L’argument défendu par Elie Arié n’est pas nouveau : se vacciner pour enrayer la propagation du virus. C’est le principe même d’une vaccination. Pour que ça marche toutefois, toutes les études ont démontré qu’il faudrait alors atteindre un taux de couverture vaccinale très élevé (sans doute au moins 80%) AVANT l’arrivée d’une épidémie. Or, le plan « Bachelot » de vaccination généralisée a démarré le 12 novembre, alors que plus de deux millions de personnes avaient déjà « fait » cette grippe en France depuis avril. Bien TROP TARD donc pour espérer enrayer l’épidémie. Jusqu’avant cette « pandémie », toute la littérature scientifique mettait en garde contre l’inefficacité et les dangers d’une campagne de vaccination en pleine épidémie. On sait également que tout le monde ne consulte pas son médecin pour une grippe, et qu’environ 30% de la population seraient des « porteurs sains » du virus sans développer de syndrômes grippaux.
Bref, l’argument d’Elie Arié est non seulement dénué de tout fondement scientifique, mais en contradiction totale avec les connaissances scientifiques actuelles. Il n’est donc guère étonnant qu’il ait fini par « déraper » vers l’injure et l’anathème : ce sont les « arguments » de ceux qui n’ont pas d’arguments !
cf. « Le virus du pouvoir - Enquête sur une campagne de vaccination prise en grippe »