Léon, Renève,
Je vous répète que je n’ai pas de haine envers vous ; vous m’amusez beaucoup, et j’adore relever les multiples tics, défauts et faiblesses de vos textes. Pourquoi ? Parce que votre suffisance ne supporte aucune critique, aucune ironie – car, comme tous les prétentieux, vous l’abhorrez –, et que vous parlez de haine dès qu’on vous dit que vous n’êtes pas tout à fait parfait : vous dépensez une telle énergie dans l’invective qu’elle justifie la remarque.
Tout autre que vous, avec toutefois un peu de finesse et de hauteur de vue, traiterait mes commentaires par l’indifférence, mais vous ne pouvez vous retenir de déverser à chaque fois des flots tumultueux d’une bile aigre qui sent bien fort la dyspepsie mentale.
Quant à vos problèmes avec l’auteur de l’article, c’est comme votre si précieuse notoriété : on s’en tamponne le coquillard avec application et constance. C’est pourquoi je n’entre pas dans votre débat – le mot n’est guère approprié, je sais – ; je me suis contenté de parler de « sous-trolls », mais bien sûr, aveuglé par votre fatuité méprisante, vous ne l’avez pas vu.
Car c’est bien le problème, les sous-trolls : vous êtes des fats, des m’as-tu-lu à donner des leçons de déontologie, Et c’est parce que vous êtes aussi pédant et aussi tartiné, sur chaque pouce de votre personne, d’une vanité incommensurable que vous n’acceptez aucune remarque, aussi polie fût-elle, et c’est pourquoi, pour tout vous dire, c’est aussi drôle d’en formuler.