@ Avox 13
Je me suis souvent exprimé sur le sujet. Mes ouvrages sont des réquisitoires accablants, avec preuves à l’appui, pour les syndicats qui ont déserté le terrain des droits de la Personne depuis qu’ils ont été domestiqués par le pouvoir mitterrandien.
- Les permanents, comme leur nom l’indique, le sont quasiment à vie. Ceci entraîne un face-à- face corrupteur avec le pouvoir. Mitterrand leur a offert des postes de ministres, de conseillers de cabinet, de diplomates, et des décorations. Il s’est créé une symbiose où le délégué syndical est devenu le porte-parole du patron, en nourrissant l’espoir de suivre la carrière de ses aînés promus en politique ou ailleurs.
- Les choses ont perduré sous la Droite revenue au Pouvoir : voyez les relations de Nicole Notat avec le gouvernement Juppé.
- Mêmes pratiques sous la Gauche plurielle : la secrétaire générale du SNES a été décorée de la légion d’honneur en 2001 par Lang ! Or Lang dans son dernier livre dénonce l’usage des décorations comme asservissantes.
Aujourd’hui, dans un établissement scolaire, il est rare qu’il existe un groupe de professeurs capable de défendre les droits de la Personne face à l’administration qui s’appuie sur une masse de courtisans professeurs et parents. Le champ libre est laissé à toutes les dérives : les procédures disciplinaires sont détournées de leur objet pour casser tout professeur indocile, y compris en lui imputant des fautes de service imaginaire. Le pire est à venir, car les conditions du pire sont réunies !
Mais ce n’est pas pour déplaire aux partisans de la privatisation du Service public d’éducation : ce désordre est très utile ! Paul Villach