« »La moindre des choses serait d’être également à leur écoute et de
comprendre les raisons de leur choix avant d’approuver une loi qui
porterait atteinte à leurs libertés individuelles.«
Précisément leur refus d’échanger en face à face ne peut signifier qu’un refus de se faire reconnaitre dans un quelconque dialogue comme une personne qui assume ses idées, en cela précisément que leur comportement de mascarade ou de camouflage leur est imposé pas leur condition de femme réduite à l’anonymat sous la domination d’une idéologie sexiste.
Que cette réduction soit désirée (et non pas voulu)e par elles ne change rien, au contraire : rien de pire que l’auto-aliénation ou servitude désirée...
Ainsi votre propos est donc dépourvu de significations pour elles : elle ne peuvent concevoir le droit de s’exprimer sur un tel comportement vestimentaire qui ne peut renvoyer qu’à des traditions obtuses dépersonalisantes et nécessairement irréfléchies, dès lors que ces femmes s’interdisent le droit à réflechir par elles-même (Cf : Kant : »Qu’est-ce que les lumières ?") sur le sens de traditions qui les excluent de toute personnalité civile et revendiquée comme telle. Par leur recours à de pseudo-traditions religieuses, elles renoncent, en effet, à toute espèce de choix personnel !
La liberté civile (ou posiitve) ne va sans responsabilité juridique, sociétale et politique et celle-ci sans exigence de reconnaissance personnelle, à savoir l’exigence d’être reconnue pour se reconnaitre dans et par les échanges avec les autres.