Si vous voulez parler de l’offre publique de dialogue qu’avait fait François Bayrou vous ne devriez pas en ignorer les modalités :
Je fais cette offre publique de dialogue. Ma conviction est qu’il faudrait que ce dialogue
soit organisé, public, sans exclusive, pour que tous les Français puissent comprendre, au travers
des échanges qui seront là mis en place, ce que pensent les familles politiques qui veulent une
alternance, ce qu’elles pensent en commun et où sont leurs différences…
L’idée qui me paraîtrait bonne, je l’avance, c’est
qu’on réunisse en quelque sorte avec tous ceux qui en sont partie prenante et qui sont
intéressés, un parlement de l’alternance. Que chacun vienne avec ses idées, sujet par
sujet, qu’on les expose, qu’on les confronte, sereinement, d’accord, pas d’accord, et qu’on le
fasse devant les Français, publiquement, dans des séances accessibles à tous les citoyens.
Après, lorsqu’on saura clairement où sont les convergences et les différences, où sont les
divergences et même les divergences irréductibles, lorsqu’on saura où elles se situent, quand il y
aura des divergences de cette sorte sur un grand sujet, qui tranchera ? C’est très simple, ce
sont les Français qui trancheront et c’est à cela que sert le premier tour des élections et
notamment le premier tour des plus grandes élections. On dialogue, on confronte, on voit ce
qui est d’accord et ce qui n’est pas d’accord, on expose ce qui n’est pas d’accord et ce sont les
Français qui tranchent.
Alors de deux choses l’une. Soit vous ne le savez pas, et cela signifie que vous n’avez pas fait le travail minimum d’investigation nécessaire pour pouvoir en parler. Soit vous le savez, et décidez délibérément de l’occulter, ce qui fait de vous rien de plus qu’un militant parmi d’autres, à la rhétorique facile mais à l’honnêteté intellectuelle contestable... Où vous situez vous ?