Votre commentaire est plus rigoureux que mon article, et il est très riche.
Le but de cet article n’est pas de corriger les deux premiers cas, je cherchais juste à les identifier, avec un vocabulaire à l’avenant. En fait, les deux premiers point sont là pour mettre en valeur le troisième, et je vous suis sur leur nature « impérissable ». D’ailleurs, ce constat n’est pas extérieur, les deux premières formes sont très courantes, et je reconnais volontiers succomber moi-même à des simplifications du même ordre, sur des critères plus confus que la couleur de peau.
Reste que la première et la deuxième catégorie sont assez disjointes en ce sens que si l’expérience, le contact, permettent de limiter durablement les corrélations simplistes (racisme primaire) de la première catégorie, la deuxième nécessiterait quelque chose comme une analyse...
Je réagis à une actualité, qui montre que l’on cherche à donner de notre communauté nationale une image raciste, à des fins électorales. Une occasion de mettre en relief un cercle vicieux entre image raciste et victimisation.
On est là dans le domaine de la perception collective de la communauté, et dans un contexte très médiatisé, autant par les petites phrases connotées franchouillardes et mises en exergue que par les réactions et les faits divers. Et j’y vois un piège, car la confrontation des deux bords politiques ne fera qu’envenimer les choses.
Enfin, pour ce qui concerne la xénophobie « légitime », elle se définit dans une logique de conservation, de perduration d’un modèle de société. C’est ce qu’on appelle la réaction, l’inertie. Mais je crois bien que les attaques convergentes envers la communauté musulmane dépassent ce seul phénomène, et cumulent plusieurs formes inquiétantes de rejet.