@ mclerc, je vous souhaite une bonne année et beaucoup d’autres publications sur ce site. Cet article est copieux et intéressant. Je dirais qu’il est composé de trois parties : la partie technique concernant la cartographie, la partie historique relative à Eratothène, et enfin le parallèle entre la grande bibliothèque d’Alexandrie et Google. Les deux premières m’ont passionné. La troisième me laisse perplexe et mériterait à elle seule, un article.
Quand vous écrivez : « Ératosthène trouva, pour le rayon terrestre, 257.000 stades. (...) maintenant, pour le rayon terrestre, 40.074 km. » Bien sûr il s’agit de la circonférence.
Je lis : « Pour Aristote, en effet, la seule entité qu’il reconnaissait était la Nature. Qu’il jugeait, à tort, bien sûr, immuable et intangible. D..., pour lui, n’était pas même concevable. Ce en quoi il avait raison : nous ne connaissons de D... que ce qu’il a bien voulu nous en dire. Quant aux dieux officiels de l’époque... Il n’en parlait même pas. » Pourquoi dites vous « à tort » ?
Une petite précision technique si vous permettez : le point zéro de la cartographie tel que vous le définissez est la rencontre de l’équateur et du méridien 0 (celui de Greenwich). Est-ce que Eratosthène avait commis une erreur en choissant le phare d’Alexandrie comme point zéro ? Parce que, autant il est indifférent de choisir tel ou tel méridien comme origine, autant l’équateur est unique et s’impose naturellement. Merci de bien vouloir m’éclairer.
Je profite de ce moment pour dire que le mille marin, nautic mile en anglais, est l’équivalent de une minute d’arc sur un méridien. D’où son intérêt, et son importance. Ainsi, la circonférence terrestre mesure-t-elle 360*60 milles, soit 21600 NM.
Par ailleurs, on remarquera que l’étoile pôlaire n’est pas visible dans l’hémisphère sud. Si l’on dispose des éphémérides, il est possible de faire ce qu’on appelle une « méridienne » : cela consiste à mesurer la hauteur du soleil sur l’horizon quand vers est à son zénith, c’est-à-dire à midi.
Avant de disposer de moyens précis pour mesurer le temps, les marins navigaient et « aterrissaient » en latitude : s’ils avaient des cartes ils savaient où ils allaient arriver, mais pas quand : d’où l’importance de la vigie, sans compter les autres indices révélateurs comme notamment les nuages à l’approche de la côte, la présence d’oiseaux différents, les odeurs, la couleur de l’eau etc.