« Que la langue de travail principale de l’UE soit une
langue nationale ne procure-t-il pas des avantages financiers,
politiques, économiques considérables pour le pays dont c’est la
langue ? »
Non.
« Ceux qui l’ont comme langue maternelle ne sont-ils pas dans
une position de force ? »
Non.
Bon, je sens que vous le prendrez mal si je ne développe pas un peu. Cela dit, normalement, c’est à celui qui avance une thèse de la démontrer, pas aux autres de la réfuter.
L’Angleterre retire t’elle un quelconque avantage de l’utilisation de sa langue dans les échanges internationaux ?
Sur le plan économique, des clopinettes. Quelques millions d’euros par an, ce qui n’est pas grand’chose pour un état.
Certes, on me citera le rapport Grin (à moudre) qui affirme que l’enseignement de l’anglais coute des sommes de l’ordre du milliard. Cependant, c’est une estimation biaisée, parce qu’une part importante de ce coût comprend les frais d’enseignement, qui seraient peu ou prou les mêmes quelle que soit la langue enseignée, les professeurs ne travaillant pas sans rétribution.
Sur le plan politique : non. Le français a longtemps été la langue en usage à la cours d’Angleterre, ça n’a pas empêché les Anglais de garder leurs intérêts en Gascogne avec férocité. Au final, la francophonie de la cours d’Angleterre nous a rapporté deux cents ans de guerres, dont certaines villes françaises ne se sont jamais relevées.
Typhon