a Artefact,
Je ne renie pas l’approche phrenologique qui est un peu « obligatoire » experimentalement en neurobiologie et tres utile. Le probleme, c’est que ce n’est pas parce que la destruction d’une structure entraine la disparition d’une fonction, que cette structure est responsable d’une fonction.
Par exemple, l’etude d’un mecanisme particulier comme l’addiction suggere l’implication d’un grand nombre de structures : le nucleus accumbens serait implique dans la valence affective associee a la drogue ou a sa valeur incentive en faisant « la structure cle » de l’addiction. Mais cette structure est modulee par une autre l’aire tegmentale ventrale et au moins deux autres structures, le cortex prefrontal et certains noyaux amygdaliens participent activement a ces processus. Donc difficile de reduire une fonction a une structure !
Egalement, il existe le phenomene de diaschisis, un peu tabou chez les neurobiologistes : la lesion d’une structure ne va pas seulement detruire celle-ci mais egalement des neurones afferents et des neurones cibles (avec la destruction des neuronses de la structure, plus de communications, donc plus d’activite, donc mort). Donc l’effet de la lesion va au-dela de la structure lesee.
Bien entendu, je repete que je ne renie pas cette approche car elle a fait, et fait encore, ses preuves. Mais elle doit rester une approche et non devenir un mode de pensee « conceptuel » sur le fonctionnement du cerveau.