Vous n’avez pas tout à fait compris le sens de mes commentaires :
Je ne nie pas les faits dont vous parlez et je suis d’accord avec une partie de l’analyse que vous en faite, mais je refuse la vision unilaterale ultra-pessimiste (catastrophiste) que vous en avez. Toute réalité est toujours ambivalente et tout discours qui refuse sur un plan théorique de repérer cette ambivalence s’interdit toute action efficace, sauf à vouloir ou rechercher le pire pour s’en sortir (le thème de l’apocalypse désirée).
Vos deux interventions mises en confrontation semblent, sur le plan politique, beaucoup plus compréhensives, voire indulgentes, à l’égard de ceux qui voteraient pour Le Pen que pour ceux qui voteraient pour SR et, selon moi, c’est déjà significatif d’une dérive politique perverse qui consiste à viser comme ennemi principal de vos attaques celui ou celle qui est proche de vos intentions démocratiques proclamées, même si sa démarche pas assez radicale ou trop populiste à votre goût ne vous satisfait pas, au profit (si j’ose dire) de celui qui récuse la démocratie dans son fondement : les droits de l’homme, y compris des femmes des étrangers et/ou musulmans etc..).
Serait-ce une nouvelle version de la célèbre formule : « Occupez vous de mes ennemis, je me charge de mes amis » ?.
Si au deuxième tout vous n’avez que le choix entre Le Pen et SR que faite-vous ? Vous continuez à la couvrir (si j’ose dire, mais..) de votre viril mépris tout en cautionnant les électeurs qui choisiraient JMLP ? Pour ma part entre les deux, l’un démocrate et l’autre anti-démocrate, je n’ai aucune hésitation ; de même si j’avais à choisir entre Sarkosy JPML.
Il faut toujours dans un texte politique désigner son adversaire principal (c’est même le B.A.BA de tout acte politique). C’est plus clair pour tout le monde ; ce n’est pas par l’effet du hasard que votre article a été approuvé par les amis du Front National...