@ Samuel Métairie

« Errare humanum est », mais méfiez-vous ! « Perseverare diabolicum ! »

1- "Pourquoi analyser Paris-Match alors que vous devez comme moi partager l’idée que c’est une presse people à l’affût des starlettes et dont la qualité de l’information se rapporte au QI du cloporte "

- Parce que Paris-Match est lu par près de deux millions de personnes sinon plus. Cela compte ! Il importe d’analyser les représentations erronées que le magazine leur livre.
 

2 "Deuxièmement, pourquoi s’insurger tout d’un coup qu’une miss France dise sous les projos qu’elle rêve de devenir journaliste après sa licence de droit ?"

Parce que j’avais la possibilité de présenter l’image illusoire de l’information telle qu’elle est diffusée par les médias. Et cette jeune fille en est imprégnée. C’est ainsi qu’elle est l’instrument idéal pour servir la stratégie de l’information réduite au médium, comme je l’explique. Elle rejoindra Harry, Marie, Laurence et les autres sirènes de l’information...
 

Détrompez-vous ! c’est une logique propre à »la relation d’information« , quel que soit le régime politique et économique.

Les règles de »la relation d’information« sont les mêmes quasiment, que l’on soit en régime capitaliste ou dans un régime alternatif que je vous laisse nommer, de même que la loi de la pesanteur ne change pas d’un régime à l’autre. Ce qui ne change pas, c’est le principe fondamental de la relation d’information : nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire. Avec toutes les conséquences qu’il faut en tirer !

4- »

Personnellement, je ne suis pas d’accord avec vous (...) pour dire que tout article est un article d’opinion « 

Vous faites erreur.
1- Je vous renvoie à la leçon de Magritte : »Ceci n’est une pomme« , »Ceci n’est pas une pipe« , a-t-il écrit sur deux toiles où il a peint une pomme et une pipe. En effet, ce ne sont que »la représentation d’une pomme, d’une pipe« . Vous ne pouvez ni manger l’une ni fumer l’autre.

Je vous renvoie à la leçon de Paul Watzlawick : nous n’accédons jamais au terrain mais à une carte plus ou moins fidèle qui le représente. La carte Michelin de la France n’est pas la France, mais une représentation de la France.

Nous sommes ainsi faits que nous n’accédons à la réalité que par l’intermédiaire de médias, et les premiers sont les médias personnels, les 5 sens, les postures, les mots, les images, les silences, le cadre de référence de chacun, etc.

2- Ensuite, nous obéissons tous au même principe de »la relation d’information« rappelé ci-dessus. Du coup, toute information livrée - qui est »la représentation d’un fait plus ou moins fidèle« , est assortie implicitement du commentaire suivant : livrée car utile ou du moins non nuisible aux intérêts de l’émetteur. Si l’information est gardée secrète, le commentaire inverse est le suivant : information dissimulée car utile ou nuisible aux intérêts de l’émetteur.

Ainsi »un fait« ne peut être livré sans être enfermé dans la gangue d’ »un commentaire« implicite ou non. Ce qui ne veut pas dire que »la représentation de ce fait" ne puisse pas être fidèle et se rapprocher de la réalité, mais sans jamais la toucher comme la courbe asymptote ne rencontre jamais l’abscisse ou l’ordonnée.

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Paul Villach