Les réseaux criminels utilisent des techniques de contrainte comme la confiscation de papiers d’identité, le viol dit ’pour casser’, le chantage familial, la surveillance par des souteneurs, et l’interdiction de quitter le giron mafieux. Il arrive que les prostituées soient l’objet de trafic et soient vendues. Elles peuvent également être droguées de force : une fois dépendantes de la drogue, elles sont plus faciles à surveiller.
Selon Sabine Dusch (1), la prostitution engendre un CHIFFRE d’AFFAIRE MONDIAL de 60 milliards d’euros.
En 1998, l’Organisation des Nations unies estimait que, chaque année, 4 millions de personnes étaient l’objet d’un trafic à des fins sexuelles, ce qui générait entre 5 et 7 milliards de dollars US de profits aux groupes criminels.
Quant à l’hémorragie et le transfert de jeunes femmes, selon Dusch, les femmes victimes de la traite sont nettement plus nombreuses que celles qui sont l’objet d’un trafic à des fins d’exploitation domestique ou de main-d’œuvre à bon marché.
D’après l’ONU[Rapport de l’UNICEF, 2000], ces 30 dernières années, en ASIE seulement, la traite de femmes et d’enfants à des fins « d’exploitation sexuelle » a fait plus de 30 millions de victimes.
Les pays communistes « purs et durs » affirment souvent ne pas connaître ce type d’activité.
Des études récentes reprises par Richard Poulin estiment que 85 à 90% des personnes prostituées sont soumises à un proxénète au niveau mondial.
(1) Dusch, Sabine (2002), « Le trafic d’êtres humains », Paris, Presses Universitaires de France