Ségolène Royal déshabille François Bayrou et les… journalistes
Avec une malhonnêteté déconcertante, devenue probablement inconsciente lorsque Ségolène Royal prend la parole, la frénésie des critiques atteint dans la seconde, le point Godwin. Toute honte bue, dépourvus de toute morale, imprégnés juste de l’instinct grégaire des moutons de Panurge, ce qui fait de nous et des animaux le point commun, certains hommes politique et des journalistes, se ruent à bras raccourcis sur Ségolène Royal, leur punching ball favori, petit crachat lancé en l’air qui leur retombera bientôt en plein nez.
Quand le combat politique, que dis-je, le fait politique se résume à des attaques ad hominem, des calomnies et des contrevérités obscures, on comprend tout de suite que malgré la faillite actuelle de la France, certains continuent de jouer une symphonie personnelle. Qui, pour un strapontin foireux, qui, pour un maroquin, qui, pour une mission gouvernementale, qui, par orgueil, refuse une main de survie, n’ayons pas peur des mots, à même de sortir de l’ornière certains. Hélas, pris dans le piège des sirènes médiatiques, François Bayrou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, lui, la risée du monde politico-médiatique du moment est nu. Nous y reviendrons.
Il ne s’agit pas de couvrir Ségolène Royal d’oripeaux élogieux mais de se poser la question de savoir si elle reste le (a) seul(e) politique français lucide, à droite comme à gauche. Comment croire à la sincérité des journalistes dits politiques aujourd’hui ? Sont-ils vraiment encore des journalistes ou simplement des psittacidés qui s’engouffrent comme des bleus dans la peopolisation abjecte de l’information qui hélas, passant à flux tendu ne permet plus la réflexion ? Est-ce simplement la crainte abyssale de perdre son bifteck ? Sans doute.
De cette propagandastaffel, jamais les politiques ou même les journalistes n’ont essayé de comprendre, de réfléchir, d’analyser, d’étudier, d’aborder le sujet avec sérénité, mesure et objectivité. Rien, nada mas. Qui se souvient encore des chèques-contraceptions, encore une idée géniale pour que nos enfants mineures ne nous ramènent pas à la maison des grossesses indésirées ? Probablement Luc Chatel, qui s’y opposa dans le vide, incapable de maîtriser ce sujet. Hélas, la tactique c’est celui de lyncher à tort ou de sortir des blagues au ras des pâquerettes pour amuser la galerie en disant que Ségolène Royal est une cruche, une folle, si, si, et pire même...
Entre le dramatique et le pathétique, les mass-médias ne font que s’enfoncer dans une mythomanie qui, chaque jour davantage, les discrédite. Lorsque Ségolène Royal propose en Poitou-Charentes de faire liste commune au premier tour des Régionales avec le Modem en leur tendant la main, elle prend au mot François Bayrou. En septembre dernier, voici ce que disait ce dernier : "Je lance une offre publique de dialogue." Quelques jours plus tard content de la rencontre marseillaise de son bras droit Marielle de Sarnez avec Vincent Peillon, Cohn-Bendit et Robert Hue, il appuyait son propos en rajoutant ceci, enthousiaste : "Nous voulons créer le parlement de l’alternance".
Mais, que font les journalistes ? Au lieu d’informer, ils désinforment, incapables qu’ils sont de mettre au grand jour les contradictions d’un président du Modem dont les circonvolutions, l’hypocrisie et l’impudicité retomberont sur lui-même, tel un boomerang. Inconscient, ou plutôt aveuglé par un ego surdimensionné, il ne semble pas voir ses cadres partir. C’est vrai que Ségolène Royal a changé la donne politique française dont les moeurs mâtinées de corruption, de dessous de table et de négociations obscures sont les paradigmes. Elle gêne donc tous les professionnels de la politique de dissimulation.
Dérangé dans les entournures, dévoilé par la sortie royale de Ségolène Royal, Bayrou est pris dans ses propres filets. Les filets de l’oiseleur qu’il a voulu tendre au PS (Parti socialiste) pour envisager son futur, celui d’être l’alternance. Mal lui en a pris, aujourd’hui, malgré le silence médiatique, ce pavé dans la mare n’est pas passé dans les oreilles de sourds en Poitou-Charentes. Le Modem n’est plus en lambeaux mais se recompose grâce à.....Ségolène Royal. Ainsi, Alexis Blanc, 33 ans, président du Modem de Charente-Maritime (17), a accepté la main tendue de Ségolène Royal dont il juge le bilan dans la région, positif. Dans la Vienne, à Poitiers, les élus Modem et des militants ont déjà tourné le dos à François Bayrou comme ce blogueur militant Modem, Philippe Chadeyron qui dit qu’il votera pour Miss Poitou-Charentes (sic).
Qui vivra, verra ! 2012 n’est pas si loin. Comment peut-on s’entendre en deux jours, laps de temps imparti généralement pour les seconds tours des élections ? Alors qu’il est grand temps de lancer des offensives, de nouer des contacts, de se rencontrer pour mettre sur pied des socles communs pour redresser la République, certains continuent à jouer une musique dissonante, au moment même où l’extrême-droite, auréolée par le succès de la votation suisse, viole la liberté d’expression en France avec l’aide de... l’UMP. In fine donc, à moins de faire la politique de l’autruche, Ségolène Royal a raison sur toute la ligne, n’en déplaise aux esprits chagrins.
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