@ René et @ Denis,
J’ai l’impression diffuse que vous n’êtes pas tous les deux tout à fait sur la même longueur d’onde. Certes en apparence ton « optimisme de la volonté », Denis, entend répondre au « pessimisme » du résultat évoqué par René et sur lequel je pense que nous sommes tous les trois pareillement désabusés sur ce que pourrait être la politique royaliste après son élection, et les dommages collatéraux.
Ceci dit, René : tu me sembles regretter prioritairement la non émergence d’une candidature antilibérale (et néanmoins crédible sur le plan économique) et anti-autoritaire, je me risquerais presque à me dire que tu t’inscris un peu dans la logique « anti-systémique » de Wallerstein.
Quant à toi, Denis : ta posture me semble plus empreinte de républicanisme (la théorie de la justice + la laïcité et l’indivisibilité de la république + la « sociale » au sens marxien).
Cette perception me saute surtout aux yeux quand on arrive à la fin des papiers respectifs et qu’on s’interroge : « et alors ? » ...
Denis, ton aspiration - qui se veut appel à l’action - est limpide : c’est à des nuances près celle qui courrait de « l’illusion plurielle » à « revive la république ! », c’est celle de l’émergence d’un regroupement « indiscutablement laïque et républicain, indiscutablement héritier de la tradition populaire et militante du socialisme », se traduisant si possible par une présence dans le débat politique présidentiel et donc un candidat.
Par contre ta conclusion, René, me paraît prendre figure de celle d’un spectateur (plus qu’acteur), désabusé si ce n’est déprimé, de ce qui nous arrive : je n’ai pas identifié de réponse possible au « et alors ? » si ce n’est le « qui vivra ... verra ».
En fait, au bout du bout, quel est l’enjeu ? de « refonder la gauche » comme nous y invite la contribution de Denis ? ou de faire « revivre la république », « une république, indivisible, laïque et sociale » ?
Où est la ligne de clivage principale aujourd’hui ? sur le « libéralisme » ou sur la démocratie ?
Le fait que je pose la question indique ce vers quoi penche préférentiellement ma réponse