Bien qu’en désaccord avec bien des
points, je trouve cet article roboratif. L’écologie politique
oscille aujourd’hui entre le consensus bien-pensant des hypocrites
qui ont fait de Copenhague un marché de dupes et la radicalité sans
risque de bobos qui donnent des leçon de frugalité à ceux qui
souvent n’ont pas grand chose.
Il existe toutefois un profond accord
entre les hypocrites et les "radicaux”. Il faut évacuer les
conflits de classe au profit d’un face-à-face homme- nature. Tous
les malheurs actuels viennent d’une empreinte écologique dont tout
le monde serait responsable. La question terroriste par excellence
est “que faites-vous pour la planète” comme si le souverain bien
était devenu non pas le bonheur des hommes mais l’intégrité de
l’environnement.
Tant qu’on raisonne ainsi on ne peut se placer qu’en
donneur de leçon. Le plus cynique concerne l’aide aux pays les plus
pauvres. Il s’agit, non pas de leur permettre de mieux vivre mais de
les aider pour les empêcher de polluer, eux qui sont les moins
responsables de la situation actuelle. Quant à la Chine, elle est
devenue le pays le plus pollueur mais c’est aussi le producteur de
la plupart des biens de consommations que le systéme capitaliste
mondial a sous-traité dans ce pays.