« L’objection de croissance » est une expression plus juste que « décroissance » et devraient l’employer ceux que préoccuppent tant l’homme que sa planète.
Car, comme dit plus haut, l’indicateur d’évolution du PIB qu’est la croissance cache un tas de réalités contradictoires tantôt bonnes tantôt mauvaises pour le social et/ou la planète.
Cet indicateur est secondaire. Le plus important est le PARTAGE de valeur ajoutée (richesse produite en un an) laquelle depuis 30 ans favorise de plus en plus la rémunération du capital que du travail. Donc les bénefices explosent alors que les revenus stagnent. Ce qui rend d’autant plus difficile la poursuite de cette même croissance. Mais surtout conduit à une situation sociale intenable à sauf à perfuser la société d’aides avec un financement qui se tarit du fait du ralentissement ET de la casse du système contributif (baisse d’impots, bouclier fiscal, niches,etc).
Avec un meilleur partage de la VA, même ralentie, l’économie dégagerait des revenus suffisants pour chacun, avec un maintien de « l’espérance de revenu » indispensable à la confiance et à la paix sociale. Les fluctuations du PIB n’entravent pas un progrès global, alors qu’une croissance à marche forcée crée un danger systémique par les tensions inégalitaires et les bulles qui finissent par exploser et « kracher » tout le système.
Le superflu (made in China, genre plasma à 500€) d’un côté valorise notre pouvoir d’achat (de superflu) et le détruit collectivement par la délocalisation alors que l’essentiel (loyer, emprunts,eau, edf, télécom, taxes...) est cher, non délocalisable et en hausse plus rapide que les revenus. Ajoutons à cela la hausse du chômage et les incapacités futures de l’indemniser convenablement, et l’impasse est patente.
TOUT CECI NE PEUT PAS DURER !
Cette économie n’est pas durable ni socialement ni écologiquement.