir sur les questions environnementales !
Il n’est pas nécessaire d’aborder le concept fumeux de « développement durable » (puisqu’il contient et englobe le « développement » et cherche à satisfaire les intérêts des lobbies qui font la pluie et le beau temps)... concept inventé pour continuer à vendre la même camelote, habillée différemment, c’est tout ! (J’avais eu quelques différends, à ce propos, avec Simon Charbonneau, lorsque j’avais corrigé, avant impression, le manuscrit de son ouvrage sur le « Droit communautaire de l’environnement » (L’Harmattan, Logiques juridiques, juillet 2002).
Par contre, apprendre à observer, à voir les choses qui nous entourent à des jeunes, si c’est fait de façon simple et si ce n’est pas fait de manière dogmatique peut conduire à une réelle réflexion et porter ses fruits.
Je me permets un ou deux exemples simples :
« Lecture de paysage », invitant à découvrir ce qui relève de l’ordre de la nature et de l’ordre de l’exploitation humaine... même en monde rural, en pleine campagne... donne des résultats fabuleux. Les enfants ou adolescents découvrent d’eux-mêmes ce qu’il en est ! A savoir, que la Nature en tant que telle a pratiquement disparu de nos paysages dits « naturels ».
Visite d’exploitations agricoles, par exemple élevage de moutons hors sol, et élevage en liberté...
L’horreur provoquée par la vision d’agneaux ou de moutons « nus » et enfermés, la comparaison possible avec les moutons sains qui broutent dans les prés se suffit à elle-même...
Ceci pour ne donner que deux exemples au hasard...
Si l’on conduisait à observer, à faire voir le monde sans apporter notre propre jugement, sans prétendre détenir le savoir, nos jeunes seraient éduqués de manière quasi « socratique » et auraient envie de chercher des solutions !
Si nombre d’adultes se comportaient ainsi, il n’y aurait aucun besoin d’un Sommet inutile de plus pour enfumer les populations et leur donner l’illusion qu’on va faire quelque chose contre toutes les dérives climatiques et environnementales...
La questin reste toujours la même : à qui rapporte le monde dans lequel nous vivons ? Ceux-là sont-ils prêts à réfléchir sur l’intérêt général de notre planète et des espèces qui l’habitent ? L’espèce humaine n’en étant qu’une parmi les autres !
Tant que ceux qui participent à ces Sommets seront ceux qui disposent de tous les leviers, il n’y a rien à en attendre.
Par contre, si l’on a ouvert les yeux de jeunes de plus en plus nombreux, à la manière des sciences expérimentales, peut-être jugeront-ils essentiel de s’opposer à ce monde-ci !