« Armand, le RER n’est absoluement pas la solution miracle, la preuve quand il n’y en a plus vous êtes perdus. »
Ben oui quand il y en a plus ca désorganise tout. La ville dépend de ses infrastructures pour fonctionner. Sans cela c’est un environnement plutot hostile. Il faut de l’eau, de l’électricité, des routes et ... des RER.
"Ce
qui me dérange profondément dans cette affaire c’est que vous prenez
cette chose comme un dû, vous hurlez contre les grèvistes, mais il y a
des dizaines de raisons pour que cette feraille soit absente, alors
vous hurlez donc aussi ? Contre la neige, contre la chute d’une pierre,
contre une panne électrique ? «
Il y a des pannes qui sont inévitables. Mais notre technologie permet dans la plupart des cas de faire rouler les trains. Si il y avait des portes paliéres le long des quais du RER (impossible pour l’instant), cela éliminerait déja beaucoup d’incidents longs.
Quand à la chute de pierre (enfin de blocs de béton), tout le monde geule contre le mec bourré mais on se demande quand même comment un bloc de béton plaçé à cet endroit a pu basculer sous un si petit choc. Visiblement il a été mal posé ou mal calculé.
Mais il ne faut pas confondre la »faute à pas de chance« (beaucoup de pannes sont dues au hazard, il faut l’accepter), la »négligence professionelle« (mauvaise maintenance préventive) et le sabotage délibéré (la grêve).
Le premier n’a pas a énerver, le second agace fortement, le dernier est insupportable.
»Ou bien serait-ce votre excés de bile
contre tout autre chose que vous reportez sur les grévistes qui font
bonne figure de bouc-émissaires ?«
»Toujours est-il que la verve
contre quelques malheureux cheminots est paroxistique en regard de
votre passivité face à la destruction du tissu social qui nous assiège
de toute part. Le manque total de distanciation fait horriblement peur,
nous ne sommes plus très loin du lynchage et vous vous êtes trouvé une
proie facile."
Effectivement, nous ne sommes plus très loin du lynchage. Des incidents graves ont eu lieu à Saint Lazare l’an dernier ou il a fallu appeler les keufs pour protéger quelques sudistes. Il n’y a fortement eu aucun blessé. Aucun gréviste ne distribue des tracts devant les gares et ils savent très bien pourquoi.
Mais il arrive un moment ou il faut cesser de céder, sinon des incidents graves vont survenir. Les franciliens en ont raz le cul des grêves. Et si vous voulez que la situation se pacifie, il y a intérêt à ce que les grêves cessent. Cet échec va donc dans le bon sens.