La bande à Asp s’agrandit, en effet, mais ce n’est pas vraiment grâce à lui. J’avais tendance à laisser aux désespérantistes le bénéfice du doute, vue la mauvaise foi évidente (et revendiquée) du sus-mentionné créateur de Kalon sur son blog, mais la lecture de quelques articulets de votre fait, cher Krokodilo, ainsi que la lecture des discussions sur vos articles m’ont amené à me ranger du côté des aspiques. Quitte à prendre parti pour une bande de cons, autant choisir celle qui ne se prend pas au sérieux.
Sinon, je n’ai pas parlé du volapük mais du « volapukanto », surnom que je préfère à « espéranto » pour qualifier la lengva internacia, notamment parce qu’il me semble refléter plus exactement le potentiel de cette langue : une grande espérance gâchée par des querelles de chapelle et une pratique problématique. A quoi on peut rajouter le substrat idéologique qui la sous-tend et en fait un phénomène culturel négligeable.
Donc traduit dans votre langue, ça donne « le nombre de locuteurs de l’espéranto est stable depuis plus de trois décennies, à environ 200 000 personnes ».
Néanmoins je vous accorde un point : le volapukanto a en effet « convaincu plusieurs générations successives de sa qualité de vraie langue complète ». Des générations constituées de quelques dizaines d’individus, mais des générations quand même.
Autre point : l’impact culturel de l’espéranto est indéniable. En effet, même si en dehors des milieux politiques d’extrême-gauche ou altermondialistes ou écologistes, ainsi que dans celui des linguistes et celui, beaucoup plus réduit, des aspiques, peu de personnes seraient capable de dire ce qu’est l’espéranto précisément, beaucoup en connaissent le nom et le classent au même niveau que les bêlements insanes des zélotes défenseurs des animaux et autres groupes pseudo-politiques assez folkloriques. Ainsi, lorsqu’on a utilisé le terme « europanto » pour qualifier le sabir parlé à la commission européenne, l’idée éssentielle recouverte par ce mot a été parfaitement comprise.
Concernant le klingon, réputé l’une des langues les plus compliquées du monde, le fait que son nombre de praticiens s’élève à plus du dixième de celui des espérantophones devraient plutôt vous alarmer sur la validité de vos convictions qu’autre chose. Mon expérience personelle en la matière m’a convaincu que l’espéranto était très loin d’être une langue aisée à apprendre, et pourtant je n’ai aucune difficultés à apprendre l’anglais et je baragouine suffisament bien l’espagnol pour me faire comprendre en Espagne et en Amérique du sud (Brésil compris, ça m’a d’ailleurs étonné). J’ai même une assez bonne connaissance du farsi, qui est une langue perse, donc assez ardue pour un natif d’un pays de langue latino-germanique.
Mais l’espéranto a vraiment eu du mal à rentrer et est sorti aussitôt, faute de locuteur en dehors de la sphère des associations pour la promotion de l’espéranto. Je considère même le lojban comme plus utile que l’espéranto malgré sa très faible diffusion : au moins on peut l’utiliser dans un cadre professionnel (même si tout le monde ne bosse pas à la NASA) et pas seulement dans des clubs d’adeptes.
04/01 18:39 - ulysse
04/01 18:14 - ulysse
Cela fait 100 ans que des gens raisonnables veulent éviter cette extravagance qui se comprend (...)
04/01 14:00 - Hermes
"Ça fait un siècle que des gens raisonnables disent que l’espéranto n’a aucun (...)
04/01 11:13 - Lord_Mahuf
03/01 23:49 - pingveno
Le principal problème, c’est précisément la nécessité d’un consensus. (...)
03/01 23:14 - pingveno
lorsque les journaux (ou autres) parlent de l’espéranto, ils le mettent (à juste titre) (...)
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