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Accueil du site > Tribune Libre > Prostitution : la France seule ?

Prostitution : la France seule ?

Voilà soixante ans que la prostitution est interdite en France. Vous comprenez, ce sont pour les gens immoraux, « cachez moi ces prostitués que je ne saurais voir » (mais que beaucoup de personnalités y compris politiques vont voir). Alors, comme toute activité interdite, elle devient souterraine, mal contrôlée et surtout récupérée par les milieux mafieux ou louches.

Pourtant, les prostitués payent des impôts ! Voilà tout le paradoxe français : pas de statut légal, mais taxés quand même.

Conséquences de tout cela

Au pire des cas, des réseaux mafieux ou de trafic humain se constituent, les prostitués se cachent, vivent dans la précarité, sont exploités par des gens qui menacent de les dénoncer à la police (qui plus est si ils ou elles sont d’origine étrangère et en situation irrégulière). Si on ajoute que les conditions de travail sont déplorables (froid, humidité, saleté et travail à la chaîne) et dangereuses, tant point de vue de l’hygiène que du physique (couteau, violence : qui va oser se plaindre de se faire agresser car le client ne voulait pas payer la prestation ?). Et les vrais coupables ne sont jamais inquiétés, et amassent tout l’argent.

 

Dans le « meilleur » des cas, c’est une manière d’arrondir les fins de mois, que ce soit pour les mères célibataires ou les étudiantes (2% des étudiantes se prostituent en France, soit 40 000, contre 10% en Angleterre). Ne pouvant payer le loyer ou financer leurs études, certaines font ce choix qui rapporte beaucoup plus que d’être caissière de supermarché le samedi. Est-ce condamnable, si c’est un choix ? Est-ce plus condamnable que d’utiliser son corps dans les métiers de charme comme strip-teaseur ou danseuse de revue ? (je ne veux pas faire l’amalgame).

Mais même dans ce cas-là, tous doivent exercer en se cachant : par Internet, petites annonces déguisées ou soirées privées. Les mêmes problèmes se posent dans ce cas : comment prévenir tout danger d’un homme qui abuserait physiquement d’elles ou d’eux ou serait violent pour ne pas payer ?

Dans ces deux cas, je suis pour le rétablissement officiel de l’acte sexuel, reconnu comme tel, comme le font les Pays-Bas, la Belgique ou l’Allemagne.

Dans le premier cas, cela permettrait de garantir une sécurité aux filles et aux garçons, avec des lieux bien définis d’exercice de la profession, avec paiement à l’entrée, chambres propres et personnelles, gardes de sécurité pour intervention en cas de violence ou problème, équipe médicale permettant information, prévention et aide d’urgence, voire accompagnement psychologique. Les passes seraient soumises à horaires légaux, salaire, couverture sociale et congés payés.

Dans le second cas, cela permettrait d’éviter certaines dérives dans ce qui deviendrait un métier comme un autre. Cela permettrait de se faire de l’argent comme Julie, trente-cinq ans, mariée, deux enfants, qui s’est prostituée en Belgique pendant cinq étés (de vingt-deux à vingt-sept ans) pour payer ses études. Elle dit ne rien regretter, au contraire, elle est contente d’avoir pu éviter rue et proxénètes.

Dans tous les cas, cela permettrait d’arrêter cette hypocrisie (tout le monde connaît plus ou moins, y compris la police, où sont les « bois à prostitués ») tout en améliorant les conditions de travail et le contrôle de cette économie souterraine. Il faudrait pour cela se faire délivrer un visa pour l’ouverture d’une maison close. Une maison close a de plus l’avantage de ne pas choquer les enfants, toute marque extérieure et toute publicité racoleuse sont interdites. Au passage, l’Etat pourrait augmenter ses recettes.

Mais le pays est-il prêt à cela, à l’heure où le politiquement correct et l’hypocrisie des discours étouffent toute possibilité de débat ?


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52 réactions à cet article    


  • hab (---.---.219.236) 28 novembre 2006 13:26

    Cet article paraphrase beaucoup une enquête de 20 minutes ; c’est très bien de mettre les liens mais il aurait été mieux de mettre clairement la source dans le texte.


    • Avatea Avatea 28 novembre 2006 13:30

      j’ai repris quelques idées (sur les étudiantes volontaires, cf liens soulignés), mais c’est une réflexion que j’ai développé moi même, suite à mon expérience en Allemagne où la prostitution est légale et encadrée.


    • Julien 28 novembre 2006 13:43

      Pour commencer le postulat de base est faux : non, la prostitution n’est pas interdite en France.

      Tout ce qui en découle devient de ce fait sans objet...


      • Avatea Avatea 28 novembre 2006 13:51

        le proxénetisme et les maisons closes sont interdits, mais je n’ai pu le corriger après avoir publié. Ce qui n’empêche que la suite de l’article peut-être lue et débattue mon cher Julien... surtout que le sujet a un objet : des êtres humains.


      • gem gem 28 novembre 2006 15:29

        Il est vrai que la « prostitution » n’est pas interdite. Néanmoins, le « racolage » est bel et bien interdit, aussi bien actif que passif :

        CODE PENAL (Partie Législative)

        Article 225-10-1 (inséré par Loi nº 2003-239 du 18 mars 2003 art. 50 2º Journal Officiel du 19 mars 2003)

        Le fait, par tout moyen, y compris par une attitude même passive, de procéder publiquement au racolage d’autrui en vue de l’inciter à des relations sexuelles en échange d’une rémunération ou d’une promesse de rémunération est puni de deux mois d’emprisonnement et de 3 750 Euros d’amende.

        Commercialement parlant, c’est un exactement comme si vous aviez le droit de vendre sans avoir le droit de mettre en marché : ubuesque, paradoxal et hypocrite.

        Et donc, l’article reste pertinent sur le fond.


      • Julien 28 novembre 2006 18:06

        Toute la partie sur le fait que les prostituées sont obligées de se cacher, ou sur l’hypocrisie du système, n’est plus pertinente à partir du moment où on sait que la prostitution est légale.

        Et du reste il suffit de tomber sur n’importe quelle rubrique de petites annonces un peu laxiste de journaux ou sur le web, dans lesquelles on trouve pléthore de « femmes seules cherchant compagnie » pour constater qu’elles ne se cachent vraiment pas...


      • Avatea Avatea 28 novembre 2006 18:22

        Pourtant si, il y a de l’hypocrisie : c’est peut être légal, mais le racolage, même passif (comment on définit ça ?) est sanctionable. Elles sont tolérées si elles sont « en marge » : repoussées dans les bois ou dans les camionettes blanches. A Berlin au contraire, elles sont en plein boulevard, dans les quartiers les plus fréquentés par les gens, notamment les quartiers où il y a des restaurants (Hackesher Markt pour ceux qui connaissent). Elles sont beaucoup plus classes, majeures et pas inquiétées. Sinon, en maisons closes. Seul un sac banane les distingue des autres femmes. Je vous invite à lire ce dossier de la gazette de Berlin : http://www.lagazettedeberlin.de/dossier0.0.html notamment http://www.lagazettedeberlin.de/index.php?id=147


      • (---.---.254.172) 29 novembre 2006 11:59

        Merci de ce commentaire .


      • sauvadet (---.---.219.185) 29 novembre 2006 12:52

        beacoup de mondes a des probleme mais se n’ait pas une raison pour se prostituer. YVES


      • Algunet 28 novembre 2006 14:08

        Pour conforter le commentaire de Julien :

        Cadre juridique de la prostitution en France : http://www.sosfemmes.com/sexwork/sexwork_droit.htm

        Quid de la législation dans les pays voisins ? http://www.sosfemmes.com/sexwork/sexwork_regimes_compares.htm

        Et pour approfondir l’enquête : http://www.senat.fr/lc/lc79/lc79.html


        • Avatea Avatea 28 novembre 2006 15:03

          Merci pour ces liens ! En fait, mon sujet était plutôt le retour aux maisons closes et une tentative d’encadrement pour éviter les dérives (mafieuses ou autres) tout en protégeant mieux ces salarié(e)s du sexe.


          • Bill Bill 28 novembre 2006 15:49

            L’état français est comparable à Tartuffe : « cachez ce sein que je ne saurai voir » en le palpant...

            Bill


            • jlouis (---.---.206.161) 29 novembre 2006 06:43

              Le parti politique « Alternative Liberale » est clair sur ce sujet : Autoriser la prostitution, mais dans un cadre legal assurant un minimum de qualite concernant la proprete, le control medical, ainsi que l’encadrement (travail en maison clause ou individuel)

              Voir le lien suivant : http://www.alternative-liberale.fr/pr131-Libertes_individuelles.html


            • Dje (---.---.50.105) 28 novembre 2006 15:52

              De toutes façons la chasse aux prostituées initier par Sarko a fait le ménage dans les beaux quartiers, mais alors par contre on ose plus aller au bois le dimanche en famille...

              Je dis bravos pour la réussite en la matière ... belle exemple d’hypocrisie je pense qu’il faudrait re-ouvrir les maisons close avec mais utilisant un statu particulier spécialement crée qui empêcheraient le proxénétisme ( genre les maisons closes serais gères collectivement par les travailleuses qui y exerce leurs activités) après l’obligation de respect de norme pourrais sécuriser et assainir le métier.

              Et pour ceux qui disent qu’il faudrait supprimer la prostitution je répondrais que l’on ne l’appelle pas le « plus vieux métier du monde » pour rien, cela a toujours existé et cela existera toujours.


              • Dje (---.---.50.105) 28 novembre 2006 16:01

                en fait le mieux cela serait de donnée le droit au prostituer de crée elle-même le cadre légal de leur travail cela leur garantirait enfin une liberté et une sécurité sans proxénétisme


              • bouli (---.---.186.175) 28 novembre 2006 16:31

                1/ Il est vrai que ne pas avoir de statut et payer des impôts est paradoxal

                2/ Les maisons closes ? Je suis partagée. Il est très facile de corrompre un peu et on ne saura plus ce qui se passe derrière ces murs. Difficile d’y voir clair là-dedans.

                3/ On ne peut pas vouloir rouvrir les maisons closes en avançant que les étudiant(e)s qui se prostituent et qu’ils ont besoin de sécurité ! ça ne résoudra pas le problème de la pauvreté étudiante (C’est un autre débat)et c’est la même chose que la loi Sarkozy : ne résout rien mais cache un peu plus la misère pour que tout le monde dorme tranquille

                4/ On ne peut pas accepter que des femmes et des hommes donnent leur corps pour de l’argent. N’allez pas croire qu’ils ou elles font ça de gaieté de coeur. Et concernant les maisons closes, la gentille maquerelle et ses « filles » qu’elle pouponne c’est un gros mythe !

                5/ Dire que c’est le plus vieux métier du monde est une expression stupide qui ne sert qu’à justifier la prostitution


                • Algunet 28 novembre 2006 18:43

                  « Il est vrai que ne pas avoir de statut et payer des impôts est paradoxal » Ben non, sans avoir d’autre statut que citoyen français je gagne de l’argent en plaçant le mien en bourse et je paye des impôts sur le bénéfice. Le(a) prostitué(e) gagne de l’argent en plaçant son corps dans les « mains » d’un client, qu’elle paye un impôt sur le bénéfice, vous trouvez cela anormal ? Moi cela ne me choque pas, l’impôt est basé sur le revenu, quel qu’il soit, d’autant que la prostitution est autorisée en France.

                  Les maisons closes sont la seule solution pour éviter le proxénétisme et protéger les « prestataires de service » car un cadre légal dans un lieu précis permet le contrôle de l’État.

                  « On ne peut pas accepter que des femmes et des hommes donnent leur corps pour de l’argent. » Il faut pourtant l’accepter car il n’y a aucun moyen de l’interdire, et quand bien même de quel droit interdiriez-vous une personne de disposer de son corps.... Interdire de bronzer, de manger de la viande barbecuetée à cause des risques de cancer liés à ce type d’activité, etc. ...


                • (---.---.121.130) 28 novembre 2006 16:52

                  LUPANAR est un synonyme de MAISON CLOSE, établissement offrant le « service » de prostituées. Plus discret que son synonyme populaire bordel, ce terme est plutôt utilisé par les Européens francophones, mais inusité au Québec.

                  La France moderne et contemporaine a souvent utilisé la réglementation plus que la prohibition.

                  Ainsi, en janvier 1796, sous l’impulsion du Directoire, Napoléon fait établir le registre de la prostitution parisienne. En 1802, on établit la visite médicale obligatoire des prostituées pour endiguer l’épidémie de syphilis de l’époque. Dans un temps où les femmes, n’ayant pas accès à l’université et ne pouvant donc pas être médecins, cette « visite médicale », perçue comme plus dégradante qu’une passe avec le client, était aborrhée par les prostituées.

                  Les filles de rue sont alors dites « en carte » et celle des maisons closes sont dites « à numéro ». Les « insoumises » sont punies. Cette position dure jusqu’en 1946, date à laquelle Marthe Richard fait fermer les 1 500 maisons closes françaises.

                  L’ABATTAGE : pratique qui consiste à se prostituer un grand nombre de fois par jour avec des prix très bas. Les maisons d’abattage furent le plus souvent fréquentées par les clients peu fortunés : militaires (voir femmes de réconfort), marins et migrants. Depuis quelques années cette pratique fait un retour en force par le biais des « tour » : des escortes des pays de l’est s’installent pour une courte période dans un hôtel d’une grosse ville européenne et reçoivent un grand nombre de clients par jour (souvent plus de 10). En France, il faut dire que ce fut jusqu’à plus de 50 clients pour certaines filles dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris, avant la loi dite “rattachement des familles”. Les passes étaient alors pratiquées sans aucune hygiène : ni savon, ni préservatif. De nos jours, la prostitution dans les camionnettes ou autocaravanes du bois de Vincennes, s’apparente à l’abattage.


                  • joë (---.---.121.130) 28 novembre 2006 16:57

                    Les réseaux criminels utilisent des techniques de contrainte comme la confiscation de papiers d’identité, le viol dit ’pour casser’, le chantage familial, la surveillance par des souteneurs, et l’interdiction de quitter le giron mafieux. Il arrive que les prostituées soient l’objet de trafic et soient vendues. Elles peuvent également être droguées de force : une fois dépendantes de la drogue, elles sont plus faciles à surveiller.

                    Selon Sabine Dusch (1), la prostitution engendre un CHIFFRE d’AFFAIRE MONDIAL de 60 milliards d’euros.

                    En 1998, l’Organisation des Nations unies estimait que, chaque année, 4 millions de personnes étaient l’objet d’un trafic à des fins sexuelles, ce qui générait entre 5 et 7 milliards de dollars US de profits aux groupes criminels.

                    Quant à l’hémorragie et le transfert de jeunes femmes, selon Dusch, les femmes victimes de la traite sont nettement plus nombreuses que celles qui sont l’objet d’un trafic à des fins d’exploitation domestique ou de main-d’œuvre à bon marché.

                    D’après l’ONU[Rapport de l’UNICEF, 2000], ces 30 dernières années, en ASIE seulement, la traite de femmes et d’enfants à des fins « d’exploitation sexuelle » a fait plus de 30 millions de victimes.

                    Les pays communistes « purs et durs » affirment souvent ne pas connaître ce type d’activité.

                    Des études récentes reprises par Richard Poulin estiment que 85 à 90% des personnes prostituées sont soumises à un proxénète au niveau mondial.

                    (1) Dusch, Sabine (2002), « Le trafic d’êtres humains », Paris, Presses Universitaires de France


                  • joë (---.---.121.130) 28 novembre 2006 17:00

                    « La prostitution, ce n’est pas le plus vieux métier du monde, c’est le plus vieux mensonge ».

                    Gunilla Ekberg, avocate


                  • seb59 (---.---.180.194) 28 novembre 2006 17:08

                    C’est triste pour ces filles (ou hommes...), qui ne font surement pas cela de gaieté de coeur. Mais puisqu’on ne pourra pas supprimer la prostitution (elle aura lui d’une maniere ou d’une autre), je pense qu’il vaudrait mieux legiferer et donner un cadre sain, securisé et controlé par de nombreuses instances, plutot qu’inciter à l’exploitation criminelle.

                    Les feministes vont crier à l’horreur, mais moins que la fille droguée qui se fait « dresser » à coups de poings.


                    • (---.---.176.131) 28 novembre 2006 17:39

                      «  »Mais puisqu’on ne pourra pas supprimer la prostitution"

                      Je dirais plutot : puisqu’on NE VEUT PAS supprimer la prostitution.

                      C’est triste de voir que la prostitution, on commence à trouver ça normal, qu’on doit vivre avec. smiley


                    • seb59 (---.---.180.194) 29 novembre 2006 09:13

                      @ (IP:xxx.x1.176.131)

                      Ok, alors expliquement comment tu peux empecher quelqu’un désirant offrir des prestations sexuelles contre remuneration ?

                      On ne peut pas surveiller toutes les rues, tous les parkings, telephones, emails, journaux, boites de nuits bar, arret de bus etc... On ne peut pas arreter toutes les filles qui portent une jupe un peu courte. Comment pourras tu savoir qu’il n’y a pas un reseau qui se cache dans une maison, ou un entrepot ou que les clients n’iront pas dans le pays à coté ?

                      C’est irrealisable !


                    • reinette (---.---.19.116) 29 novembre 2006 14:19

                      Ok, alors expliquement comment tu peux empecher quelqu’un désirant offrir des prestations sexuelles contre remuneration ? (seb)

                      par l’éducation, peut-être ?


                    • Julien 28 novembre 2006 18:11

                      Le retour des maisons closes est un débat d’arrière garde. Il était pertinent au temps où il était besoin de lieux bien précis pour confronter... l’offre et la demande.

                      Or ce n’est plus le cas. Comme l’ont montré quelques reportages télévisés récents, les prostituées travaillent désormais le plus souvent chez elles, en prospectant à distance, par Internet ou petites annonces. Plus de proxénète, plus de maisons closes, rien que du bon vieil artisanat...

                      Alors certes il reste des réseaux mafieux de proxénétisme, et des proxénètes à l’ancienne. Mais leur « part de marché » est en diminution, et c’est en soi le meilleur progrès que l’on peut espérer de cette économie.


                      • Fier de Frustrer et d’être Frustré (---.---.10.46) 28 novembre 2006 18:58

                        La prostitution commence dès qu’on vient au monde. Les proxénètes s’appellent : oxygène, digestion, parents, amis, patrie, patron, pulsions, état, enfants, voiture, chocolat, ...

                        Le sexe continue d’être, bon an mal an, l’un de ces tabous imposé par une majorité d’humains sous-développés dirigés par une minorité d’illusionnistes corrompus, qui empêche d’avancer, donc nous condamne à l’extinction.

                        Nous sommes décidemment l’état et le peuple le plus hypocrite de la planète.

                        Soyons fiers comme des coqs de basse cour, car dans quelques temps, nos descendants, s’il en restent, auront honte de notre animoralité et maudiront notre incurie débile.

                        La politique du balayage sous le tapis a ses limites, tôt ou tard.


                        • Marsupilami Marsupilami 28 novembre 2006 19:06

                          On ne pourra jamais éradiquer la prostitution, pas plus que la drogue. Donc il faut que le prochain gouvernement (s’il n’est pas sarkozyste, ce que je souhaite et pour quoi je voterai) abolisse rapidement les ignobles lois du nain de l’intérieur afin de pouvoir plus efficacement lutter contre les réseaux mafieux de traite des femmes.


                          • Lola (---.---.144.124) 28 novembre 2006 19:24

                            J’aimerais exprimer mon accord avec le commentaire laissé juste avant moi par Bouli. Relisez-le : il est bien exprimé et empreint d’un humanisme qui me semble cruellement manquer au débat tel que le pose cet article.

                            Parlons d’abord des maisons closes. Savez vous que longtemps, elles ont existé en France ? Les violences n’en étaient pas moins fortes, au contraire.

                            L’activité de prostitution est par nature porteuse d’une violence sous-jacente. Tout simplement parce que réduire un corps humain à un bien que l’on peut acheter et consommer comme on le fairait d’une cannette de coca ou d’un disque est symboliquement extrêmement violent. Cela ne veut pas dire que les clients ne puissent pas être avenants et courtois. Leur démarche est par nature violente, qu’ils en soient ou non conscients (et généralement ils ne le sont pas).

                            Au passage, on parle d’une violence masculine sur des corps feminins. Car la prostitution masculine reste très minoritaire et quasi exclusivement à destination de clients hommes.

                            Or partout où il y a violence symbolique, aussi fort que soit le contrôle exterieur, cette violence aura spasmodiquement une expression physique. Il n’est pas impossible que vos vigiles chargés de la protection des « filles » soient leur premiers agresseurs ou exigent un paiement « en nature »...

                            La maison close a toujours été réclamée par la bourgeoisie urbaine non pas pour protéger les prostituées mais pour cacher ce traffic contraire aux bonnes moeurs. Mais le regard exterieur est précisément la seule chose qui protège un peu ces femmes. C’est pourquoi la loi Sarkozy qui les obligent à aller à l’exterieur des zones habitées les met effectivement en danger.

                            Quand à l’« assainissment du métier », je ne vous crois pas suffisamment naîfs pour croire qu’il n’y aura plus de prostitutions « au noir » par ailleur. Les femmes étrangères, sans papier, continuront à exercer. Leurs macs devront simplement casser les prix pour êtres plus compétitifs.

                            Enfin, j’aimerais faire un petit test avec vous. L’idée sous jacente à cet article est que ces femmes en vendant leurs charmes font simplement parti d’un systeme économique normale dans une société de marché. C’est une prestation, simplement.

                            Je propose donc dans ce même esprit que l’on légalise et institutionalise la vente du sang plutôt que son don. Les démunis irons vendre leur sang à l’hopital du coin. Bon, bien sur, il faudra contrôler leurs habitudes de vie : ils signeront un contrat dans lequel ils s’engageront à ne pas avoir de relations sexuelles non protégées ou à le faire savoir (avec nom du partenaire pour contrôle), à remettre leur dossier medical à l’hopital, à ne pas consommer de stupéfiants, à déposer un déclaration officielle circonstanciée en cas de viol... On ne les ponctionnerais qu’en quantité réduite pour ne pas mettre leur santé en danger.

                            Du coup, un marché paralèle se mettrais en place : ceux qui ne pourraient pas vendre leur sang dans le réseau officiel (ex drogués, prostituées...) et ceux qui voudraient vendre plus de sang s’adresseraient là. ça payerais moins bien, bien sur. Mais le sang issu de là étant moins cher, les malades les plus pauvres pourraient se l’offrir (la sécu, dans une vraie économie de marché, c’est privé et pas obligatoire. Les plus pauvres n’en ont donc pas). Bon, de temps en temps on retrouverait dans des coins de ruelles sombres le cadavre d’un vendeur de sang au marché noir qui a été un peu trop gourmand...

                            Et puis pourquoi s’arrêter au sang ? Les mères porteuses devraient elles aussi avoir un statut officiel. On créera une agence qui triera les candidature selon des critères objectifs (âge, poids, antécédents de santé et familiaux, mode de vie...). Les femmes seront payées au mois de grossesse + un forfait à la livraison. Des options seraient possible : 100€ pour faire écouter à l’enfant encore dans le ventre de sa mère de la musique classique. 200€ pour que la mère fasse du yoga. 150€ pour que la mère envoie tout les quinzes jours une vidéo d’une échographie... Une tactique courrante des porteuses pour être payées sans endurer le plus difficile serait de provoquer une fausse couche au 6ème mois (la vente des médicaments nécessaire sur le net serait un buisness très lucratif).

                            Je pourrait vous faire la même description avec la vente d’organes (reins, oeuil...) qui a déjà court en Amérique latine où les paysans vendent des parties de leur corps pour sauver leur exploitation et nourir leur petite famille. Ce serait cool pourtant, les étudiants braderait leur rein pour payer leurs études, les familles endeuillées se consoleraient en vidant le corps de leur mort comme une huitre pour se payer une jolie maison...

                            Ah, le corps consomable dans le meilleur des marchés possibles ! Voilà la nouvelle utopie !

                            Non ?

                            Vous trouvez que je pousse un peu loin le bouchon ? Probablement. Mais pourquoi interdit-on la vente du sang, des organes, de la grossesse aujourd’hui en France ? Parce que le corps humain est dit « hors marché ».

                            Et bien il me semble que ce principe devrait être appliqué à la prostitution. Au nom de quoi ces femmes sont elles en dessous de la loi ? Les concidérez vous comme indignes du statut d’être humain pour n’avoir pas droit à cet élémentaire respect de leur dignité qu’est la mise hors marché de leur corps ?

                            Ou bien peut-être concidérez vous ma vision de l’humanité et mes exigence de respect et de dignités comme obsolètes et dépassés ?

                            Et bien je trouve que votre vision de la modernité à des relents de XIXè siècle.


                            • bouli (---.---.186.175) 28 novembre 2006 20:23

                              Excellent commentaire. Le raisonnement est d’une logique imparable.

                              Bravo et merci


                            • gem gem 28 novembre 2006 20:43

                              Le raisonnement est au contraire un syllogisme particulièrement lamentable. Jusqu’à preuve du contraire, l’activité sexuelle reste une activité normale pour une être humain, qui ne s’apparente en rien à la privation d’un organe vital... que cela se fasse à titre lucratif ou non, d’ailleurs. Mais puisque vous abordez le sujet sous cet angle, soyez rassurées : le condamné à mort chinois ne touche un rond pour les orgones qu’on lui prend...


                            • Lola (---.---.144.124) 29 novembre 2006 02:59

                              Et la grossesse, Gem, ce n’est pas naturel ?

                              De toute façon le problême n’est pas là. Ce n’est pas parce que quelque chose est naturel qu’il est sans conséquence. Ainsi l’interdit fondamental de toute civilisation porte sur les relations sexuelles, une activité normale de l’être humain (il s’agit de l’inceste, bien sûr).

                              En quoi la dichotomie naturel/artificiel est elle pertinente pour déterminer la légitimité de la marchandisation d’un acte ? Arguementez, Gem, argumentez. Je vous écoute...

                              Quant au condamné à mort chinois, je ne résiste pas au plaisir de le retransferrer sur le sujet qui nous occupe :

                              Le sexe ne devrait pas se vendre ? « Mais puisque vous abordez le sujet sous cet angle, soyez rassurées : La fille dans une tournante ne touche pas un rond pour les passes qu’elle fait »...

                              Vous parliez de lamentable syllogisme ?


                            • gem gem 28 novembre 2006 20:26

                              Je n’ai pas l’impression que les intervenants trouve ça « normal » et bénin de « vendre ses charmes ». Marsupilami compare ça au marché de la drogue, je crois que c’est parfaitement adapté et que ça dit tout, absolument tout, y compris la solution qui s’impose : légaliser et contrôler sérieusement.

                              Et raisonnez correctement, SVP. La règle, dans un pays civilisé, c’est l’autorisation ; c’est l’interdiction qui DOIT prouver son utilité. Parce qu’une interdiction c’est une contrainte, et que ça coute à la collectivité pour être appliquer. Alors allez-y, prouvez-nous que grace à la répression, la situation est meilleure en France pour les putes que, par exemple, en Belgique ... Vos arguments à la Zola ne vont malheureusement pas suffire, parce que là, nous avons une exprimentation en REEL, et que comme dit l’autre « les faits sont têtus » : alors il faudra être plus concret (il parait, ça tombe bien, que la réalité c’est une vertu féminine, alors que les hommes seraient tellement plus enclins à sombrer dans l’idéologie...).

                              Tenez, faites nous donc un bel article dans agoravox, nous lirons ça avec intérêt. smiley


                              • Lola (---.---.144.124) 29 novembre 2006 01:41

                                Vous avez raison, mon commentaire se plaçait plus au niveau de l’éthique que du concret. C’est important, l’éthique, vous savez. Mais pas suffisant, c’est vrai.

                                Oui, la règle, dans un état de droit (et non dans un pays civilisé, qui, lui, se distingue de l’absence de civilisation en ce qu’il y a des règles et donc des interdits !), c’est la permission.

                                Il me semble que d’un point de vu éthique, l’interdiction est justifiée. Reste effectivement à prouver que d’un point de vu pratique, elle est positive. En France, la prostitution est parfaitement légale. Seul le racolage est interdit. C’est à dire que l’on rejette ses activités dans l’ombre, on les rend invisibles socialement et donc forcément plus violentes. C’était la pire des chose à faire. Et ça n’est pas ce à quoi j’appelais. Mais vous l’aviez compris, je pense.

                                Je me sens nettement plus proche de la position suedoise qui, prenant acte que la prostitution est une violence faite aux femmes, criminalise l’achat de faveurs sexuelles et, au contraire, concidèrent les prostituées comme les personnes à protéger.

                                Allez voir là :

                                http://sisyphe.org/article.php3?id_article=1422

                                http://www.lexpress.fr/Info/monde/dossier/suede/dossier.asp?ida=387686

                                Je suis sociologue de formation, je n’ai pas l’habitude de me prononcer sur les effets d’une politique sur la seule fois de quelques articles.

                                Alors écrire un article sur Agoravox ? L’idée n’est pas mauvaise, merci. smiley Dés que j’ai le temps de débusquer les enquêtes un tant soit peu fiables faites sur places et accessibles (mon suedois est... modeste, on va dire smiley ), de bouquiner tout ça et de sortir une synthèse digne de ce nom...

                                ...Ben ce sera plus probablement cet été.

                                P.S. : Certe, perdre un organe est artificiel. Et une grossesse, c’est artificiel ? De toute façon la question n’est pas là. Tenez, comme je vous aime bien, encore un peu de lecture, voulez vous ?

                                http://www.chiennesdegarde.org/article.php3?id_article=273


                              • benalgue (---.---.139.175) 28 novembre 2006 21:47

                                bonsoir il existe diverse sorte de prostitution et la seule à banir et la prostitution contrainte par la violence si la prostitution est un choix pour gagner plus pour ne pas faire des ménages pour payer ses études alors oui donnons lui un cadre légale. il est tout à fait évident qu’à la source de la prostitution il y a la misère...retirer la misère et la prostitution disparaitra d’elle même... il faudrai arriver à ce que une pute devienne une courtisanne c’est à dire une femme plutôt libre qui profite de ses charmes et le plus malheureux alors serait encore le client qui a cru un moment tenir l’amour alors que ce n’est qu’un pauvre type.


                                • herbe herbe 28 novembre 2006 22:07

                                  un lien sur le sujet :

                                  http://www.mouvementdunid.org/


                                  • se masturber est un péché (---.---.133.88) 28 novembre 2006 22:51

                                    Si l’amour était libre et les femmes libérées, il n’y aurait pas de plaisir tarifé.

                                    L’amour est une drogue, il faut donc la pénaliser.

                                    La misère sexuelle nous renvoie en pleine face, l’iniquité violente, fondamentale, et les différences génétiques insupportables entre individus en dépit des oeillères morales et des lavages de cerveaux universalistes pour maquiller le réel : les beaux et riches d’une part, les pauvres et les laids d’autre part. A la fin, il ne peut en rester qu’un...

                                    L’harmonie et la perfection sont incontestablement un déterminant et un but du progrès.

                                    Le non partage et la frustration, sont des facteurs d’exclusion, de barbarie et de conflit à mort.

                                    L’industrie de la porno-beauté, donc de l’aspiration au sexe, fusée intergalactique de nos gènes, ne s’est jamais si bien portée ; elle est même le moteur commercial de toute invention, comme internet.

                                    So let’s fuck to get peace.


                                    • pepin2pomme (---.---.199.74) 29 novembre 2006 08:13

                                      J’ai pu comparer la prostitution en France et en Suisse où les maisons closes sont légales. En France, il faut attendre la nuit tombée, laisser monter la demoiselle dans la voiture, aller se garer dans un coin sombre et sordide, et faire ça vite fait dans la voiture, dans le noir. J’ai une petite voiture citadine, je vous laisse imaginer le tableau... Il faut vraiment être en détresse sexuelle pour se payer ce genre de prestation, je n’ai pas renouvelé cette expérience, autant se faire ça soi-même. Pour ma part, je préfère de loin aller en Suisse. En général la maison close est une maison de quartier en pleine ville, bourgeoise, et seule une marque discrète sur la sonnette indique la fonction. Fini la lumière rouge, sauf en périphérie de la ville. A l’intérieur, accueil chaleureux, possibilité de prendre une douche avant et/ou après, et « prestation » sur un lit ou dans un jacuzzi. Le tout complété par divers massages. Ajoutons la possibilité de payer avec carte bleue. Je pense que la réouverture des maisons closes en France profiterait autant aux clients qu’aux professionnelles.


                                      • LE CHAT (---.---.75.49) 29 novembre 2006 10:00

                                        comme pour le cannabis , que ceux qui nous font chier avec leur europe de merde s’alignent sur ce qui existe dans les pays frontaliers .

                                        Le plus vieux métier du monde n’est pas réprehensible , dans ce monde ou tout devient marchandise ,c’est un choix personnel même si certains puritains trouvent cela immoral ; ce qui est complétement délictueux ,c’est le proxenétisme et l’état français en prélevant sa dime se comporte en proxénète...............


                                        • LE CHAT (---.---.75.49) 29 novembre 2006 10:23

                                          à ceux qui seraient choqués par ma position ,sachez que ceux qui testent les nouveaux médicaments pour le compte des laboratoires pharmaceutiques vendent également leur corps , et cela bien légalement et avec autant de risques. assez de tartufferies, que les libéraux ne soient pas libéraux que quand ça les arrange , d’autant plus que si certaines filles se prostituent , c’est parce qu’elles sont victimes de l’ultralibéralisme actuel et qu’il faut continuer à vivre malgré tout, certaines le font simplement pour pouvoir nourrir leurs enfants.........


                                        • parkway (---.---.18.161) 29 novembre 2006 11:49

                                          eh ! oui, le chat, c’est comme d’habitude la même réponse, si on ne change pas la société ultra-libérale, la société ne changera pas...


                                        • Avatea Avatea 29 novembre 2006 11:59

                                          S’il vous plait, ne dérapez pas sur un débat sur l’ « utralibéralisme » que vous semblez dénoncer.


                                        • (---.---.37.70) 29 novembre 2006 12:01

                                          S’il vous plait, ne dérapez pas sur un débat sur l’ « utralibéralisme » que vous semblez dénoncer.

                                          Surtout dans un pays Ultra-Socialiste comme la France...


                                        • arturh (---.---.119.98) 29 novembre 2006 11:26

                                          "par joë (IP:xxx.x02.121.130) le 28 novembre 2006 à 17H00

                                          « La prostitution, ce n’est pas le plus vieux métier du monde, c’est le plus vieux mensonge ». Gunilla Ekberg, avocate "

                                          La plus vieille religion connue est le culte d’Inana à Uruk (au sud de l’actuel Irak), région où fut inventée la première écriture, environ 4 000 ans av. J.C..

                                          Inana était la déesse de l’amour charnel, d’abord et avant tout.

                                          Les éléments concordants concernant cette religion permettent d’affirmer que des prêtresses du temple d’Inana échangaient des faveurs sexuelles contre une forme de rémunération.

                                          Le rituel le plus spectaculaire de ce culte était le « Mariage Sacré ». Cérémonie au début du printemps au cours de laquelle le Roi de la cité avait une relation sexuelle avec la grande prêtresse du temple.


                                          • Dje (---.---.50.105) 29 novembre 2006 12:11

                                            Juste quelque lien pour plus d’information sur ceci

                                            http://en.wikipedia.org/wiki/Inanna

                                            ou

                                            http://en.wikipedia.org/wiki/Ishtar

                                            et en français (article vraiment moins complet...preferrez l’anglais )

                                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Ishtar


                                          • parkway (---.---.18.161) 29 novembre 2006 11:33

                                            comment payent-elles des impôts ?

                                            c’est le percepteur qui vient les voir ?

                                            elles déclarent ?

                                            Qui vérifie ?

                                            je me propose comme vérificateur !


                                            • LE CHAT (---.---.75.49) 29 novembre 2006 11:50

                                              je pense que ça se passe comme avec les taxis , cher parkway , ne dit-on pas par ailleurs que les julots relèvent les compteurs.............


                                            • (---.---.254.172) 29 novembre 2006 11:56

                                              Bravo, cela aurait peut-être la conséquence de faire cesser et/ou diminuer le rétablissement de l’esclavage en France . Je pense à l’émission rapide de la télé qui a filmé , il y a env. 4 ans , 3 dames venant des pays de l’est (nommées les cosovars )à Calais, et qui 2 jours après ont été refilmées sur les trottoirs de Stasbourg pour deux d’entr-elles et la 3 ème a été retrouvée couverte de coups et de blessures dans un couloir ! Pour moi, c’est de l’ esclavage pur et simple.Les hommes sont allés en Angleterre et je pense aux enfants, personne ne sait leur devenir et les journaux parlent que le retour des émigrés a recommencé sur Calais . Ils ecrivent 1000 à 2000 présence ce qui est très différent des 1000 passages par jour ,je crois me souvenir. Les politiques qui s’ en mèlent devraient au contraire faire front-commun !!!! il ne devrait y avoir ni droite , ni gauche !!!! MERDE.

                                              2000 présence = ç ’est le début de futurs passages et si de nouveau il y a passage de clandestins comme ils disent , les atrocités vont recommencer !!!!!!cela va faire comme un appel pour d’ autres .


                                              • Jo (---.---.235.75) 29 novembre 2006 12:18

                                                D’accord sur le fait qu’il faille une meilleure réglementation sur la prostitution en France. Mais ce n’est pas pour autant que cette réglementation résoudra certains problèmes liés au trafic des femmes. En Belgique, Hollande ou Pays-Bas, certaines prostituées sont également sous le joug de mac violents et mafieux.


                                                • JulienM (---.---.22.230) 29 novembre 2006 13:57

                                                  Bonjour à tous

                                                  Je suis étonné de constater que personne n’a encore mis en avant ce point : la prostitution est-elle vraiment choix ? Les personnes qui choisissent de le faire le font-elle par choix ou par nécéssité ?

                                                  La vrai question est : une femme ou un homme qui n’aurait pas besoin de cette pourriture d’argent choisirait-elle de se prostituer ? A mon avis, il y aurait beaucoup moins de prostitué(es) que l’on ne le pense. Pour diminuer le phénomène (car il est certain qu’il existera toujours puisque l’on ne peut empêcher personne de faire ce qu’il veut de son corps), il faudrait agir sur les causes et non interdire des situations qui sont belles et bien réelles. Les causes : le manque d’argent, l’envie d’une vie meilleure...

                                                  Tant que notre société aura fait le choix de faire de notre planète un purgatoire, que les bases de notre société seront basés sur des valeurs tel que l’égoïsme ou le capitalisme, de telles situations seront malheureusement toujours présentes...

                                                  Et les politiques au pouvoir ne feront que refleter les choix fait pour notre inconscient collectif mondial, celui d’un monde peu juste où la solidarité n’est pas forcement un acquis.


                                                  • Avatea Avatea 29 novembre 2006 14:17

                                                    Raisonnement intéressant, mais je serais tenté de répondre en le suivant par : est-ce que je travaillerai 10h par jour si je pouvais gagner la même chose en travaillant une heure par jour voire moins ? Si tant de gens travaillent, c’est aussi pour payer leurs factures. Mais un tel raisonnement mettrait la prostitution sur le même plan que la vente de drogue, or, ce sont deux choses différentes. Quant à l’utilisation de son corps, on pourrait comparer ça aux chippendales, aux gogo danceuses, aux miss France ou aux sosies. Le but de mon article, c’est avant tout de trouver une solution - certes imparfaite- à l’extreme fragilité tant economique que physique dans laquelle se trouvent les prostitués. Certes, il peut y avoir des dérives en maisons closes, mais je suis partisan du mieux par rapport à l’immobilisme. (Même si ça semble être un retour 60 ans en arrière, autant reconnaitre les effets pervers de cette décision de 1946)


                                                  • Line Vase (---.---.71.55) 30 novembre 2006 15:09

                                                    « Il est vrai que la »prostitution« n’est pas interdite. Néanmoins, le »racolage" est bel et bien interdit, aussi bien actif que passif : CODE PENAL (Partie Législative)"

                                                    Là dedans est contenu toute la « fauxcuterie » érigée en système, typique de législateurs moralistes (mais qui n’hésitent pas à aller se taper une petite pute de 17-18 ans en sortant du palais Bourbon en toute discrétion).Il est évident que la prostitution n’est pas interdite ce qui reviendrait à stigmatiser la bourgeoisie adepte des mariages d’argent (prostitution des riches)par rapport au trottoir (prostitution des pauvres).Donc on s’en prend au racolage direct car cela choque le bourgeois (c’est sale,on ne peut pas voir ça !)quitte à rouvrir les bordels ou les filles sont soumises à l’abattage et au bon vouloir d’une maffia, mais qui permet d’avoir un contrôle...

                                                    Qui est prêt à jeter la pierre à une jeune fille qui même avec des études aura du mal à gagner un peu + du SMIG (salaire de misère avec lequel on ne peut plus vivre) qui déciderais d’arrondir ses fins de mois avec quelques passes choisies librement ? Pas moi en tout cas,mais sans maquereaux,sans percepteur,sans intermédiaire morbac esclavagiste,privé ou public...


                                                    • illana31 3 février 2008 00:20

                                                      Bonjour,

                                                      Je me permet d’intervenir dans cet espace de commentaires car il n’y a apparemment aucun moyen de contact privé.

                                                      Je suis étudiante en Master de communication à Marne-la Vallée et je réalise un mémoire ayant pour thème le journalisme sur Internet. Je me pose notamment la question de la représentation que le internautes-journalistes se font d’eux-mêmes. De la place, du rôle qu’il s’octroie au sein de la profession journalistique.

                                                      Je serais donc très intéressée d’en discuter avec vous. Si vous êtes disponible pour un entretien, contactez-moi sur ma messagerie [email protected]

                                                      Merci par avance

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