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Accueil du site > Tribune Libre > De l’origine des latitudes et des longitudes

De l’origine des latitudes et des longitudes

Tout a commencé il y a fort longtemps : quand un marin a eu l’idée de monter tout en haut du grand mat de son bateau pour regarder au delà de la ligne d’horizon. Il n’a, sans doute, pas compris que la terre était ronde mais il en a tiré la conséquence pratique : en gagnant en hauteur, on recule la ligne d’horizon.

Et c’est pour cela que les phares sont en hauteur. Eh oui. La ligne d’horizon nous prouve tous les jours que la Terre est ronde. C’est même une évidence. Et c’est, sans doute, pour cela que les Grecs, le peuple de la mer, ont été les premiers, dans notre civilisation, a comprendre que la ligne d’horizon nous prouve que la Terre est ronde. Et aussi que l’ombre portée de la Terre sur la Lune, lors d’un éclipse de Lune, indique, sans l’ombre d’un doute, que la Terre est ronde. Comme la Lune. De même, la hauteur sur l’horizon de l’étoile polaire n’est pas la même à Athènes et à Alexandrie. Ce qui est fort utile pour la navigation. Et cela leur avait donné à réfléchir car c’était un peuple de marins.

Mais les marins demandent plus que cela pour pouvoir naviguer en sécurité.

Le premier a avoir démontré que la Terre est ronde et a en avoir tiré toutes les conclusions pour la navigation et la géographie se nommait Ératosthène de Cyène, l’actuelle Assouan, qui, tout à fait par hasard, se trouve sur le tropique du Cancer. Ce qui, nous allons le voir, ne fut pas pour rien dans la réussite de sa recherche. Il était né en 276 avant notre ère. Il fut en effet le premier a avoir l’idée et aussi les moyens de faire dresser des cartes précises, comportant les latitudes et les longitudes, en partant des coordonnées, pour le point 0, du colosse de Rhodes, sur l’ile du même nom, en Grèce, et valable pour toute la Méditerranée. Ce qui était le monde connu à son époque.

Grâce à lui, la navigation devenait donc possible avec une grande précision. Au moins sur la Méditerranée. Les Grecs, en effet, savaient déjà garder l’heure avec une clepsydre, une horloge à eau, la clepsydre de précision, à niveau constant, avait été inventé, à Alexandrie, à la même époque, par Stésibios, sans doute pour cet usage, et nous savons (nous avons retrouvé leurs appareils dans des épaves) qu’ils savaient relever la hauteur du soleil au midi local et aussi, bien sûr, la hauteur sur l’horizon de l’étoile polaire.

De nos jours, plus de deux mille ans après Ératosthène, nous en somme exactement au même point. Mais à l’échelle du monde tout entier. Sauf que les garde-temps, les chronomètres, on gagnés en précision. Grâce à une décision du gouvernement anglais : une récompense de vingt mille livres, une somme énorme à l’époque, pour celui qui arriverait à garder le temps de Greenwich : le prix longitude act en 1773. Le prix fut gagné par un certain John Harrrison qui conçu et réalisa un chronomètre de précision et qui eut beaucoup de peine à se faire remettre le prix : puisqu’on avait le chronomètre, pourquoi le payer ? On se le demande.

Cela dura jusqu’à l’ultime précision des horloges atomiques, l’heure étant transmise par radio.

Puis, bien sûr, il y a, à présent, le G.P.S. 

Les Nations se sont aussi entendues, très difficilement, les Français tenant mordicus à ce que le point zéro soit la coupole de l’observatoire de Paris, et les Anglais tenant tout autant à ce que le point zéro soit la coupole de l’observatoire de Greenwich. On a de ces enfantillages parmi les Nations. Les anglo-saxons étant les plus nombreux, et, peut-être aussi les plus opiniâtres, le point zéro est, bien sûr, à Greenwich. Les Anglais, en effet, ont fait comme si les Français n’existaient pas. Et réciproquement. Je me souviens ainsi avoir connu l’époque où les Français dressaient leurs propres cartes, avec le méridien 0 sur l’observatoire de Paris. Au mépris de toute logique et de tout le monde. Nous sommes des gens bizarres. Mais il reste que la cartographie utilise toujours le même système de coordonnées basées sur la latitude et la longitude, qui nous vient d’Ératosthène, et ayant, cette fois, comme origine mondiale, non pas le colosse de Rhodes, qui n’existe plus, mais bien le point de références situé à l’intersection du méridien de Greenwich (longitude 0°) et de l’équateur (latitude 0°). En réalité c’est le centre de la Terre, O, qui est l’origine zéro. Mais c’est plus simple de raisonner ainsi.

Comment Ératosthène en est-il arrivé là ? Il est parti d’une observation déroutante de simplicité : à Syène, nous disons maintenant Assouan, qui, nous l’avons dit, se trouve approximativement sur le tropique du Cancer, le jour du solstice d’été, nous disons le 21 juin, Ératosthène avait remarqué qu’à midi le soleil éclairait le fond de son puits. Il n’y avait donc pas d’ombre. Et cela parce qu’il se trouvait sur le tropique du Cancer. Et pourtant, l’année suivante, à Alexandrie, sur les bords de la Méditerranée, le même 21 juin, à midi, une obélisque avait une ombre portée qu’il mesura. Il trouva 7°2. Si l’on admet que la Terre est ronde, et Ératosthène le savait, la proportion de cet angle, en regard des 360° du cercle, est, bien évidemment, la même, par rapport au centre de la terre, que celle de la distance séparant les deux villes : à peu près 800 km, par rapport à la circonférence du cercle (ici, le méridien terrestre). Ce qui, d’ailleurs, n’était pas très juste : Syène n’est pas, exactement, sur le même méridien que Alexandrie. Mais qu’importe. A son époque, et avec les moyens dont il disposait, Ératosthène trouva, pour le rayon terrestre, 257.000 stades. Le stade valant, à peu de choses près, 157 mètres, une simple multiplication nous donne : 257.000 x 157 = 40.349.000 m, environ, disons, à peu près, 40.340 km. Il n’était donc pas loin du compte exact : nous trouvons, maintenant, pour le rayon terrestre, 40.074 km. Le degré de précision était stupéfiant. Et obtenue avec quelle simplicité ! C’est, aujourd’hui, à la portée d’un élève de sixième.

Vous voyez donc que ce qu’il lui fallait impérativement savoir, c’était la distance exacte entre Syène et Alexandrie. Voici comment il s’y prit. Il fit compter par les chameliers d’ une caravane qui reliait les deux villes, les pas d’un chameau. Cette bête ayant toujours la même distance entre ses pas, il obtint effectivement une précision qui s’avéra suffisante. Mais je pense que les chameliers durent le maudire avec ferveur. Car ils n’en comprenaient évidemment pas la nécessité. Et quel travail ! Compter les pas d’un chameau sur huit cents kilomètres !

Ératosthène ne s’arrêta pas là. Pour les latitudes, il divisa le cercle en 360°, chiffre dont les Sumériens sont à l’origine. De même que pour la division de la journée : 24 heures divisées en deux fois 12 heures. 12 est, en effet, un nombre remarquable : il est divisible, bien sûr, par lui-même et par l’unité, comme tous les nombres, mais il l’est aussi par 2, par 4, par 6. Il en est, évidemment, de même pour 360 qui est un multiple de 12 et qui, lui, est divisible par 2, par 3, par 4, par 5, par 6, par 8, par 10 et par 12 ! Sans même compter qu’il est aussi divisible par 15 et par 18. Mais arrêtons-nous là. Quand je vous disait que le système duodécimal donne des nombres remarquables !

Ératosthène divisa la sphère à l’identique. Il traça des lignes parallèles à l’équateur d’où leur nom de parallèles. Leurs coordonnées sont prises à partir de leur position par rapport au centre O de la Terre sur un quart de cercle allant de 0° pour l’équateur à +90° au pôle Nord (valeur positive) et -90° au pôle Sud (valeur négative). C’est la latitude.

Pour la longitude, Ératosthène divisa le cercle de l’équateur de même en 360°. Aujourd’hui, les lignes passant ainsi par les deux pôles et un point de l’équateur sont appelées « méridiens » ce qui signifie, en latin, la moitié du jour. En effet, le soleil est dans le plan de chaque méridien quand il est midi sur celui-ci. D’où la nécessité, pour faire le point, de connaître l’heure du point zéro, Greenwich, et le midi locale. La latitude étant donnée par la hauteur, sur l’horizon, de l’étoile polaire.

Je vous précise, tout de même, que, plus tard, au siècle dernier, il fut décidé, comme pour les parallèles, qu’il y aurait un sens positif en comptant dans le sens de la rotation de la Terre, c’est-à-dire vers l’Est, et un sens négatif en partant vers l’Ouest. Cela entraîna l’utilisation de 180 degrés avec obligation de préciser Est (E=East en anglais) ou bien Ouest (W=West en anglais).

Avec ce système, en utilisant les sous-multiples, nous sommes capables de déterminer une position au millimètre près. Évidemment, nous sommes loin du pas d’un chameau ! Mais, bien sûr, il y a, aussi, maintenant, le G.P.S. qu’Ératosthène ne connaissait pas et pour cause.

Mais, à l’origine, qui était donc Ératosthène ?

Tout d’abord, il me faut vous rappeler qu’Aristote, qui avait été le précepteur d’Alexandre le Grand, avait fondé à Athènes le lycée, son école. Et nous appelons toujours une école « un lycée ». Aristote a fait évoluer de nombreuses idées et imposé durablement sa vision de l’univers physique (le modèle du système solaire, selon Aristote, ne sera remis en cause que 2000 ans plus tard...). Aristote montra, en particulier, qu’une bibliothèque est un outil indispensable pour les savants et les penseurs. Mais il était allé très loin en avant ; trop loin, par rapport à la pensée unique de son temps. Ce n’est donc pas pour rien qu’après la mort d’Alexandre qui le protégeait, Aristote et ses disciples, durent fuir Athènes car ils avaient été condamnés à mort pour impiété... Comme l’avait été avant eux Socrate. Et pour les mêmes raisons. Impiété... C’était le moins que l’on puisse en dire. Pour ma part, je n’ai même jamais compris que Saint Thomas d’Aquin ait pu baser sa pensée sur celle d’Aristote. Il faut dire, à sa décharge, qu’il a suivi la mode de son temps : on venait, grâce aux Juifs chassés d’Espagne, qui le connaissaient par les philosophes arabes, de le redécouvrir. Pour Aristote, en effet, la seule entité qu’il reconnaissait était la Nature. Qu’il jugeait, à tort, bien sûr, immuable et intangible. D..., pour lui, n’était pas même concevable. Ce en quoi il avait raison : nous ne connaissons de D... que ce qu’il a bien voulu nous en dire. Quant aux dieux officiels de l’époque... Il n’en parlait même pas.

Ici intervient Démétrios de Phalère, aussi un élève d’Aristote. Rejeté par Athènes, condamné à mort, lui aussi, durant la guerre de succession qui suivit la mort d’Alexandre, il est recommandé au Pharaon d’Égypte, Ptolémée, pour être le précepteur de ses enfants. Démétrios ne manqua pas d’évoquer les idées d’Aristote à son nouveau maître. Il lui conseilla de bâtir le Musée, un temple destiné aux Muses. D’où l’origine du mot « musée ». Dans ce temple, Démétrios et Ptolémée placent un observatoire astronomique, des laboratoires, un réfectoire, un zoo et... la bibliothèque ! La huitième merveille du monde : la grande Bibliothèque d’Alexandrie. Selon Démétrios, la bibliothèque doit contenir tous les livres du monde pour que Ptolémée comprenne la pensée des marchands et des politiciens étrangers. Pour Ptolémée, la Bibliothèque d’Alexandrie constitue, surtout, une solide base culturelle pour son tout nouveau royaume. En effet, au départ, Ptolémée n’était que l’un des généraux d’Alexandre. Et son ami d’enfance aussi. Peut-être même son demi-frère. L’un des enfants adultérins de son père. En effet, sa mère, depuis la conception d’Alexandre, se refusait à son mari persuadée qu’elle était que le père d’Alexandre était un dieu... Lequel ? On ne sait pas. Je pencherais pour le dieu de la guerre, Mars. J’ai, peut-être, un très mauvais esprit mais je pense que le soldat qui était, sans doute, de garde cette nuit-là sous les fenêtres de la reine, a du prendre du bon temps. Et puis, c’était un type hors du commun : arriver à faire croire à la reine qu’il était un dieu ! Cela n’arrive pas tous les jours. Pour ma part, cela ne m’est encore jamais arrivé. Et puis, et ça, c’est une très bonne question : est-ce qu’Alexandre aurait fait tout ce qu’il a fait, conquérir le monde en dix ans, s’il n’avait pas cru, toute sa vie, qu’il était un dieu ? Ce que lui avaient, d’ailleurs, confirmé les prêtres d’Amon à Thèbes.

En tous cas, il est de fait que les deux enfants ont été élevés ensemble. De toutes façons, la Bibliothèque représente, pour Ptolémée, une occasion de faire de l’Égypte le centre culturel méditerranéen au lieu d’un simple comptoir grec.

Jamais pareille entreprise n’avait été mise en œuvre. Les hommes et les écrits, venus de tous les coins du monde connu à l’époque, affluèrent. Une incroyable chasse fût lancée par les autorités alexandrines. De véritables « chasseurs de livres » se mirent à sillonner les principaux marchés du monde méditerranéen utilisant tous les moyens nécessaires pour se procurer les manuscrits qu’il trouvaient. Même les plus malhonnêtes. Y compris le vol pur et simple. La fin, dit-on, justifie les moyens.

Ce fut au point que Ptolémée Phil Adelphe, ce qui signifie en grec : amoureux de la connaissance, le fils du fondateur de la dynastie, offrit à Athènes une somme énorme en garantie pour pouvoir disposer, à fin de copie, des originaux d’Aristote. Les Athéniens, qui se méfiaient de lui, à juste titre, l’avaient, en effet, exigé. Eh bien, il préféra abandonner sa caution plutôt que de se séparer des originaux ! Il ne rendit que les copies. C’était un vrai collectionneur. Et, ainsi, nous avons perdu les originaux d’Aristote... Nous n’en avons que des copies, sujettes à débats, et des commentaires postérieurs à lui. Et il ne faut pas oublier qu’il est le père de la pensée allemande. Mais ça, c’est une autre histoire.

En outre, dès qu’un navire accostait à Alexandrie, des soldats montaient à bord et emportaient les manuscrits qui s’y trouvaient pour les déposer à la Grande Bibliothèque. Ils y étaient traduits en grec, si nécessaire, recopiés par les scribes et, selon l’importance du manuscrit, l’originale ou la copie étaient conservé par les autorités pour enrichir ce que l’on appelait « le fonds des navires ».

Dans la bibliothèque, les 400.000 rouleaux ainsi rassemblés étaient étiquetés et rangés dans des casiers à l’intérieur d’armoires murales. Rangés par discipline (textes littéraires, philosophiques, scientifiques et techniques) puis par auteurs. Rendez-vous compte : on y trouvait tout Homère, 20 versions de l’Odyssée. En intégralité, Sophocle, Euripide, Anaximandre, de la sphère et du mouvement d’Antolycos, cette merveille, qui nous est, heureusement, parvenue, les éléments d’Hippocrate, la totalité de la bibliothèque d’Aristote ! Qui était déjà immense. Eh oui... Et tout cela a disparu. Nous ne savons pas même, avec certitude, où était située la grande bibliothèque ! C’est dire... Il suffirait de la retrouver... Mais quelle fouille ! Je vous signale, entre parenthèses, que vous avez fort à gagner aussi en trouvant la tombe d’Alexandre le Grand. Nous ne savons qu’une chose : elle se trouve en Égypte... Peut-être même à Alexandrie. Je peux tout vous dire sur la tombe d’Alexandre. Tout. Ce qu’il y a dans son tombeau, vous décrire son sarcophage de verre et d’or, comment il a été embaumé... Tout. Sauf là où il est. Ptolémée se vantait en disant que nul ne trouverait jamais la tombe d’Alexandre. Jusqu’ici, il a eu raison. Pour ma part, je pense qu’elle se trouve dans le désert. Et c’est là que je la chercherais. Mais faut-il même la chercher ? Ce ne serait là que vaine curiosité. Il n’y a rien à en apprendre.

Autre nouveauté et non des moindres, le poste de bibliothécaire est créé. Et c’est là que nous retrouvons Ératosthène : il était bibliothécaire de la Grande bibliothèque et on lui doit, entre autre, un système de classement que l’on utilise encore aujourd’hui.

A son apogée, moins de trois siècles plus tard, on dénombrait 700.000 rouleaux. Ptolémée II a même fait construire une seconde bibliothèque, le Sérapéon, appelé aussi la « bibliothèque fille », qui était destinée à tous. Tout le monde sachant lire le grec, qui était alors aussi universel que peut être l’usage de l’anglais actuellement, pouvait entrer et étudier dans cette bibliothèque. Eh oui...

En plus de collecter les volumes, les Ptolémée font appel aux savants et aux philosophes pour y travailler et commenter aux étudiants les ressources accumulées. On compte, en moyenne cent lettrés dans les murs du Musée.

Le prestige acquis par la Bibliothèque devient si grand que l’on peut dire que c’est là que sont faites toutes les grandes découvertes pendant plus de cinq cents ans ! Euclide y a mis au point ses principes de géométrie. Archimède y a fait ses études. Ératosthène, lui encore, y a mis au point ses recherches sur les nombres premiers : le crible d’Ératosthène, c‘est lui. Ératosthène, en tant qu’astronome, y a constitué un catalogue de six cent soixante-quinze étoiles et de quarante-quatre constellations. Il a calculé aussi l’obliquité de l’écliptique (inclination de l’axe de la terre par rapport à son axe de rotation autour du soleil) avec une erreur négligeable. Et souvenez-vous qu’il ne disposait pas d’un télescope ! Tout cela n’a été résolu que par les mathématiques et, bien sûr, les relevés astronomiques.

Je vous ai déjà dit que le premier « garde temps » utilisable y a été inventé par Stésibios. Ce que ni lui ni les autres n’auraient sans doute pu faire sans toutes les connaissances qu’ils ont trouvé dans la bibliothèque et auprès des maîtres.

Et puis le sultan Omar ben al Kateb, Commandeur des Croyants, et troisième successeur de Mahomet, s’empara d’Alexandrie. C’était un fanatique puritain. Un homme pour qui Alexandrie n’était que la capitale du vice. Il n’eut de cesse que de la rabaisser. A ses officiers qui lui demandaient ce qu’il fallait faire de la Grande Bibliothèque, il a dit : les livres qui ne parlent pas de D..., brûlez-les. Car ils sont inutiles. Et ceux qui parlent de D..., brûlez-les. Car nous avons le Coran. Et la huitième merveille du monde est partie en fumée. Une perte irréparable. Heureusement, beaucoup de savants qui y avaient travaillé avaient pris des copies. Mais pas de tout, bien sûr.

Alors là, je vais enfourcher mon dada. Mon fier destrier. Mon Bucéphale à moi. Bucéphale, la tête de boeuf, en grec, le cheval d’Alexandre, pour qui ce dernier, inconsolable de sa mort, en fit un dieu et construisit une ville, aujourd’hui Jhelum au Pakistan, en son honneur. La légende dit que Philippe de Macédoine, voyant Alexandre arriver à dompter Bucéphale, lui avait dit : mon fils, cherche un royaume à ta mesure. La Macédoine est trop petite pour toi.

Je vais, tout de même, essayer d’être court. Vous avez certainement entendu parler du patron de la Très Grande Bibliothèque voulue par le Président Mitterrand, pour la gloire de son nom. C’est curieux de devoir constater que tous les chefs d’État rêvent de créer une œuvre immortelle qui, croient-ils, les rendront immortels eux-mêmes. Le patron de la bibliothèque François Mitterrand est donc Jean-Philippe Jeanneney. Il dépense, en vain, actuellement, des millions d’euros, à nos dépens, bien sûr, pour contrer Google qu’il voue au gémonies. Qu’il a en horreur. Son idée fixe est : Quero, « je cherche » en latin, pour tenter de contrer Google. Comme si c’était possible ! Il ignore certainement ce qu’est l’informatique et, encore plus ce qu’est internet. Je l’ai même entendu dire que rien ne pourrait jamais remplacer le plaisir de feuilleter un livre. Mais que peut-on feuilleter quand on ne dispose pas du livre ? Par simple exemple, je relis, actuellement, les « Mémoires » de Talleyrand. Et où les trouverais-je sinon sur internet ? Vous croyez que je pourrais les trouver à la médiathèque du coin ? Non bien sûr ! Avec internet, la notion même de bibliothèque a changé : elle est devenue immatérielle. Si Monsieur Jeanneney savait seulement ce qu’apporte internet, il saurait, peut-être, que le rêve des deux types qui ont créé Google est de reconstituer, à notre échelle, la Bibliothèque d’Alexandrie. Rendez-vous compte : numériser tous les livres du monde ! Les traduire automatiquement en anglais si nécessaire. Les mettre ainsi à la portée de tous. Les faire tourner sur internet en les rendant ainsi et sûrement inaccessibles à tous les fous ignorants qui voudraient les détruire, tel le sultan Omar. Et cela à quel prix ? Pour rien. Financé par la publicité. Cela vous choque ? Et alors ? La publicité dont vous êtes abreuvés jusqu’à plus soif sur la télévision, elle ne vous choque pas, elle ? Et, en ce qui me concerne, il n’y a pas de publicité sur Google : je ne voyage pas, je n’ai pas de voiture, je n’achète pratiquement rien... Il ne me manque plus que le tonneau où dormait Diogène ! Je suis très exactement comme lui, le cynique, à qui Alexandre demandait ce qu’il désirait, lui promettant de le lui donner. Quoi qu’il demandât. Il cherchait à le tenter, bien sûr. Et Diogène lui répondit : Ôte-toi seulement de mon soleil. Je l’aime beaucoup Diogène. Il disait, par exemple, que la preuve que les gens sont fous, est qu’ils achètent très cher un statue qui ne sert à rien alors que le pain, qui, lui, est nécessaire, ne coûte presque rien. Il mendiait son pain aux statues. Et il répondait à ceux qui s’en étonnaient : Il faut bien que je m’habitue au refus. Il disait aussi, à son époque, que les femmes sont égales de l’homme, que faire l’amour doit être un droit pour tous. Que l’argent n’a pas de sens car il ne sert à rien. Allez donc dire ça à présent ! Vous allez voir comment vous allez vous faire recevoir ! Et bien vu, avec ça !

Je n’existe donc même pas pour Google qui cible sa publicité selon les centres d’intérêt de chaque personne qui le consulte. On le lui reproche assez. Alors, moi... ou rien...

Google, c’est un rêve. Un rêve qu’il est possible de réaliser. Et même très possible. Il suffit de le vouloir et de faire taire les imbéciles. Mais ça, c’est un rêve irréalisable

Pour conclure, je vous demande, quand vous passerez par la place de la Concorde, à Paris, de regarder l’obélisque avec un œil neuf et d’avoir une pensée reconnaissante pour Ératosthène qui, devant une obélisque semblable, contemplée plus de deux mille ans avant vous, en a tiré de bien utiles conclusions.


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33 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 1er janvier 2010 10:13



    @ mclerc, je vous souhaite une bonne année et beaucoup d’autres publications sur ce site. Cet article est copieux et intéressant. Je dirais qu’il est composé de trois parties : la partie technique concernant la cartographie, la partie historique relative à Eratothène, et enfin le parallèle entre la grande bibliothèque d’Alexandrie et Google. Les deux premières m’ont passionné. La troisième me laisse perplexe et mériterait à elle seule, un article.

    Quand vous écrivez : « Ératosthène trouva, pour le rayon terrestre, 257.000 stades. (...) maintenant, pour le rayon terrestre, 40.074 km. » Bien sûr il s’agit de la circonférence.

    Je lis : « Pour Aristote, en effet, la seule entité qu’il reconnaissait était la Nature. Qu’il jugeait, à tort, bien sûr, immuable et intangible. D..., pour lui, n’était pas même concevable. Ce en quoi il avait raison : nous ne connaissons de D... que ce qu’il a bien voulu nous en dire. Quant aux dieux officiels de l’époque... Il n’en parlait même pas. » Pourquoi dites vous « à tort » ?

    Une petite précision technique si vous permettez : le point zéro de la cartographie tel que vous le définissez est la rencontre de l’équateur et du méridien 0 (celui de Greenwich). Est-ce que Eratosthène avait commis une erreur en choissant le phare d’Alexandrie comme point zéro ? Parce que, autant il est indifférent de choisir tel ou tel méridien comme origine, autant l’équateur est unique et s’impose naturellement. Merci de bien vouloir m’éclairer.

    Je profite de ce moment pour dire que le mille marin, nautic mile en anglais, est l’équivalent de une minute d’arc sur un méridien. D’où son intérêt, et son importance. Ainsi, la circonférence terrestre mesure-t-elle 360*60 milles, soit 21600 NM.

    Par ailleurs, on remarquera que l’étoile pôlaire n’est pas visible dans l’hémisphère sud. Si l’on dispose des éphémérides, il est possible de faire ce qu’on appelle une « méridienne » : cela consiste à mesurer la hauteur du soleil sur l’horizon quand vers est à son zénith, c’est-à-dire à midi.

    Avant de disposer de moyens précis pour mesurer le temps, les marins navigaient et « aterrissaient » en latitude : s’ils avaient des cartes ils savaient où ils allaient arriver, mais pas quand : d’où l’importance de la vigie, sans compter les autres indices révélateurs comme notamment les nuages à l’approche de la côte, la présence d’oiseaux différents, les odeurs, la couleur de l’eau etc.


    • plancherDesVaches 1er janvier 2010 18:29

      Gogole veut donc bien récupérer le savoir du monde à des fins commerciales !!!!

      Et pourquoi ne pas financer au besoin des structures équivalentes à Wikipédia qui est identique à la Grande Bibliothèque d’Alexandrie... ????

      Soit : un accès libre à tous et un savoir non « orienté » par des trop puissants... ?????

      Croyez-moi, rien que le slogan « gogole est ton ami » montre bien le contraire, comme tous les slogans publicitaires.


    • mclerc 1er janvier 2010 11:06

      @ J.L. Salut et merci pour vos réflexions : j’avais, effectivement, des erreurs.

      Par contre, pour le rayon terrestre, j’avais bien 40.074 kms ?
      2 "pour Aristote... la Nature. Qu’il jugeait à tort, bien sûr, immuable... Eh oui : la nature n’est ni immuable (elle évolue) ni intangible. Je confirme.
      3 Erotosthène n’avait pas fait d’erreur : il avait pris, pour point zéro, le colosse de Rhodes qui enjambait l’entrée du port de Rhodes. Il était considéré comme une des merveilles du monde connu.
      4 Effectivement, l’Équateur est unique et parfaitement matérialisé : quand j’habitais au Rwanda et que j’allais à Kampala (en Uganda, c’est le même pays mais en territoire anglophone) je traversais l’Équateur qui était matérialisé par une barre métallique en travers de la route. Et il y avait toujours là des gamins qui montraient, à l’aide d’un seau, de quel côté de l’Équateur on était : au Nord, l’eau coule dans le sens des aiguilles d’une montre ; au Sud, dans le sens contraire... C’est très spectaculaire.
      5 Merci pour cette précision : je l’ignorais !

      • mclerc 1er janvier 2010 11:11

        J’avais oublié de dire aussi que, effectivement, les types qui ont créé Google, veulent, avant tout, même l’argent, recréer, sur le Net, la bibliothèque d’Alexandrie. C’est-à-dire mettre hors d’atteinte les livres, tous les livres. Et, ne serait-ce que pour ça, je suis de tout coeur avec eux.


        • Francis, agnotologue JL 1er janvier 2010 11:30

          @ mclerc, merci de vos réponses. Je persiste : le rayon terrestre est égal à 6366 km (20 000 / 3.14)

          Pour Aristote, oui bien entendu, j’aurais mal compris. Mais je doute qu’Aristote ait commis une telle erreur.

          Pour le point zéro : je veux dire que, si cela implique que le méridien de base d’Eratosthène (l’équateur pour nous) passait selon lui, par le colosse de Rhodes, cela implique que tous ses parallèles étaient faux également, puisque pas parallèles aux nôtres.


          • mclerc 1er janvier 2010 17:26

            Non, pas du tout : Eratosthène ne connaissait (bon Grec) que le monde connu de son temps et de sa culture, c’est-à-dire le monde grec (le pourtour de la Méditerranéne), il a dont placé le point zéro (son Greenwitch) sur le colosse de Rhodes. Rien à voir avec l’équateur. Si vous préférez, c’était là le point de l’heure de référence. Et, de toutes façons, avec des horloges à eau, il ne pouvait pas compter sur une précision qui dépasse les deux ou trois jours.


          • Francis, agnotologue JL 1er janvier 2010 17:30

            Oui, je fait un lapsus : il fallaoit écrire : "Pour le point zéro : je veux dire que, si cela implique que le parallèle de base d’Eratosthène (l’équateur pour nous) passait selon lui, par le colosse de Rhodes, cela implique que tous ses parallèles étaient faux également, puisque pas parallèles aux nôtres.


          • Krokodilo Krokodilo 1er janvier 2010 14:10

            Passionnant, bravo. A la télévision, dans une série sur les grandes inventions, docu-fiction à la fois joué et raconté, un épisode parlait justement de la mise au point de l’horloge de précision en Angleterre. Il me semble que si John Harrrison a eu du mal à se faire remettre le prix, c’est en partie parce qu’il était un simple horloger, autodidacte et artisan génial, mais pas issu du cercle des scientifiques persuadés que la solution au problème de la longitude viendrait des calculs, des maths et de l’astronomie, pas de mécanismes d’horlogerie même incroyablement perfectionnés. On lui a imposé toutes sortes de preuves sur sa fialibilité, jusqu’à un voyage réel, avec une contre-mesure effectuée par le capitaine à destination.
            Par contre, je ne partage pas votre fascination pour la volonté hégémonique de Google, ni pour l’anglais ou la traduction en anglais de tous les livres. A mon sens, la vraie aventure d’une ampleur comparable à la bibliothèque d’Alexandrie ou l’encyclopédie de Diderot, c’est Wikipedia. Quant à la langue, c’est l’espéranto.


            • mclerc 1er janvier 2010 16:04

              Il faut me comprendre : j’ai eu l’occasion de voir et même d’apprécier l’« université privée » de Google. C’est, pour moi, la réalisation d’un rêve : avoir à nouveau vingt ans et pouvoir ainsi refaire mes études chez Google... Rendez-vous compte : on peut y étudier ce dont on a envie de connaître ; on peut s’intégrer, au contraire, à un panel de recherche... un rêve ! Si tant est que l’école existe encore dans dix ans - ce dont je doute - l’université, ce sera ça. Apprenez vraiment à suivre une recherche. Et vous verrez que vous pouvez tout étudier sur internet. Et je confirme : ces deux types veulent « simplement » recréer la bibliothèque d’Alexandrie... cela parait incroyable mais c’est vrai. Et, quant à l’anglais... face à l’espéranto... il n’y a pas photo !


            • Krokodilo Krokodilo 1er janvier 2010 16:21

              « Et, quant à l’anglais... face à l’espéranto... il n’y a pas photo ! »
              Certes, mais ça dépend des critères choisis : pour l’utilité immédiate, l’usage professionnel, la masse de documents, c’est évident, mais pour l’équité, la simplicité, la vitesse d’apprentissage, le rapport temps détude/niveau, non. En outre, une situation au moment présent n’empêche nullement de réléchir au futur, la preuve Google et ses projets.
              Pour les études, je trouve justement que le projet Wikipedia est bien supérieur à la numérisation par Google. En fait, les deux cohabiteront et seront sans doute complémetaires.


            • Radix Radix 1er janvier 2010 14:54

              Bonjour

              "Les Nations se sont aussi entendues, très difficilement, les Français tenant mordicus à ce que le point zéro soit la coupole de l’observatoire de Paris, et les Anglais tenant tout autant à ce que le point zéro soit la coupole de l’observatoire de Greenwich. On a de ces enfantillages parmi les Nations. Les anglo-saxons étant les plus nombreux, et, peut-être aussi les plus opiniâtres, le point zéro est, bien sûr, à Greenwich. Les Anglais, en effet, ont fait comme si les Français n’existaient pas. Et réciproquement. Je me souviens ainsi avoir connu l’époque où les Français dressaient leurs propres cartes, avec le méridien 0 sur l’observatoire de Paris. Au mépris de toute logique et de tout le monde. Nous sommes des gens bizarres.« 

              Il y a eut une négociation entre Anglais et Français sur la dénomination du méridien 0 (et non pas sur son emplacement qui ne varie pas). En échange de l’appellation de »méridien de Greenwich« à la place de »méridien de Paris« les Anglais devaient adopter le système de mesure décimal français !

              Mais les Anglais »Au mépris de toute logique et de tout le monde" sont des gens bizarres et sont les seuls, avec les Américains a avoir un système de mesure obsolète !

              Pourtant cette obstination (paresse ?) leur a coûté l’écrasement d’une mission martienne !

              Radix


              • duane 1er janvier 2010 17:58

                Bonjour Radix et bonne année,

                Quand vous dîtes « ... la dénomination du méridien 0 (et non pas sur son emplacement qui ne varie pas)... », vous voulez dire que Greenwich et Paris seraient sur le même méridien ?


              • Radix Radix 1er janvier 2010 18:17

                Bonjour

                « Le méridien de Paris est le méridien passant par le centre de l’Observatoire de Paris. Il est situé à 2° 20’ 14,025 » à l’est de celui de Greenwich.« 

                Mais comme je l’explique plus bas à l’auteur il y a eu négociation !

                Par contre lorsqu’il explique que la France a établit sa cartographie sur le méridien de Paris après la »reconnaissance« du méridien de Greenwich il fait une erreur de datation puisque :

                 »La mesure de la méridienne de France est achevée en 1718, par Jean-Dominique Cassini et son fils Jacques Cassini. Dans les années 1740, César-François Cassini rectifiera le tracé.« 

                Les premières cartographie de la France date de Cassini et sont basées sur le méridien de Paris comme référence.


                 »De ce fait, il faudra attendre le 9 mars 1911 pour qu’une loi adoptant officiellement le méridien international de Greenwich soit promulguée[1]."

                Je pense que l’auteur est très, très vieux !

                Radix


              • mclerc 1er janvier 2010 18:51

                simple constatation en passant : j’ai des amis, ici, à Sanary sur Mer, sur la Méditerranée, qui sont Anglais, Américains, Néo-Zélandais, etc., etc. Et il est amusant, pour moi, de constater tous les jours qu’ils sont incapables de comprendre les subtilités (pour eux) du système métrique ou des degrés Celsus. Il semble que les pouces, les inchs, sont dans leurs gènes !


              • Radix Radix 1er janvier 2010 19:04

                Bonsoir

                Quid des Australiens qui ont, eux, adoptés le système métrique et collaborés au programme américain de Mars Orbiter ?

                Ils ont programmés leurs donnés d’altitude en mètres pour l’atterrissage du bidule et les Américains, fidèles à leurs pouces, gallons et pieds, ont cru que les Australiens avaient les mêmes unités de mesures !

                Quand on a un système qui reste cantonné à un recoin de la planète on ne se prend pas pour le nombril du monde, sinon on s’écrase !

                C’est d’ailleurs ce qui c’est produit !

                Radix


              • duane 1er janvier 2010 19:28

                Ok Radix, merci pour ces précisions. Rien à redire.


              • mclerc 1er janvier 2010 15:54

                Je confirme : je me souviens très bien que, quand j’étais enfant, « les grandes ondes » transmettaient l’heure de Paris en code Morse à l’usage des marins. Ce qui était une riche idée. Mais il aurait été tout aussi simple de transmettre l’heure de Greenwich ! Mais ça, les Français ne voulaient pas même en entendre parler !


                • Radix Radix 1er janvier 2010 16:06

                  Bonjour

                  Les Anglais n’avaient pas respecté leur part du marché, c’était une façon de le leur rappeler !

                  Le méridien de Paris est abandonné au profit du méridien de Greenwich, lors de la Conférence Internationale de Washington en 1884. Ce fut l’objet d’âpres discussions entre Français et Anglais. Une des raisons qui feront que Greenwich l’emportera, c’est qu’aux antipodes de Greenwich, il n’y a que très peu de terres habitées. L’autre raison fut l’engagement britannique d’adopter le système métrique, en l’échange de l’acceptation de la France à renoncer au Méridien de Paris. Sur les 25 pays présents, deux s’abstiendront : le Brésil et la France.

                  Documentez-vous un peu mieux !

                  Radix


                • Francis, agnotologue JL 1er janvier 2010 18:24

                  Mais M. mclerc, quelle importance de diffuser l’heure de Paris, ou celle de Greenwich, puisque l’on sait passer de l’une à l’autre !? L’heure de Greenwich est l’heure dite GMT (Greenwich Mean Time). L’heure d’été en France est GMT + 2 et l’heure d’hiver est GMT +1. Le calcul, comme vous le voyez n’est pas compliqué !

                  Cela n’est pas la même chose que de prendre comme référence de latitude zéro un grand cercle qui passerait par un point non situé sur l’équateur.


                • duane 1er janvier 2010 19:39

                  Bonsoir JL

                  Officiellement l’heure GMT n’existe pas et n’a jamais existé. Les Roastbeefs ont essayé de vendre ce truc mais pour la mesure du temps on parle de Temps Universel Coordonné.
                  C’est donc « un abus de langage » que de parler d’heure GMT

                  En hiver, en France, nous sommes à l’heure UTC+1 et en été UTC+2


                • Francis, agnotologue JL 1er janvier 2010 19:48

                  Bonsoir Duane, oui, c’est vrai, aujourd’hui en France on dit « temps universel » et « heure UTC » . GMT c’est du passé.


                • plancherDesVaches 1er janvier 2010 18:26

                  Gogole veut donc bien récupérer le savoir du monde à des fins commerciales !!!!

                  Et pourquoi ne pas financer au besoin des structures équivalentes à Wikipédia qui est identique à la Grande Bibliothèque d’Alexandrie... ????

                  Soit : un accès libre à tous et un savoir non « orienté » par des trop puissants... ?????

                  Croyez-moi, rien que le slogan « gogole est ton ami » montre bien le contraire, comme tous les slogans publicitaires.


                  • mclerc 1er janvier 2010 21:39

                    Et qui, qui, qui, le financera, votre bidule ? La grande force de Google, c’est l’argent qu’il génère : pas mal de millions de dollars par jour ! Et, si vous allez par là, je vous signale qu’entre autres, ils financent les Lubavitchim (le grand rabbin Lubavitch) et cela représente pas mal de millions de dollars. Je comprends bien que cela soit parfaitement incompréhensible pour beaucoup mais j’admire totalement que ces deux types soient arrivés à ne jamais avoir été dominés par l’argent et d’avoir toujours su s’en servir à bon escient. Et cela, ce n’est pas donné à tout le monde.


                  • mclerc 1er janvier 2010 18:41

                    Quand on parle de l’heure G.M.T. par exemple, ce n’est pas du tout, mais là pas du tout la même chose que quand on prend l’heure de référence de Greenwich pour « faire le point ». Mais il est vrai aussi que « faire le point » est tout à fait obsolète : on se situe très exactement (quand on peut disposer d’un matériel qui n’est pas d’entrée de gamme : une seconde d’écart, représente 300 mètres sur le terrain ! environ, bien sûr !) par rapport au système de satellites : la précision est telle que j’ai des copains qui donnent, sur les cartes d’invitation, les coordonnés de leur habitation... et cela suffit... pour ceux qui disposent du matériel nécessaire, ils se retrouvent devant le portail. Comme disent les gosses : « c’est bluffant ». 


                    • Francis, agnotologue JL 1er janvier 2010 19:13

                      « Quand on parle de l’heure G.M.T. par exemple, ce n’est pas du tout, mais là pas du tout la même chose que quand on prend l’heure de référence de Greenwich pour »faire le point". (mclerc)

                      Que voulez-vous dire là ?

                      Ps. Je vous précise que je connais les méthodes pour faire le point avec un sextant.


                    • mclerc 1er janvier 2010 21:10

                      Rien de plus que je dis là : « quand on parle de l’heure G.M.T.... que quand on prend l’heure de référence de Greenwich pour »faire le point« . et j’ajoute là : »quoi qu’en dise mon beau-frère« parce que, comme vous, ( smiley il s’obstine à se servir d’un sextant »qui est tellement mieux« que ces appareils »machin", etc., etc., etc. Et, chaque fois que l’on prend ensemble le bateau, c’est la même rengaine. Quoique... chapeau : à 87 ans, il est toujours capable de barrer comme un jeune homme. Ais-je dis une incongruité ? 


                    • duane 1er janvier 2010 21:20

                      Excusez-moi de vous reprendre JL mais vous manquez de précision. On ne fait pas le point avec un sextant. Cet appareil sert à mesurer la hauteur d’un astre au-dessus de l’horizon.


                    • Radix Radix 1er janvier 2010 22:02

                      Bonsoir Duane

                      Désolé de vous reprendre mais un sextant sert a déterminer la latitude en mesurant à 10 h et à 14h la hauteur du soleil sur l’horizon et sert à mesurer la longitude à la méridienne, à son midi où qu’il se trouve, à l’aide d’un chronomètre qui lui donne l’écart par rapport au lieu où l’heure est donnée.

                      C’est de la géométrie simple avec la mesure du temps en plus !

                      Radix


                    • duane 1er janvier 2010 23:43

                      Merci Radix de m’expliquer ce que mes Professeurs n’ont pas su m’enseigner et de m’apprendre ce Métier que j’exerce depuis 34 ans.

                      Mais il est vrai qu’on apprend tous les jours, alors pourquoi s’en priver ?


                    • Francis, agnotologue JL 2 janvier 2010 08:01

                      mclerc ce bottage en touche en forme de pirouette ne vous honore pas. Je regrette d’avoir perdu mon temps sur votre article.


                    • Francis, agnotologue JL 2 janvier 2010 08:05

                      @ Duane, vous me prenez pour un imbécile ? Vous croyez donc que je dis n’importe quoi ?

                      @ Radix, le sextant sert à bien d’autres choses. En outre on peut faire un relèvement de n’importe quel astre et à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.


                    • Francis, agnotologue JL 2 janvier 2010 08:09

                      Pour la précision et pour les ignares : évidemment, on fait un point à partir de « relèvements ». Et pour ceux qui veulent savoir ce que « relèvements » ici veut dire, qu’ils ne comptent pas sur moi, j’ai déjà dit que j’ai trop perdu mon temps sur cet article.


                    • Radix Radix 3 janvier 2010 17:15

                      Bonsoir Mr Maugis

                      Lorsque vous dîtes : « L´auteur m´a répondu en énonçant une soi disant contradiction ou, selon lui, on ne peut être sioniste et antisémite. »

                      C’est une évidence car l’abus de langage est généralisé et la confusion organisée autour des mots « Juif », « Sémites » et « Sioniste »

                      Juif est une religion, sémites une origine et sioniste une politique basée sur une interprétation littérale de la Bible.

                      Que la majorité des gens de religion juive ne soient pas sémite est une évidence et tous les sémites ne sont pas juifs.

                      Dans l’acception du terme actuel « antisémite » : on ne peut être antisémite et sioniste, mais si on prend le terme « antisémite », non dans le sens religieux, mais dans le sens : origine ethnique, on peut être les deux, les palestiniens sont sémites et antisémites !

                      Visiblement vous ne parlez pas de la même chose !

                      JL et moi si !

                      Radix

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