Prenons le problème différemment et regardons la balance migratoire de la France :
- d’un côté, vous avez 2 millions de français qui vivent à l’étranger, pour la plupart très diplômés et/ou entrepreneurs, avec d’excellentes situations dans leurs pays d’accueil. Pour rappel, 2 millions d’habitants, c’est à peu près la population de Paris intra muros, rien que ça.
- de l’autre, vous avez environ 3 millions d’étranger en France, dont...2 millions proviennent d’Afrique (Maghreb inclus), avec des qualifications nettement moindres que les 2 millions de français qui ont préféré s’expatrier dans ces enfers capitalistes que sont les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni ou l’Australie plutôt que de rester profiter du petit paradis terrestre que nous a mitonné l’Etat social à la française.
Maintenant supposons que par un coup de baguette magique, les deux millions d’expatriés français reviennent en France et que les 2 millions d’immigrés africains retournent dans leur pays. La population totale vivant en France serait la même, on ne changerait que sa composition. Selon vous :
a. Le chômage baisserait et les salaires remonteraient simultanément
b. La situation serait encore pire qu’actuellement
c. Cela ne changerait rien vu que de toute façon l’immigration n’a aucun impact sur le chômage et les salaires.
d. Obiwan Kenobi
Qu’on arrête donc de dire que l’immigration n’a aucun impact sur le marché de l’emploi, c’est faux. L’immigration économique (ce que l’autre appelle l’immigration choisie) peut être bénéfique si elle gérée correctement (cf. le Canada, qui ne serait rien ou presque sans ses immigrés). Mais l’immigration non économique (ce que l’autre appelle l’immigration subie), fondée avant tout sur le regroupement familial comme c’est le cas actuellement en France, est un non-sens.