@ Asinus
Le sujet mérite en effet qu’on y réfléchisse.
Il existe deux indices qui sont, il me semble, contradictoires.
Il y a le texte de César qui désigne les deux corps de cavalerie (qui se montrent de chaque côté) par le terme d’acies. Or, « acies » est le terme qui est également utilisé pour désigner une ligne de bataille et je précise « une ligne de bataille de légionnaires ». Je suppose qu’en utilisant ce terme, César veut bien dire que les cavaliers gaulois se sont avancés en ordre.
Et puis, il y a le déroulement de l’engagement où rien ne laisse supposer que ces lignes de bataille se soient lancées dans une grande charge de cavalerie. A moins que César nous mente, ce qui est très possible, la cavalerie romaine en infériorité numérique (?) résiste. Elle n’est pas submergée mais seulement mise en difficulté. Cette mise en difficulté cesse lorsque les légions se portent en appui. Tout cela donne l’impression d’un combat qui s’éternise, cavalier contre cavalier.
C’est pour cela que je suis très sceptique sur une armée de cavaliers gaulois de 15 000 hommes. Je crains que César ne nous bourre un peu le mou.
Je pense avoir montré dans des précédents articles, et même dans celui-ci, le sens de la stratégie et le sens tactique de César. Il est très possible que Vercingétorix n’en ait pas manqué non plus et qu’il ait réussi à prendre en mains ses troupes.
Que les hobereaux du Moyen-âge n’aient pas hérité de ce sens stratégique et tactique est un autre problème.