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Commentaire de Didier Couineau

sur Le PS doit-il dire merci à Vincent Peillon ? - Partie 2/2


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KOUINO Didier Couineau 19 décembre 2009 23:05

@Furtif

«  Vous êtes ( un peu) accaparé par les alliances d’appareils.  » dites-vous. Peut être, peut-être… mais dans une société aussi individualisée que la notre, j’ai un peu de mal à croire au pouvoir de mobilisation des foules, mais bon… «  Ils n’ont de sens et n’ont de force que si à la base on a veillé à rassembler les troupes qui constituent la vraie force politique...  », dites-vous encore. C’est vrai et c’est la principale raison pour laquelle j’ai écrit cet article. Je souhaitais mettre en évidence que la réunion de Dijon qui rassemblait des voix très différentes était un événement, en opposition à un accord de pacotille entre star du petit écran, en l’occurrence Bayrou/Royal. Il y a pire que les partis, il y a la société du spectacle et ses manipulateurs de l’ombre ! Je souhaitais aussi dire à ce sujet que « l’appareil » socialiste ne doit pas craindre de prendre ce train en marche.

Par ailleurs, je mets en avant ce qui rassemble et non ce qui oppose. Les appareils ont pour vocation de faire (bien ou mal) les synthèses. Vous avez un avis sur Strauss Kahn et le FMI, je n’ai pas forcément le même que le votre. La confrontation libéralisme/dirigisme qui existe entre droite et gauche existe tout autant au sein de la gauche et avec la même intensité.

Je prends quand même parti dans ce débat en disant que la crise, la radicalisation de la droite, la complexification du monde au cours des trente dernières années ne peuvent conduire qu’à dépasser ces anciens clivages. Ce qui fait aujourd’hui clivage, de mon point de vue, ce n’est pas tant le système économique, c’est notre capacité à le maitriser et à nous l’approprier collectivement. Ce qui fait problème dans la société contemporaine, c’est notre capacité à maitriser collectivement les enjeux les plus vitaux de notre développement. C’est ce que j’ai appelé la quatrième gauche. Nous vivons dans un monde bien trop complexe pour avoir des à priori sur l’organisation économique de la société. Dès lors, les lignes de clivages se situent entre ceux qui veulent imposer leur règles : la droite. Ils sont des ennemis à contenir. A l’autre bout de l ‘échiquier, il y a ceux qui veulent absolument pouvoir donner un nom à leur frustration. Ils ont un drapeau, ils sont anticapitalistes. Ils considèrent que cette évolution de la pensée de la gauche serait une droitisation supplémentaire des «  sociaux-démocrates  » qui ne savent que «  se coucher  » face à la droite. C’est ne pas avoir de regard sur l’histoire des trentes dernières années.

L’histoire de la gauche s’est écrite pendant les trentes glorieuses. L’Amérique capitaliste était triomphante. Ce qui vient de se passer aujourd’hui à Copenhague est le début d’une autre histoire, celle d’une Amérique sur la défensive, disant non à tout, agressive éventuellement avec le reste du monde. L’égoïsme qui caratérise cette société va devenir une évidence pour tous. La confrontation aura lieu et sera rude. Il n’y aura pas de place pour les faibles dans cette confrontation. Les socaiux-démocrates qui se couchent, ce n’est pas le sujet de l’histoire. Le sujet de l’histoire, c’est que les tenants du capitalisme sont en situation de faiblesse et que le sujet du film pour la gauche, c’est de revenir au pouvoir.


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