Ce qui agace, ce n’est pas l’espéranto, c’est les individus de votre genre, les rantolâtres.
Ce qui fait sourire, ce n’est pas l’espéranto (enfin si, ça fait sourire certaines linguistes), c’est le substrat idéologique qui le sous-tend : « si tout le monde il parle la même langue et bien tout le monde il se comprend et alors plus personne il se dispute et même qu’il y a plus de guerre, que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et que les bisounours vont débarquer avec les petits zozios tout mignon ».
L’espéranto, vous semblez l’oublier, c’est avant tout une langue. Si la langue (c’est un fait attesté et le projet loglan en est l’illustration) permet l’obtention d’un certain schéma de pensée, il ne faut pas oublier qu’une langue évolue et subie des mutations (ne serait-ce que sémantiquement) dues à l’environnement culturel. Autrement dit, la langue fixe le cadre de la pensée, ce qui induit des changements culturels (et autres), mais les changements culturels modifient l’aperception du monde, ce qui induit des changements linguistiques (et autres).
Une langue n’est pas une cause, c’est une langue.