En brandissant des expressions comme « ennemi du peuple », vous vous déconsidérez par vos propres outrances.
Relisez le texte de Portelli et la hiérarchie des faits. Il met en avant l’utilisation du terme « monstres ». Alors trouvez-moi autre chose.
Et je le mets en parallèle avec un texte de Jean Daniel (pour qui j’ai beaucoup d’admiration, même si je ne suis pas ses idées), où il écrit qu’être de gauche c’était ne pas voir dans le délinquant un criminel à punir mais un malheureux à réformer. C’est là toute votre philosophie. Ce n’est pas la mienne.
Là je ne vous suis pas - il existe un danger immédiat, il faut le contrer. Un criminel, il faut le punir. C’est seulement après qu’on peut parler de prévention ; même si la prévention permet, éventuellement, de « prévenir » d’autres crimes.
Les exemples que j’ai donnés sont concrets - y compris la mère du braqueur qui porte plainte. J’aurais pu donner plusieurs exemples d’honnêtes citoyens poursuivis parce qu’ils ont riposté à des aggressions ou se sont simplement défendus.
Je trouve plus généralement que le système judiciaire actuel oublie la notion de « contrainte » qui était primordiale, dans la jurisprudence d’il y a cent ans : un criminel qui agit provoque de facto une réaction, de ses victimes, de la police, qu’on ne saurait confondre au nom de la proportionalité. Ce qui conduit de nombreux criminels à d’interminables marchandages juridiques, servant toujours à minorer leur responsabilité. Mais ceci est un autre débat.