un autre
NNACHEVEMENT.
A grands pas je
marche
Dans toutes les
directions,
Pour trouver ma table
D’orientation.
Je dresse des pierres
Phalliques sur terre.
J’érige par
mortification
Les traces de ma
civilisation.
Mes pieds me
promènent
Où vais-je m’arrêter ?
Sur tous les
continents
Je vais
habiter ?
Je veux une terre
d’harmonie
Pour m’encourager.
Des fleuves de
croyances
Pour me réconforter.
Il n’y a pas
d’harmonie à rechercher
Pas de messie à
espérer,
Pas d’histoire à
retrouver,
Pas de futur à
édifier.
Mon regard se dresse
Vers des
constructions,
Vers des œuvres
closes
Comme des maisons.
Je masque les brèches
Pour conserver mon
paradis.
Je colmate les
fissures
Pour ne pas laisser
entrer la vie.
Mon toit se lézarde
Où vais-je
m’abriter ?
Quels édifices
Je vais élever ?
Je veux une masure en
ordre
Pour me protéger.
Des murs de
certitudes
Pour me rassurer.
Il n’y a pas de
paradis à conserver,
Pas de désordre à
éliminer,
Pas de solutions à
trouver,
Pas de justice en mon
palais.
Mais quel est ce
monde
Qui m’est
destiné ?
D’où vient cette
histoire
Toujours
recommencée ?
Je suis l’Homme en
liberté
D’un passé à
l’imparfait.
Prisonniers
panégyriques
De la gloire qu’il se
fabrique.
J’ai une clé qui
n’ouvre
Que sur des mélodies.
Je me nourris des
mesures
D’une symphonie.
Pour chanter que la
vie est faite
De plaisirs
inachevés !
Pour rêver aux
éphémères
Bonheurs que j’ai inventés
!
Il n’y a pas de bonne
société.
Pas de contradiction
à effacer,
Pas d’inégalité à
supprimer
juste savoir aimer