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Commentaire de Le Hérisson

sur Vaccin de la grippe A : un médecin de Marianne2.fr déraille en direct sur le Net


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Le Hérisson Le Hérisson 26 décembre 2009 19:07

A M. Arié,

A propos de votre article, je ne fais que reprendre vos propos. Quand vous dites que la grippe A mutante tuerait plus en une journée que la grippe espagnole, on veut bien vous croire... Mais cependant, n’étant pas vous même virologue en activité, vous ne citez aucune source ou aucun travail scientifique qui valide votre argumentation.
La moindre des choses, c’est lorsque l’on affirme certains éléments, c’est de fournir, au minimum, les sources ou les travaux qui correspondent. C’est ce que fait très bien Marc Girard, par exemple, qui a des positions contraires aux vôtres. Vous pouvez toujours dire que tout et n’importe quoi circule sur le net à propos de la grippe, vous avez en partie raison d’ailleurs, mais le minimum, c’est que vous puissiez apporter les éléments et travaux à l’appui de votre thèse.
Quand par exemple, vous affirmez encore que ceux qui s’opposent au vaccin contre la grippe A sont les même que ceux qui réfutaient la thèse officielle du 11.9, sur quelle étude statistique sérieuse vous appuyez-vous ? Aucune, si ce n’est à votre flair dont on peut douter de sa pertinence...

Par ailleurs, personne ne veut vous « virer », contrairement à ce que vous dites, de Marianne ou du CNAM. Mais il est certain que vos prises de positions aussi tendancieuses, par ricochet, posent également question par rapport à une école comme le CNAM, par exemple, qui a bonne réputation et qui est tout à fait respectable. Par conséquent, il est normal que vos lecteurs s’interrogent, surtout lorsqu’ils sont traités de crétins ou de connards.

Ce qui me pose le plus de questions, bien plus que votre article, c’est la stratégie éditoriale de Marianne qui laisse publier unpapier tel que le vôtre. Cela m’interroge également sur l’esprit critique de la presse en général, qui ne semble pas avoir pris la mesure de nombreux scandales médiatiques, de la « révolution » roumaine à l’affaire du sang contaminé, en passant par l’affaire Grégory Villemin ou celle d’Outreau.

Nul ne vous ôterait la liberté d’écrire. Mais la moindre des choses, pour un journal respectable, est que s’il décide de vous publier, c’est de s’assurer que l’argumentation est solide, vérifiée, sourcée, référencée.

En tant que cardiologue, si vous lisiez un article évoquant de nouveaux progrès dans ce domaine médical, votre premier instinct serait de vérifier l’exactitude des données dans un tel texte scientifique, ainsi que l’ensemble des références nécessaires à sa crédibilité.


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