C’est précisément ce que je disais : les pays tels que la Russie, l’Iran et les pays de l’ALBA qui sont actuellement dans une posture d’affrontement avec les pays de l’OTAN et spécialement avec les États Unis d’Amérique ne devraient pas tarder à intégrer le premier cercle des nations décidantes. Forçant du même coup les tenants d’un nouvel ordre mondial à mettre de l’eau dans leur vin, et déjà à renoncer à un monde unipolaire (puisque l’alliance qui lie l’Iran, la Russie, la Chine et le Vénézuéla ressemble beaucoup à l’alliance qui liait l’Inde, l’Egypte, la Chine et la Yougoslavie, les fameux « non-alignés » de la guerre froide : « la coopération entre des pays qui souhait[ent] conserver leur indépendance diplomatique et militaire, leur spécificité culturelle et leurs principes propres », je cite mon seul article pulbié à ce jour).
L’arrivée de ces pays sur la scène internationale me semble inéluctable pour les raisons exposées dans ma précédente réponse.
Je ne pense pas qu’une logique d’affrontement frontal puisse permettre de détruire le projet de nouvel ordre mondial, dont la dimension éssentielle, n’en déplaise à certains fréquemment qualifiés de « complotistes » me semble être géopolitique. Je préfère faire confiance au fameux « retour éternel du réel » qui permet de mesurer à la fin l’écart phénoménal entre le projet et sa réalisation.
Le tout étant que dans le processus de réorganisation géopolitique du monde, la France ne se retrouve pas totalement plumée.