L’Europe fête le jubilé de Zamenhof... sur des marchés de Varsovie
Des étiquettes bilingues polonais-espéranto s’affichaient sur certains produits des marchés de Varsovie. Cette initiative a eu un écho international inattendu, puisque signalée par Le New-York Times, Yahoo ou le Time, sans oublier localement deux grands quotidiens polonais, Gazeta Wyborcza et Rzeczpospolita.
A la grande surprise de clients peu habitués à rencontrer l’espéranto au quotidien, quelques commerces du quartier Muranów, à Varsovie, où Zamenhof a habité, ont disposé sur leurs produits des étiquettes vertes (symbole traditionnel de l’Eo) et bilingues, qu’on peut découvrir sur cette galerie photo.
(« sukero » pour sucre, « kolbaseto » pour saucisse)
Cette façon originale de fêter les 150 ans de la naissance de Zamenhof est due à la dynamique association des jeunes espérantistes polonais (PEJ, Pola Esperanto-Junularo – Polska Młodzież Esperancka), en collaboration avec le musée d’histoire des juifs polonais et le conservateur Natalia Romik.
A cette occasion également, divers espérantistes locaux furent invités sur des radios polonaises. Le poète Wojciech Stamm a déclamé des poèmes en espéranto.
Citons par exemple la création d’un café linguistique, où pourront se tenir des discussions en diverses langues - anglais, espéranto, français, etc., sur le modèle déjà existant dans des grandes villes comme Paris, Lyon ou Toulouse, où ces soirées rencontrent un vif succès. Christophe, un toulousain, a participé à cette création dans le cadre d’un volontariat européen, dispositif mis en place par la Commission européenne dans le programme « Jeunesse en action ».
Une vidéo de ce café des langues est visible sur la télévision locale de Białystok (en polonais) avec des commentaires en diverses langues : en bas de page le reportage intitulé « La 40-ta parto », deuxième partie de la vidéo, après Brunetto Casini, invité du centre Zamenhof (sur mon PC, on ne pouvait accéder directement à la deuxième partie du reportage).
C’est le communiqué d’Associated Press qui a donné une audience internationale à ce sympathique évènement, lequel s’est alors vu mentionné dans quelques dizaines de médias à travers le monde, dont Yahoo, le Time et le New-York Times :
« On display in the shop window — a red pelto (coat), bluso and pantalono (blouse and slacks) and edziniga robo (wedding dress). »
« In France on Monday, the Le Monde daily ran a full-page ad by the European Esperanto Union under the breathless headline, ’’Europe is suffering under the domination of the Anglo-American language.’’
"The tabloid-style ad made a pitch for Esperanto, noting that it can be ’’learned 10 times faster than English and has no irregularities or complications.’’ »
Quoi ? Une page entière du Monde sur l’espéranto et l’anglicisation croissante de l’UE ? Serait-ce la révolution ? Ah non, il y a un truc : « ad » pour « advertisement » effectivement, car il s’agissait d’un encart publicitaire, probablement financé par l’un des rares sponsors de l’espéranto, le japonais Etsuo Miyoshi, visible en bas de page à droite.
(page visible sur le site SAT-Amikaro)
Une pub, c’est bien, mais à quand un vrai article dans le Monde, sous leur signature, comme celui du New-York Times ? Trop frileux, le grand quotidien du soir ? Serait-il trop anti-européen d’évoquer l’anglicisation de l’Union européenne, de proposer une alternative qui garantirait une égalité des peuples et des langues de l’UE ? Voire du monde ?
Le NYT a également mentionné le clin d’oeil de Google pour ce jour-anniversaire, rapporté ici sur Agoravox. Bref, un bon travail de journaliste : les faits puis l’analyse, plutôt que le dogme sans les faits !
A quand l’option possible au bac ? Combien de temps le ministère de l’Éducation nationale pourra-t-il répondre négativement par copier-coller, comme il le fait depuis des années en s’appuyant sur des clichés éculés ou des préjugés d’un autre temps ?
71 réactions à cet article
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voilà qui me rappelle l’hilarante rubrique « ça bouge partout » de compère Masson dans feue sa revue de presse, où chaque mois il tentait de se convaincre qu’un mariage d’espérantistes, un entrefilet dans un bulletin paroissial Ouzbèque ou une émission à Radio-Ghana-Brousse était le signe d’un quelconque renouveau de l’intérêt pour une langue plus morte encore que le latin (qui est encore langue officielle d’un état). quant au ’silence’ des media, il n’est que le résultat d’une quête d’un minimum de sérieux.
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Romain Desbois 29 décembre 2009 11:54Encore une fois, juge-t-on de la valeur d’une langue par son nombre de locuteurs ? Si c’est le cas l’espéranto fait partie des langues les plus parlées (même si on se base sur un million de locuteurs). Si c’est la cas le français est plus nul que l’anglais, l’anglais plus nul que le cantonais, etc...
La quantité n’a jamais fait la qualité, même si ce n’est pas incompatible.
Sur le fond, si les espérantistes tombent dans le panneau de devoir prouver qu’il se passe des choses en « espérantie », c’est parcequ’à chaque fois on leur demande des preuves. Et quand ils fournissent des preuves, on leur rie au nez.
En quoi l’existence de l’espéranto et des espérantistes dérange ? Si c’est une secte, c’est la secte la plus gentille qui soit ; si c’est une utopie, c’est l’utopie la plus noble qui soit ; si ce sont des étranges farfelus, se sont des cinglés les plus pacifistes qui soit.
Quelle est cette propension masochiste de l’humain de devoir toujours défendre le pire et de refuser le meilleur ?
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Déjà sur le pont avec le plein de flèches à décocher ? Les deux universités qui viennent de rajouter l’espéranto à leurs langues en option apprécieront la comparaison avec un bulletin paroissial ouzbèque...
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D’ailleurs, les infos locales, de paroisse ou de brousse, ne sont pas à dédaigner, surtout lorsqu’elles sont inédites en français. Vous relirez utilement la charte d’Agora vox, qui souhaitait justement développer une info de proximité, outre les grands sujets nationaux.
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Et bien moi elle me manque cette revue de presse « ça bouge partout ». Ceci dit je comprends qu’elle ne plaise pas à notre ami ASP car dans sa tête ça n’a pas l’air de bouger beaucoup ... Je parie d’ailleurs que notre fervent supporter de la pensée arrêtée nous sera fidèle en 2010. L’avantage au moins c’est qu’en lisant les énièmes moutures de ses sempiternels sarcasmes à deux balles on ne se sentira pas vieillir ... Merci à lui par avance !
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« Encore une fois, juge-t-on de la valeur d’une langue par son nombre de locuteurs ? »
Mais qui a parlé de valeur d’une langue ? Vous. D’ailleurs, c’est un concept que je vous prierais d’expliciter.
En ce qui me concerne, je considère que l’espéranto ne vaut pas la peine d’être appris, parce qu’une langue sert d’abord à communiquer et ensuite, en tant que vecteur de culture ; il me semble que l’espéranto n’a pas assez de l’un, ni de l’autre, pour justifier son apprentissage.
Maintenant, comprenez moi bien : étant partisan de la liberté individuelle, peu me chaut que vous soyez ou non espérantophone.
« Si c’est le cas l’espéranto fait partie des langues les plus parlées (même si on se base sur un million de locuteurs). »
200 000
« La quantité n’a jamais fait la qualité, même si ce n’est pas incompatible. »
L’un a toujours une influence sur l’autre : entre un costume fait sur mesure et un autre prêt à porter, lequel vous ira le mieux ?
« En quoi l’existence de l’espéranto et des espérantistes dérange ? »
Je ne crois pas que l’espéranto dérange qui que ce soit.
« Si c’est une secte, c’est la secte la plus gentille qui soit »
Là, nous abordons le coeur du problème. L’espéranto n’est pas une secte. Toutefois, certains espérantistes présents sur Agoravox, et notamment le quatuor tragique Masson-Krokodilo-Skirlet-Hermès ont un comportement agressif, sectaire, et pas vraiment « gentil ». D’où la proportion des droogies à venir leur péter les noyaux, dans le but de se distraire en faisant tourner chèvre cette bande d’anglophobes prétentieux.
« si c’est une utopie, c’est l’utopie la plus noble qui soit »
Méfions nous des utopies. La transition du rêve à la réalité constitue parfois une désillusion atroce. Je n’interdis à personne de rêver, cela dit.
« si ce sont des étranges farfelus, se sont des cinglés les plus pacifistes qui soit. »
Ma foi, cela dépend. Il y a des imbéciles partout, y compris parmi les espérantistes.
Typhon
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Sur le sujet de la validité ou non de l’espéranto, je vous encourage à méditer cette phrase extraite de l’article de krokodilo ci-dessus : « les faits puis l’analyse, plutôt que le dogme sans les faits ».
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Toutefois, certains espérantistes présents sur Agoravox, et notamment le quatuor tragique Masson-Krokodilo-Skirlet-Hermès ont un comportement agressif, sectaire, et pas vraiment « gentil ». D’où la proportion des droogies à venir leur péter les noyaux, dans le but de se distraire en faisant tourner chèvre cette bande d’anglophobes prétentieux.
Je me souligne, j’adore me faire traiter d’anglophobe prétentieux. Tout argument sans preuve peut être réfuté sans preuve.
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Quelle merde ce forum : Hermès [...] d’anglophobes prétentieux.
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Tiens sinon une pique m’autoprouvant
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Je ne connaissais pas messire Hermes avant cet article (j’ai dû passer au-dessus de vos précédentes interventions, désolé), mais la pique mentionnée par lui ci-dessus résume en gros mes impressions quant à la sphère espérantiste.
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Ah, les collectifs... Bon, c’est surtout Krokodilo et Masson qui sont anglophobe, mais vous êtes bien prétentieux, Herpès. Qui pis est, vous êtes illisible, et vous ne comprenez rien à rien.
>Typhon
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Mon cher Typhon, le prétentieux notoire donne la même chose, tout argument sans preuve peut être réfuté sans preuve.
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Remarque, votre dernier message me permet une autopreuve. Merci à vous
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Pfff, mais qui croyez vous tromper, cuistre ?
Un exemple, parmi cent : c’est moi qui ai repris cette citation (probablement apocryphe) d’Euclide, et qui l’ait utilisé pour taper sur Krokodilo. Vous êtes incapable de pensée. Vous ne savez que copier et répéter. De travers.
Typhon
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En tout cas , ce n’est pas moi qui est dit « repris ».
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On dit « qui suis dit repris », à moins que vous n’ayez voulu taper « qui ai dit : »repris« » mais dans ce dernier cas je ne vous pardonne pas une telle faute (pour ce que ça peut vous faire, de toutes manières).
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Et bien moi elle me manque cette revue de presse « ça bouge partout ».
Et à moi aussi ! Une bonne tranche de rigolade mensuelle, c’est précieux par les temps qui courent. Et puis c’est pas tous les jours qu’on a son nom dans le journal.
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L’espéranto est donc devenue une attraction folklorique qu’on ressors pour les fêtes de villages et les animations de quartier ;
selon le principe que rien n’est assez ridicule pour attirer le touriste et lui faire croire qu’il est sur un site unique ;
et que des journalistes en mal de chiens écrasés sans intérêt son trop heureux d’utiliser pour remplir leur feuilles de choux ; au même titre que les costumes de bigoudens poussiéreux ou la fête de la saucisse de fourmoilénoyaux...y a matière a se réjouir ?
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C’est très drôle : depuis que ce défonceur de Bénichou passe son temps à dégueuler sur l’espéranto et ceux qui le parlent, ce qui reflète la dégradation de son état mental, il ne se passe pas de jour sans que l’on prête attention à cette langue dans des médias :
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Ils-parlent-l-esperanto-la-langue-equitable-_3639-1206792_actu.Htm-
Vous êtes un individu grossier, méprisable, menteur, et en examinant vos propos (tout vos propos), on s’aperçoit que vous possédez tout les défauts que vous reprochez aux autres. Il semble bien, en tout cas.
Qui traitait les autres de « crevure », jadis ? Vous. Qui a fait montre du plus d’agressivité ? Vous. Qui se répète sans cesse et traite ses contradicteurs de perroquets ?
Je n’en dirai pas plus, mais je n’en pense pas moins.
Typhon
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Cet article confirme exactement ce que je dis plus bas : lorsque les journaux (ou autres) parlent de l’espéranto, ils le mettent (à juste titre) au même niveau que les phénomènes du genre « commerce équitable », « découverte d’un club culturel folklorique », etc. Ce que j’ai nommé « rubrique le saviez-vous ? » parce qu’on dirait bien que ce genre d’articles ne sert à rien sauf à attester de l’existence (ou, en l’occurrence, de la survie) d’une coutume, tradition, ou autre pratique, désuette et/ou socialement limitée.
Il est, je trouve, extrêmement significatif que l’un des pontes de la rantolatrie se réjouisse d’un tel traitement médiatique.
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Masson absurde basé sur une méconnaissance totale du Masson et sur des Masson non-moins Masson !
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lorsque les journaux (ou autres) parlent de l’espéranto, ils le mettent (à juste titre) au même niveau que les phénomènes du genre « commerce équitable », « découverte d’un club culturel folklorique », etc.
Alors là je ne doute pas que les partisans du commerce équitable seront ravis d’être mis au même niveau que « découverte d’un club culturel folklorique ».
Parce que si l’espéranto avait le même traitement dans les médias que le commerce équitable, ce serait déjà un grand progrès. -
Je rebondis sur ce que disait Romain Desbois. A mon avis, l’espéranto dérange parce qu’il est la seule alternative (crédible, facile à réaliser à court terme) à l’anglais comme lingua franca de l’UE. Et comme il est difficile de le contester par de vrais arguments, la solution choisie est souvent la moquerie ou le déni pur et simple. Le latin fait sourire, mais l’espéranto, lui, agace par sa seule existence.
A noter que le dernier rapport sur la francophonie (cet été) propose carrément de développer les cursus anglophones dans les universités françaises, comme « moyen provisoire » d’attirer les étudiants étrangers... rien ne dure autant que ce genre de provisoire ! L’UE s’anglicise à vitesse accélérée, et ce passage vaut le détour :
"c) Revoir la question des pré-requis en français
Il serait opportun d’examiner la possibilité d’assouplir les conditions actuellement imposées à l’inscription dans l’enseignement supérieur français quant à la maîtrise de la langue française, et de développer davantage les dispositifs existants de préformation en français, avant le début du cursus ; mais surtout, pour les sciences exactes en particulier, il serait judicieux de prévoir une formation en français au cours des études, une partie de celles-ci pouvant se faire dans la langue code (l’anglais) qui assure l’apprentissage des contenus globaux, avant l’affinement de la capacité de penser en langue française. L’initiative de nombreux établissements d’offrir leurs formations en langue anglaise, soit en cours d’été, soit en cours spécifiques, et de plus en plus en master est un moyen provisoire indispensable à l’intégration de ces futures élites dans nos institutions académiques et dans la culture française en général. Le catalogue de ces formations en anglais, présenté par CampusFrance, est un instrument utile pour faciliter la mobilité des étudiants. "Voilà pourquoi les Français dérangent, ainsi que l’espéranto, les uns parce qu’ils défendent la position de leur langue au sein de l’UE (sauf le gouvernement), et les espérantophones parcequ’ils préfèrent l’Eo comme langue auxiliaire, européenne ou internationale.
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Ce qui agace, ce n’est pas l’espéranto, c’est les individus de votre genre, les rantolâtres.
Ce qui fait sourire, ce n’est pas l’espéranto (enfin si, ça fait sourire certaines linguistes), c’est le substrat idéologique qui le sous-tend : « si tout le monde il parle la même langue et bien tout le monde il se comprend et alors plus personne il se dispute et même qu’il y a plus de guerre, que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et que les bisounours vont débarquer avec les petits zozios tout mignon ».L’espéranto, vous semblez l’oublier, c’est avant tout une langue. Si la langue (c’est un fait attesté et le projet loglan en est l’illustration) permet l’obtention d’un certain schéma de pensée, il ne faut pas oublier qu’une langue évolue et subie des mutations (ne serait-ce que sémantiquement) dues à l’environnement culturel. Autrement dit, la langue fixe le cadre de la pensée, ce qui induit des changements culturels (et autres), mais les changements culturels modifient l’aperception du monde, ce qui induit des changements linguistiques (et autres).
Une langue n’est pas une cause, c’est une langue. -
Mouais, le nombre de locuteurs du volapukanto est stable depuis plus de trois décennies, à environ 200 000 personnes, ça suffit pour déclarer urbi et orbi son échec comme langue internationale d’usage. Après ça, c’est effectivement UNE langue internationale, comme il en existe plusieurs dizaines d’autres, même si elle est surement l’une des plus parlées après la plupart des langues nationales utilisées dans le domaine international (anglais, espagnol, français, japonais, principalement).
Quant à l’intérêt porté à cette langue dans les journaux, il rejoint celui pour les mouvements altermondialistes des alpages ou des plateaux du centre de la France : ça fait office de rubrique « le saviez-vous ? », histoire de contribuer à l’édification culturelle des lecteurs à grands coups d’anecdotes sans grand intérêt, à part signaler que le mouvement existe toujours.
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La bande à Asp s’agrandit ? Ca m’étonnerait fort qu’il y ait 200.000 locuteurs du volapuk, dont on ne trouve ni une traduction de Maigret ni de Tintin, entre autres exemples. Rabaisser le succès de l’espéranto en n’en faisant qu’une langue construite parmi des dizaines d’autres, alors que c’est la seule à s’être hissée à ce niveau, à avoir convaincu plusieurs générations successives de sa qualité de vraie langue complète, est une tactique habituelle des critiques de mauvaise foi, qui n’ont d’autre argument que de le comparer au klingon, voire demain à la « langue » du film « Avatar ». Allez, je vous file un petit coup de main si vous êtes en panne d’inspiration, à court de vacheries : il y a aussi les grognements de « La guerre du feu », sur lesquels avait d’ailleurs travaillé un linguiste je crois !
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Alors là, je proteste. Le Klingon est une vraie langue, tout autant que l’espéranto, et possède même une culture bien plus vaste (trois pignoufs d’écrivains d’un coté contre l’empire Klingon de l’autre).
Typhon
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Romain Desbois 29 décembre 2009 13:16Encore une fois ne tombons pas dans le panneau. La vraie question est est-ce telle ou telle langue est intéressante pour un usage internationale non discriminatoire (ou le moins possible), efficace enseignable à tous, etc...
Des critères objectifs !!!! -
Faut pas seulement que les critères de choix soient objectifs, faut aussi qu’ils soient pertinents.
Typhon
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La bande à Asp s’agrandit, en effet, mais ce n’est pas vraiment grâce à lui. J’avais tendance à laisser aux désespérantistes le bénéfice du doute, vue la mauvaise foi évidente (et revendiquée) du sus-mentionné créateur de Kalon sur son blog, mais la lecture de quelques articulets de votre fait, cher Krokodilo, ainsi que la lecture des discussions sur vos articles m’ont amené à me ranger du côté des aspiques. Quitte à prendre parti pour une bande de cons, autant choisir celle qui ne se prend pas au sérieux.
Sinon, je n’ai pas parlé du volapük mais du « volapukanto », surnom que je préfère à « espéranto » pour qualifier la lengva internacia, notamment parce qu’il me semble refléter plus exactement le potentiel de cette langue : une grande espérance gâchée par des querelles de chapelle et une pratique problématique. A quoi on peut rajouter le substrat idéologique qui la sous-tend et en fait un phénomène culturel négligeable.
Donc traduit dans votre langue, ça donne « le nombre de locuteurs de l’espéranto est stable depuis plus de trois décennies, à environ 200 000 personnes ».Néanmoins je vous accorde un point : le volapukanto a en effet « convaincu plusieurs générations successives de sa qualité de vraie langue complète ». Des générations constituées de quelques dizaines d’individus, mais des générations quand même.
Autre point : l’impact culturel de l’espéranto est indéniable. En effet, même si en dehors des milieux politiques d’extrême-gauche ou altermondialistes ou écologistes, ainsi que dans celui des linguistes et celui, beaucoup plus réduit, des aspiques, peu de personnes seraient capable de dire ce qu’est l’espéranto précisément, beaucoup en connaissent le nom et le classent au même niveau que les bêlements insanes des zélotes défenseurs des animaux et autres groupes pseudo-politiques assez folkloriques. Ainsi, lorsqu’on a utilisé le terme « europanto » pour qualifier le sabir parlé à la commission européenne, l’idée éssentielle recouverte par ce mot a été parfaitement comprise.Concernant le klingon, réputé l’une des langues les plus compliquées du monde, le fait que son nombre de praticiens s’élève à plus du dixième de celui des espérantophones devraient plutôt vous alarmer sur la validité de vos convictions qu’autre chose. Mon expérience personelle en la matière m’a convaincu que l’espéranto était très loin d’être une langue aisée à apprendre, et pourtant je n’ai aucune difficultés à apprendre l’anglais et je baragouine suffisament bien l’espagnol pour me faire comprendre en Espagne et en Amérique du sud (Brésil compris, ça m’a d’ailleurs étonné). J’ai même une assez bonne connaissance du farsi, qui est une langue perse, donc assez ardue pour un natif d’un pays de langue latino-germanique.
Mais l’espéranto a vraiment eu du mal à rentrer et est sorti aussitôt, faute de locuteur en dehors de la sphère des associations pour la promotion de l’espéranto. Je considère même le lojban comme plus utile que l’espéranto malgré sa très faible diffusion : au moins on peut l’utiliser dans un cadre professionnel (même si tout le monde ne bosse pas à la NASA) et pas seulement dans des clubs d’adeptes. -
« Quitte à prendre parti pour une bande de cons, autant choisir celle qui ne se prend pas au sérieux »
Brath, tu es grand. J’aurais voulu écrire cette phrase. C’est beau.
Typhon
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Je suis un pouet dans l’âme, c’est pour ça.
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Tiens, j’avais lu quelques articles de krokodilo sans intervenir et le portrait que j’en ai tiré était celui d’un fanatique du volapukanto (l’espéranto muni d’un surnom lui convenant bien mieux) doublé d’un anglophobe assez radical et monomaniaque.
La dimension (volontairement) comique du personnage m’avait jusqu’ici totalement échappée, mais par curiosité je suis allé voir le profil utilisateur du bonhomme et ça m’a bien fait rire. Je cite : "A l’époque où j’enquêtais sur les OVNI, j’ai percé le grand secret de la zone 51 : les extra-terrestres sont effectivement venus sur Terre, mais ils ont trouvé l’anglais trop difficile et sont repartis". Comme quoi même quand on croit le cas désespéré, on peut trouver un peu de profondeur, de distance et d’humour.-
Mouais. Enfin, j’ai quelques exemples en tête qui montrent que kroko fait, le plus souvent, de « l’humour » avec quelques guillemets de plus.
Typhon
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Anniversaires, mémoriels, hommages...
C’est souvent à ce genre d’évènements creux qu’on reconnait qu’un projet est mort ou sur le déclin. Plus rien ne relie l’espéranto à l’actualité, donc Krokodilo et ses coreligionnaires s’efforcent d’égréner des dates d’anniversaires pour donner l’illusion que « ça bouge en espérantie ».Que de temps perdu !-
Mauvaise foi évidente, qui ne garde en mémoire que les points qui vous arrangent, les anniversaires, pour sortir un raisonnement juste mais basé sur un tri orienté des faits, concluez vous-même...
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"Anniversaires, mémoriels, hommages...
C’est souvent à ce genre d’évènements creux qu’on reconnait qu’un projet est mort ou sur le déclin.«Heureusement que vous dites »c’est souvent« . Enfin pour moi je ne vois pas l’eo trop sur le déclin, j’y vois une population certes minuscule qui utilise cette langue et qui s’adapte pourtant au monde moderne. De nouveaux livres apparaissent chaque année, des chansons, des congrès de tout poil.
»Plus rien ne relie l’espéranto à l’actualité«
Moi, pas bien comprendre.
»Que de temps perdu !"
Vous savez, chacun perd son temps comme il le souhaite. Vous, par exemple, en ayant écrit ici, sur une chose, qui me semble, pour vous si insignifiante
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@ Krokodilo
L’agressivité étonnante et disproportionnée des anti-espérantistes ici présent va peut-être finir par me convaincre d’apprendre l’esperanto , qui sait ?Cela dit , il faudrait peut-être qu’il adopte une autre couleur-symbole . Le vert , c’est déjà pris par Cohn Bendit , Voynet, Mamère , et par l’islam, ce qui constitue une association d’idée chromatique peu recommandable pour l’ Espéranto !-
En fait, je soupçonne depuis longtemps qu’une bonne dizaine de pseudos appartiennent à un seul et même Asp, qu’on reconnaît entre autres à leur agressivité, mais je n’ai pas de preuve ni de moyen de le vérifier. J’ai juste la liste dans un coin, dont l’un est aussi spécialisé en insultes, scatologie et effacement par la modération... Ce qui est « rigolo », c’est que depuis le temps qu’ils trollent le sujet, ils connaissent nos arguments aussi bien que nous, et même des bouts d’Eo ! Et font grimper de modestes discussions jusqu’à plus de cent commentaires.
Quant au vert, cela semble indiquer que tout est soluble dans le vert - et le verre ! - auquel cas le symbole n’est peut-être pas si mal choisi que ça, non ?
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Encore cette scie. Moi, je ne soupçonne pas, j’affirme : vous mentez comme vous respirez, vous êtes cauteleux, calomniateur.
Typhon
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Mon cher Kroko, je puis vous certifier, pour suivre depuis quelques temps déjà le blog d’Asp Explorer, que tous les intervenants du « club des aspiques » sur Agoravox sont des participants à son blog, moi compris (même si j’y suis le plus souvent anonyme), et non pas des multi-pseudo d’Asp Explorer (sauf un machin qui a servi pour le massonotron).
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Hareng.
D’ailleurs, j’ai paumé son mot de passe.
Typhon
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Mon cher Kroko, je puis vous certifier, pour suivre depuis quelques temps déjà le blog d’Asp Explorer, que tous les intervenants du "club des aspiques" sur Agoravox sont des participants à son blog, moi compris (même si j’y suis le plus souvent anonyme), et non pas des multi-pseudo d’Asp Explorer (sauf un machin qui a servi pour le massonotron).
Raisonnement absurde basé sur une méconnaissance totale du sujet et sur des supputations non-moins absurdes ! Mais si, nous sommes une seule et même personne, qui n’a que ça à foutre de sa vie qu’à troller le malheureux Krokodilo pour la bonne et simple raison que nous sommes payés par le British Coucil, la Trilatérale, les Atlantes de Mû et les Juifs Nazis de l’Espace afin de faire triompher l’anglais dans le monde ! -
Mais puisqu’on parle de multipseudo, peut-être faut-il remettre en mémoire, ou instruire ceux qui n’auraient pas suivi nos joutes régulières, un épisode peu glorieux...
Connaissez-vous Henri Masson, l’ami et mentor de Krokodilo ? Voici quelques temps, dans les commentaires suivant l’article de son affidé esperantulo intitulé « Pourquoi est-il important d’apprendre les langues ? » (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=34419), nous avons découvert un nouvel intervenant, le dénommé « vendredi », qui posta toutes sortes de billevesées, d’attaques personnelles et d’insultes à l’encontre de ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui. Il nous expliqua toutefois, entre deux borborygmes, quel fut son cheminement sur le sentier pavé de roses de l’espéranto :
par vendredi (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 16H55
Surtout que c’est grâce à Asp Explorer que j’ai découvert l’espéranto puis Henri Masson, et qu’au début j’étais plutôt du côté d’Asp Explorer.Emouvant n’est-ce pas ? Lymb lui demande de quoi il retourne, et vendredi nous explique que :
par vendredi (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 17H17
La différence, c’est que les commentaires de vendredi sont largement documentés et donnent beaucoup de références vérifiables. Quant à ceux de lymb, en dehors de xibalda, ça ne va pas loin, surtout que c’est une collection de tous les préjugés habituels.Tiens, vendredi pense que les posts de vendredi sont bien documentés. Il parle de lui à la troisième personne ? Et visiblement il a l’air assez satisfait de ladite personne. Continuons... Lymb poursuit la discussion et... c’est Masson qui répond !
par Henri Masson (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 19H31
Ah bon ?
Et sur la prétendue précision de l’anglais ?
Ces commentaires manquent de références et de liens ?
par vendredi (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 06H57
par vendredi (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 12H16
par vendredi (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 10H47
par vendredi (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 14H37
par vendredi (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 14H14
par vendredi (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 16H20
Les autres apportent la réponse qu’il est digne de donner à des âneries.Quelques posts plus loin, vendredi félicite Henri Masson tout en m’accusant (sans preuve) d’agir sur le forum sous plusieurs identités, « les clones d’Asp » :
par vendredi (IP :xxx.x95.84.161) le 20 novembre 2007 à 20H23
Merci à Henri Masson d’avoir pris la peine de relever mes commentaires.
Quand on n’a que xibalda comme unique source de documentation, comme lymb, ça montre une certaine disposition à ne chercher que ce qui est négatif. Nul ne prétend que l’espéranto est la langue parfaite dans le rôle de langue internationale.
Accuser l’accusatif de tous les maux est l’attitude habituelle de ceux qui défendent des tentatives avortées de langues internationales. Son utilité est largement démontrée surhttp://claudepiron.free.fr/art...
Pour ne pas être pris pour un clône d’Asp Explorer, le mieux serait de ne pas se comporter comme lui...Plus loin, Zalka évente la supercherie : vendredi et Masson partagent la même adresse IP, c’est une seule et même personne ! Il suffisait d’ailleurs de comparer les styles des deux intervenants pour s’en convaincre.
Notez qu’à l’instar de ce politicien qui prônait bien haut les valeurs familiales chrétiennes et que la police interpella un soir au bois de Boulogne alors qu’il « raccompagnait chez elle » une prostituée Roumaine mineure, on constate que Masson est d’autant plus à l’aise pour donner des leçons de morale qu’il ne s’y sent guère astreint. La discussion en restera là, Masson, pris comme un gamin avec le doigt dans le pot de confiture, se fera discret quelques temps. Plus loin, il tentera maladroitement de faire croire que c’était « une plaisanterie ». Non, monsieur Masson, ce n’est pas une plaisanterie, c’est une tromperie. Accuser autrui sans preuve est grave, en particulier quand on est soi-même coupable de ce qu’on reproche aux autres.
Utiliser de tels procédés pour faire la promotion de ses idées montre bien à quel point on a du mal à les défendre par des arguments rationnels. Cela montre bien, aussi, ce qu’il en est de la rigueur morale qui vous anime. C’est laid, monsieur Masson, c’est petit et c’est médiocre.
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Allez, rzeczpospolita à tous !
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Ça fait un bon moment que j’ai arrêté de lire l’Humanité, c’est pas pour lire un journal communiste en polonais !
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anty 29 décembre 2009 19:12Espéranto
me fait espérer qu’un jour peut-être existera une langue universelle accessible à tout le monde .
Mais il faudrait a ce moment inventer une religion universelle
mélanger toutes les races d’hommes et crées une race qui ne soit ni blanche ni noire ni jaune
(adieu les blondes snif)
Crée un seul gouvernement terrestre stop stop stop.....
je sens mal l’affaire espérento oui, pourquoi pas, pour le reste on verra....
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OH THE IRONY
Typhon
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Anty, l’espéranto n’a jamais été proposé pour remplacer les langues maternelles ni les fusionner, c’est une langue proposée comme langue internationale, seconde ou troisième après la langue maternelle ou du pays de résidence, en raison de sa facilité et de son caractère international. Chacun aime sa langue maternelle, et si un français vit dix ans en Chine pour son travail, il est bien évident qu’il a tout intérêt à apprendre du chinois autant que possible. Mais disposer d’une langue auxiliaire serait la meilleure solution à cette incommunicabilité, à mon avis anachronique à l’époque de la mondialisation.
Ce dont vous parlez, gouvernement unique, fusion des races, relève soit ud fantasme, soit de la science fiction (excellente adpatation en BD du roman « La guerre éternelle », qui a des poins communs avec tout ça). -
« Mais disposer d’une langue auxiliaire serait la meilleure solution à cette incommunicabilité, »
C’est aussi mon opinion. D’ailleurs des gens très intelligents y ont pensé avant nous, c’est pourquoi vous serez ravis d’apprendre que nous avons trouvé une solution à ce problème, qui s’appelle l’anglais. Que vous soyez anglophobe n’empêche pas le monde de tourner.
Typhon
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anty 29 décembre 2009 23:28Je pense qu’effectivement il faudrait prévoir une langue universelle dans le futur.
Est-ce que ce serait l’espéranto ,l’anglais ou une autre langue je n’ai pas d’idées précise
mais je pense qu’il faut qu’elle soit accepté par tous et qu’elle soit simple et pratique à utiliser.
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Le principal problème, c’est précisément la nécessité d’un consensus. J’affirme que ce n’est pas demain la veille qu’il y en aura un sur un élément culturel central tel que le langage. Si déjà on arrive à passer le cap du type de représentation phonétique (graphèmes ? idéogrammes ? ...) et des distinguo culturels et historiques (alphabet : latin ? cyrillique ? arabe ? ... ) en optant pour, par exemple, un statut quo de l’écrit (langue internationale pour l’oral seulement, je ne vois pas d’autre solution) afin de ne pas froisser les susceptibilités de sphères culturelles non occidentales, ça sera un grand pas.
Ensuite, il faut savoir quels critères adopter pour choisir la langue et ses caractères principaux (établir un cahier des charges, quoi). Pour certains, la logique est le critère déterminant, d’autres y préfèrent la facilité d’expression, d’autres la facilité d’apprentissage, etc. Au-delà de ces divergences théoriques, les particularismes jouent encore. La « logique absolue », c’est le genre de concept qui, en dehors des sciences « dures » bat de l’aile. La « facilité d’expression » dépend surtout de caractéristiques morphologiques et d’habitudes culturelles, donc là aussi, une synthèse est très difficile. La « facilité d’apprentissage » dépend également de tout un tas de critères.
On peut à la rigueur estimer possible des unités linguistiques établies sur des territoires géographiques restreints (un peu comme dans les trois quarts de l’Inde, où l’anglais est devenu langue véhiculaire), du coup ce qui m’intéresserait en priorité (vu que j’y vis) serait une langue « commune » à l’échelle du continent européen. Mais j’ai cru comprendre qu’une telle idée avait déjà provoqué une grave scission au sein du mouvement rantiste. -
Le principal problème, c’est précisément la nécessité d’un consensus. J’affirme que ce n’est pas demain la veille qu’il y en aura un sur un élément culturel central tel que le langage.
Heureux de l’apprendre. Vous ne considérez donc pas l’usage actuel de l’anglais comme un consensus ?
Ensuite, il faut savoir quels critères adopter pour choisir la langue et ses caractères principaux (établir un cahier des charges, quoi). Pour certains, la logique est le critère déterminant, d’autres y préfèrent la facilité d’expression, d’autres la facilité d’apprentissage, etc.
Pas tout à fait. En fait les partisans d’une langue neutre, sommes tous à peu près d’accord sur le critère « facilité d’apprentissage », mais nous ne mettons pas la même chose derrière. Pour certains une logique absolue est ce qui est le plus simple, pour d’autres, c’est la ressemblance avec des langues considérées comme « faciles ».
Par contre les partisans de l’anglais ne défendent que le statu quo rien de plus.
PS. Même si vous avez précisé que vous participez au blog d’ASP, jusqu’alors je constate que vous n’employez pas le ton agressif qui le caractérise c’est pourquoi je peux répondre cordialement. Soyez gentil de ne pas me le faire regretter.
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« voilà qui me rappelle l’hilarante rubrique »ça bouge partout" de compère Masson dans feue sa revue de presse, où chaque mois était le signe d’un quelconque renouveau de l’intérêt pour une langue plus morte encore que le latin (qui est encore langue officielle d’un état). quant au ’silence’ des media, il n’est que le résultat d’une quête d’un minimum de sérieux.«
Enfin, je ne vois pas trop le rapport entre dire » ça bouge partout« et »un renouveau". Quelque chose qui bouge ne veut pas dire en soi, que quelque chose augmente. Cela veut seulement dire, que c’est vivant . Certains esprits me sont toujours aussi insondables
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Ça peut bouger pour cause de spasmes post-mortem, aussi.
Par contre, il me semble que vous n’avez pas compris la phrase : « l’hilarante rubrique »ça bouge partout" de compère Masson dans feue sa revue de presse, où chaque mois était le signe d’un quelconque renouveau de l’intérêt pour [l’espéranto]« . Ce qui est stigmatisé est l’attitude de »compère Masson« , qui interprétait chaque mois des événements (insignifiants) comme le signe d’un renouveau d’intérêt.
Enfin le terme »renouveau« me semble plus approprié pour des membres du club de l’aspique, puisqu’il me semble qu’il faille d’abord que cet intérêt soit mort avant de renaître. Masson aurait plutôt dit »regain« , je pense.En tous cas, Asp Explorer n’établit pas de lien logique direct entre »ça bouge partout« et »renouveau", il dit que Masson en établit un, ce qui est pour le moins différent, sauf si Masson et Asp Explorer sont une seule et même personne.
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Raisonnement absurde basé sur une méconnaissance totale du sujet et sur des supputations non-moins absurdes.
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« il dit que Masson en établit un, ce qui est pour le moins différent, sauf si Masson et Asp Explorer sont une seule et même personne. »
J’aurais dans l’idée plutôt « il pense que » -
Depuis le temps de la première attaque d’Asp Explorer, celui qui proclamait haut et fort « Et voici que ma plume me démange, je la sors donc de mon cul et me lance dans une de ces analyses courtoises et mesurées qui, vous le savez, sont ma spécialité », il n’est pas besoin d’expliquer ce qui pouvait sortir, à part la plume, de l’endroit désigné... C’est largement confirmé et démontré.
Cet individu, et ceux qu’il ameute autour de lui, ne sont capables de rien d’autre que de déféquer, baver, dégueuler, suer leur goujaterie : ça sort de partout. La façon la plus efficace d’encourager ces trolls consiste à leur répondre. Il y a tant de gens infiniment plus intéressants sur terre, auprès comme au loin, par exemple en Iran, en ce moment, que c’est vraiment dilapider un temps précieux à leur détriment au profit d’individus insignifiants et incapables d’évoluer.
Ce n’est pas la première fois qu’apparaissent de tels commentaires de gens aussi minables que simplistes qui veulent se donner l’air d’être intéressants et qui arrivent avec toujours le même refrain selon lequel, d’une part, l’espéranto, du fait qu’il est « artificiel », n’a pas d’histoire, pas de littérature, pas de poésie, pas d’humour, n’est parlé par personne, etc., bien que le contraire ait été maintes fois démontré, et, d’autre part, selon lequel l’anglais est déjà la langue mondiale, voire « universelle », reprenant en choeur ce pour quoi Gordon Brown pourrait leur décerner un prix des perroquets plus-que-parfaits.
D’après Jonathan Pool, qui a un tout autre niveau de compétence que la bande de baltringues qui hantent AgoraVox pour baver sur l’espéranto : « La chose la plus proche d’un langage universel humain d’aujourd’hui est l’anglais, mais l’anglais ne parvient pas, à maints égards, à la hauteur de rêve de Zamenhof, qui a été d’aider à créer un monde plus égalitaire. » (National Geographic, 15 décembre 2009).
Il est tout à fait normal que les espérantophones s’intéressent aux langues et à la politique linguistique, donc forcément à la politique tout court, à plus forte raison quand il existe, sinon une censure, en tous cas des préjugés, des tabous, des blocages, des commérages, des bobards, des calomnies, de l’obscurantisme. Car il s’agit bien d’obscurantisme. L’obscurantisme, selon Wikipédia, c’est « une attitude d’opposition à la diffusion du savoir, dans quelque domaine que ce soit ». Tel est le comportement d’Asp Explorer et acolytes. Et ces gens malhonnêtes ne se privent pas d’utiliser le mot « secte » ou des dérivés, en étant parfaitement conscients, même si c’est de façon indirecte, du réflexe de rejet que cela provoque.
L’espéranto a pour but de démocratiser le savoir, de permettre son accès aux couches les plus modestes de toute l’humanité. Il est donc à l’opposé de l’obscurantisme. Ceux qui font le plus obstacle à l’espéranto se trouvent parmi ceux qui ont eu des privilèges d’accès au savoir, qui appartiennent à la classe dorée (mais ne cherchez pas trop sous la dorure !).
Je me souviens d’avoir lu, dans « Les oubliés des Andes », de Sabine Hargous, la réponse d’une personne issue d’une des familles les plus riches du Pérou qui, pour justifier le retard sur le plan de l’éducation scolaire des indiens, avait dit : « Mais, s’ils savaient lire, ils seraient tous communistes ! ». Dans le même livre, elle mentionnait l’écrivain péruvien Ciro Alegria — avec la fille duquel, Cecilia, j’ai correspondu en espéranto quand elle avait environ 16 ans, aujourd’hui journaliste et animatrice de TV —, qui, dans « Vaste est le monde », avait cité les paroles d’un préfet : « Félicitons-nous de ce que ceux-ci ne savent pas lire et ne sont informés de rien, sinon vous les verriez déjà, vous les verriez... » On a vu, entre-temps, depuis la parution de ce livre, en 1969, ce qui s’est produit dans ce pays où l’ignorance a été si soigneusement cultivée. Dès que l’on propose plus d’équité, de justice, on est forcément catalogué comme anti-américaniste, voire communiste par les tristes minables de la secte aspique.
Même si les Français ne sont pas excellents dans la langue des maîtres, ils sont parmi les meilleurs dans le refus de s’intégrer au troupeau des moutons de Panurge. Les Français devraient être fiers d’être parmi les derniers sur le chemin de la servitude volontaire. Par contre, ils pourraient et devraient être les meilleurs, les premiers, dans la mise en place d’un ordre linguistique européen et mondial efficace, économique et équitable.
Prétendre ne pas faire de politique, c’est déjà un acte politique, pas forcément le meilleur, par passivité complice. C’est la politique qui consiste à ne pas vouloir voir, s’interroger, agir. C’est celle de l’autruche : la tête dans le sable et le cul en l’air. Se détourner de la politique, c’est se comporter à la façon d’une ville qui n’évacuerait pas ses ordures ménagères, qui laisserait ses égouts se boucher : on voit ce qui se passe à Naples où règne la mafia.
Il y a aussi le coup du « point Godwin ». D’après Wikipédia, « plus une discussion sur Usenet dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler s’approche de 1 ». Voilà bien encore un argument simpliste, peu utilisé par les espérantophones mais à tour de bras par les colporteurs de préjugés et de calomnies, car c’est une réalité que les nazis et Hitler ont tristement marqué l’histoire de l’espéranto, sans parler de Staline et autres régimes de terreur, alors que rien ne justifie l’usage de ces mots dans la plupart des échanges sur Internet. Mais c’est tellement plus confortable de dire, d’écrire et de soutenir mordicus que l’espéranto n’a pas d’histoire ! La première attaque verbale d’Hitler contre l’espéranto, rapportée par le « Völkischer Beobachter » du 20 septembre 1922, a été vociférée lors d’un meeting à Münich. Ministre des sciences, de l’éducation et de la culture populaire du 3e Reich, Bernhard Rust avait émis, le 17 mai 1935, un décret dans lequel il était précisé : « Une langue artificielle ne peut pas être vivante... Un homme qui soupire après une langue artificielle comme moyen de compréhension entre les peuples est infecté à un très haut point d’intellectualisme stérile. Sa conception contraste avec la vie palpitante des peuples divers. C’est pourquoi tout encouragement d’une langue auxiliaire internationale doit être défini comme une erreur de route et n’a pas le droit d’existence dans l’Allemagne d’aujourd’hui. » (cité dans « La danĝera lingvo », p. 112)
Dans son ouvrage « Internationale Sprachnormung in der Technik”, publié à Berlin en 1931, le fondateur de la terminologie moderne, Eugen Wüster (qui avait publié, dès l’âge de 19 ans, des traductions de l’allemand et du russe en espéranto), avait déjà pu écrire, à propos des langues construites, qu’en aucun pays »l’opposition n’était aussi forte qu’en Allemagne ; jusqu’à 1929, aucun sympathisant ne pouvait être enregistré parmi les linguistes.« (cité dans »La danĝera lingvo« , p. 93).
Tout ceci donne une idée de la goujaterie de ceux qui ramènent leur »science", en fait leur ignorance, autour de ce qui concerne l’espéranto.
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Alors comme ça, on ne respecte pas les commandements divins ?
Typhon -
Bon, apparemment, il reste un utilisateur fervent du massonotron.
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- Ce n’est pas la première fois qu’apparaissent de tels commentaires de gens aussi minables que simplistes qui veulent se donner l’air d’être intéressants et qui arrivent avec toujours le même refrain selon lequel, d’une part, l’espéranto, du fait qu’il est « artificiel », n’a pas d’histoire, pas de littérature, pas de poésie, pas d’humour, n’est parlé par personne, etc.
Je crois que l’énumération des travers et inconvénients dont pâtit l’espéranto a été avancée non pas pour lui nuire et freiner son développement, mais justement pour fournir des explications à son échec patent et son actuelle mort clinique. Ces quelques coups de scalpel ne sont en rien une agression : il s’agit d’une autopsie.-
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Aucune crainte : ça fait plus d’un siècle que certains ont dit ça et l’espéranto les a vus bouffer les pissenlits par la racine. Et celui qui répand ces bobards ne fera pas exception.
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Je crois qu’il y a méprise sur l’identité de l’éternel vivant qui enterrera tout...
Typhon
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L’espéranto c’est un peut comme une tortue des galapagos quoi..
c’est moche, on est pas nombreux a faire grand cas de son existence, mais ca vit vieux...
doucement, sans faire grand chose et d’une vie sans intérêt... mais qui dure lonnnngtemps. -
Ça fait un siècle que des gens raisonnables disent que l’espéranto n’a aucun avenir, et ça fait un siècle que l’histoire leur donne raison.
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"Ça fait un siècle que des gens raisonnables disent que l’espéranto n’a aucun avenir, et ça fait un siècle que l’histoire leur donne raison."
J’aime bien l’illogisme et l’inculture dont certains en font une profession de foi.
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Cela fait 100 ans que des gens raisonnables veulent éviter cette extravagance qui se comprend plus sûrement si ont communique par télégraphe qu’ oralement.
Le comble pour une langue.Extrait tiré de « The Chaos » de G. Noist Trenité
Dearest creature in creation,
Study English pronunciation.
I will teach you in my verse
Sounds like corpse, corps, horse, and worse.
I will keep you, Suzy, busy,
Make your head with heat grow dizzy.
Tear in eye, your dress will tear.
So shall I ! Oh hear my prayer.Pour les spécialistes qui ont des doutes voici la solution :http://www.anglaisfacile.com/beginners/introapi2.php
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« si on communique » je m’a trompé.
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- Ce n’est pas la première fois qu’apparaissent de tels commentaires de gens aussi minables que simplistes qui veulent se donner l’air d’être intéressants et qui arrivent avec toujours le même refrain selon lequel, d’une part, l’espéranto, du fait qu’il est « artificiel », n’a pas d’histoire, pas de littérature, pas de poésie, pas d’humour, n’est parlé par personne, etc.
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