Une petite précision sur Mélenchon : « Je me pose encore des questions sur la cohérence de sont discours, être député européen, quand tu sais que l’Europe ne décide de rien, que ce n’est pas une démocratie, avec l’empire et la gouvernance globale derrière, bon… »
Comme beaucoup de membres du PS, Jean-Luc Mélenchon n’avait apparemment pas une bonne connaissance du fatras innomable de ce qu’est l’Union Européenne. Depuis son élection comme député européen, il a évolué sur la question (il en a fait part, je crois, à Apathie sur RTL, disant que pour un pro-européen comme lui c’était un sacré choc) et a consacré par mal d’articles à souligner l’aspect très antidémocratique des institutions communautaires européennes.
Sinon, je ne partage pas votre idée selon laquelle le nouvel ordre mondial va tout ratisser. Je pense déjà qu’avec l’arrivée prochaine (très) de pays tels que la Russie et l’Iran, d’unions telles que l’ALBA, sur le premier plan international, les tenants d’une telle vision du monde se sont préparés à mettre de l’eau dans leur vin. Parce qu’une Russie forte est éssentielle pour contrer l’impérialisme économique chinois, parce qu’un Iran stable et puissant est nécéssaire pour empêcher les pays du golfe « alliés » au mondialisme (en premier lieu, l’Arabie Saoudite et le Koweit) de tomber dans l’escarcelle de l’islamisme impérialiste et guerrier, les pays de l’OTAN (en particulier les Etats Unis d’Amérique et Israël) devront réviser leur vision d’un monde unipolaire.
Quant à l’ALBA, il me semble inéluctable qu’elle gagne en puissance, car elle fait correspondre une vision politique à des nécéssités économiques fondamentales. D’ailleurs, qu’un président libéral comme Zelaya ai décidé de la rejoindre montre à quel point elle est devenue indispensable dans la région, et c’est à mon avis pour cacher cette réalité qu’il a été renversé.